Billets
Gare aux infox !
Sachons distinguer le vrai du faux pour ne pas se faire manipuler.
Non, il n’y a pas des dizaines de peines de prison non exécutées. Non, le traité d’Aix la Chapelle ne prévoit pas de rétrocéder l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Non, le traité de Marrakech ne va pas ouvrir toutes les frontières aux migrants. Régulièrement, de fausses nouvelles (Fake news : Infox en français) surgissent sur les réseaux sociaux. Échaudés par des informations à leurs yeux peu crédibles, mettant en doute les canaux officiels, nombre de jeunes les reçoivent
Hors norme
Pendant que les ARS (hôpitaux), la MDPH (handicap) et l'ASE (protection de l'enfance) se renvoient réciproquement la responsabilité financière de la prise en charge de leur lourde problématique, les enfants souffrant d’un autisme sévère sont enfermés en psychiatrie, sanglés sur un lit et assommés de médicaments. Seule la société civile semble être à même de se mobiliser. « Hors norme », le dernier film de Toledano et Nakache, met en scène cette faillite de l’action sociale et le combat quotidien de deux associations qui travaillent en étroite
Rien que de très normal
Karim vient d’avoir seize ans. Il est déscolarisé. Une gueule d’ange, souriant, agréable dans la relation individuelle, il montre de vraies capacités à accomplir des démarches. Quoique. Ce matin-là, rendez-vous a été pris chez lui pour 10h00. Il a lui-même fixé l’heure, affirmant que cela le contraindrait à se lever. Il sera seul, toute la famille travaille. Quand son éducateur sonne à la porte, pas de réponse. Quand il compose son numéro de portable, pas de réponse. Quand il ouvre la porte d’entrée et l’appelle, pas de réponse. Quand il monte
Erreur de jeunesse
Ils sont cinq ados se tenant piteusement debout devant le tribunal pour enfants. Ce ne sont pas des bandits, juste des pieds nickelés qui ont perturbé leur commune, pendant six mois. Gargarisés par leur impunité et à la recherche de toujours plus d’adrénaline, ils ont pourri la vie de leurs voisins : vol de scooter et détérioration de voiture (que l’on brûle ensuite pour effacer les traces d’ADN), hangar fracturé pour y prendre des motoculteurs qu’on laisse ensuite à l’abandon dans les marais, courses de MotoCross dérobés dans un garage ouvert
Silence
Comme à chacune de ses visites, Wilfried reçoit son éducateur dans sa chambre. Le rite est immuable : c’est l’adolescent qui l’a instauré, dès la première rencontre, choisissant son territoire intime comme lieu de l’entretien. Ce jour-là, l’adolescent semble peu disposé à entrer dans le moindre dialogue. Aux tentatives de l’adulte d’engager l’échange, il oppose un total mutisme. Connaissant bien ce jeune, l’intervenant sait qu’aujourd’hui, il sera difficile de parler ensemble. Comment réagir ? Lui en demander les raisons ? L’interroger sur une
Discernement
L’agression physique ou psychologique commise par un éducateur sur un public vulnérable est et sera toujours inacceptable, parce que contraire à l’éthique d’une profession fondée sur la bienveillance et le devoir de protection. Rien ne peut la justifier, même si les conditions de travail parfois de plus en plus précaires et les problématiques de plus en plus dégradées de certains usagers constituent un terrain potentiellement explosif propice aux passages à l’acte. Nous n’allons pas nous laisser enfermer dans ce réflexe corporatiste si
Qu’est-ce qu’on dit? Merci tonton Taquet!
Notre ci-devant secrétaire d’État à la protection de l’enfance a fait, début juillet, de fracassantes annonces, à l’occasion des Assises éponymes. Jugeons-en plutôt. Des services en charge des mineurs en danger croulent sous les listes d’attente, des familles d’accueil il ne manque cruellement, les MECS sont bondées, les foyers d’urgence n’en peuvent plus de rajouter des matelas dans les chambres ? Adrien Taquet a trouvé la solution : demander aux juges des enfants (en charge parfois de 300/400 dossiers), de gérer les décisions de placement à
Quand ça veut pas, ça veut pas!
Patrice avait déjà accroché à son tableau de bord quatorze conseils de discipline. Il s’en est offert un quinzième. Quand on aime, on ne compte pas ! Son éducateur avait contacté son vieux complice de l’inspection académique s’occupant de la réaffectation des élèves exclus. Après plus de 25 ans d’étroite collaboration, ils étaient devenus un peu intimes. Ils n’avaient jamais comptabilisé le nombre de situations traitées ensemble. Ils auraient peut-être du : une inscription au Guiness des records, ça aurait été sympa. Enfin bref, cette fois-ci
L’opium du peuple
En 2018, parmi les 16-29 ans*, 23% s’affirment catholique, 10% musulman et 2% protestant quand 64% se considèrent sans religion. Les rangs des sans Dieux et des païens, des mécréants et des incroyants ne cessent de gonfler. L’incendie, de ce qui constitue à la fois le génie de l’architecture médiévale et le temple de la superstition, n’y changera sans doute rien. Il faut dire que l’histoire des différentes religions est plutôt cauchemardesque : massacres et guerres, tortures et persécution des hérétiques, assignation à un ordre moral
Pas en notre nom!
Après « Les enfants volés d’Angleterre »*, c’est le tour des « enfants perdus d’Angleterre »**. L’ignominie y provoque la stupéfaction, l’abjection induit la consternation et la souillure conduit à la honte. Ce que la Grande Bretagne fait vivre à certains de ses enfants atteint des sommets dans l’insoutenable. Le « Children act », voté en 1989, permet de retirer un enfant à sa famille, au moindre soupçon d’une « probabilité future de faire du mal ». Un délai de trois mois est donné aux parents pour prouver qu’ils ne seront pas maltraitants