Éducation populaire et Économie sociale et solidaire

Éducation populaire et Économie sociale et solidaire : si lointaines et pourtant si proches

« L'économiste est celui qui est toujours capable d'expliquer pourquoi il s'est trompé la veille », affirmait Bernard Marris, assassiné avec l’équipe de Charlie. Les partisans les plus orthodoxes de cette discipline trustent nos media, en nous disent et répétant sans cesse que seule l’économie marchande serait à même de nous garantir la prospérité. En conséquence, il faudrait non seulement nous soumettre à ses lois, mais encore plus les étendre à toutes les activités humaines… y compris à une animation devant se plier aux exigences de rentabilité, de rendement et d’efficacité. Si l’on s’extrait de cette gangue idéologique néolibérale, on constate très vite que la réalité est bien plus complexe, diverse et multiple qu’elle veut nous le faire croire. Ce que ce dossier va tenter de démontrer.

 

Le marché et ses alternatives

Avant toute chose, il est nécessaire de distinguer dans les activités humaines les trois secteurs qui se côtoient et se superposent, sans jamais se confondre, chacun contribuant à sa manière à la création de richesses nous permettant de vivre ensemble.

Dans la société qui est la nôtre, l’organisation de la production, de la distribution et de la consommation des richesses est fondée sur un paradigme dominant : l’économie de marché. Des entreprises privées produisent des biens et des services qu’ils proposent à la vente à des clients, par l’intermédiaire d’autres entreprises commerciales. Les uns et les autres sont en concurrence. Les producteurs, pour obtenir le profit maximum. Les consommateurs, pour obtenir le rapport qualité/prix le plus intéressant. Les commerçants, pour réaliser la marge bénéficiaire la plus grande. Certes, le fonctionnement du marché, en stimulant une compétition qui promeut la créativité et l’innovation, a engendré une formidable abondance jamais connue jusque-là dans l’histoire de l’humanité. Pour autant, cette opulence est bien loin d’avoir profité à tout le monde. En 2017, les 1% des plus fortunés de la planète ont accaparé 82 % des richesses créées dans l’année ! On pourrait polémiquer à l’envie sur les vices et vertus de ce système capitaliste dans lequel nous vivons. Ce qui sera surtout dénoncé ici, c’est l’argument faisant de l’économie de marché la seule source intangible, irréversible et immuable de valeur.

 

Le service public

Malgré les pressions constantes de nos gouvernements successifs pour l’y soumettre, il existe toute une partie de l’activité de notre société qui échappe aux logiques du marché. L’État, qui se donne pour mission de répondre aux besoins d’intérêt général des citoyens, déploie une action très large à leur intention. Dans sa version initiale régalienne, il se limitait à la police, l’armée, la justice ou la diplomatie. Puis, il a déployé son administration sur tout le territoire pour garantir aux citoyens les prestations du service public. Ensuite, s’est rajouté cet État providence qui soigne et protège (CPAM, hôpitaux, action sociale), qui assure la scolarisation des jeunes générations, qui finance les infrastructures routières, qui tente parfois de réguler le marché etc… On ne compte pas moins de 5,7 millions de fonctionnaires ou assimilés. On n’hésite pas à les discréditer, mais tout projet de réduction du nombre d’enseignants, d’infirmiers ou de policiers provoque de véhémentes protestations. Toutes ces fonctions sont financées par l’impôt ou les cotisations salariales, donc sans contrepartie financière directe des citoyens.

 

L’économie sociale et solidaire

Mais, il existe un autre secteur qui ne relève pas, lui non plus, de la logique de marchandisation. Il a émergé aux XIXème pour répondre à la terrifiante misère que le capitalisme naissant imposa à la classe ouvrière. Ce sont ces sociétés de secours mutuel assurant l’entraide face à la maladie ou au chômage ou ces coopératives de consommation fournissant des produits alimentaires à prix modéré. A compter de 1945, se développe le secteur de l’action sociale qui ne compte aujourd’hui pas moins de 35 000 établissements ou services sociaux et médico-sociaux. Plus récemment, s’est diffusé tout un mouvement citoyen organisant des régies de quartier, garages solidaires, recycleries, coopératives ouvrières, monnaies locales, banques solidaires, habitat participatif, commerce équitable, boutiques sans argent, entreprises cogérées entre financeurs et salariés, repair cafés … Ce que l’on désigne comme l’Économie sociale et solidaire (ESS) employait en 2014 près de 2,4 millions de salariés. Si l’on additionne la fonction publique et l’ESS, on constate que près d’un tiers de la population active de notre pays (8,1 millions sur 29,7) n’est donc pas concerné par la logique du marché. A côté du secteur lucratif enrichissant les détenteurs de capitaux qui ont investi dans une affaire destinée à dégager la plus forte rentabilité, il existe donc bien une façon différente d’être utile socialement. 

 

Comment mesurer l’état de santé d’un pays ?
L’indicateur traditionnellement utilisé est le produit intérieur brut (PIB) fondé sur la quantité de richesses créées. L’évaluation est bien différente si on utilise l'indice de développement humain (IDH) qui intègre au PIB l’espérance de vie et le niveau d’éducation. Quant à l’indice de la planète heureuse (IPH), il est constitué de l’empreinte écologique, l’espérance de vie, le degré de bien-être des populations et l'indicateur d'inégalité des revenus.

 

 

Au banc d’essai

Elles sont nées de filiations différentes, mais leurs ascendances sont cousines. Leurs valeurs sont proches, leurs pratiques voisines et leurs ambitions liées. Elles ont en commun de se distinguer de cette marchandisation envahissante qui les menace

 

On ne crée pas une entreprise à but lucratif dans une perspective altruiste. Confronté à la compétition du marché où se s’affrontent les concurrents, on entre dans une triple quête. La première est bien l’âpreté au gain à travers la recherche du profit maximum : tout détenteur de capital est dans une attente légitime d’un retour maximum sur investissement. Il n’y a qu’à constater combien chacun d’entre nous peut être tenté de choisir le meilleur taux d’intérêt des livrets d’épargne proposé par les banques, pour en être convaincu. Le second impératif qui s’impose est bien celui de la croissance : produire toujours plus, dans l’espoir que ce développement engrange toujours plus de profits. Troisième réflexe, celui de l’utilitarisme : le seul critère retenu est le résultat attendu et/ou obtenu de l’augmentation des gains. Les effets pervers induits se traduisent pat une déshumanisation envahissante : le produit devient plus important que l’être humain, l’individu est mis au service de la technique et la politique est soumise à l’économie (1). « There is no other alternative » prétendit en son temps Margaret Thatcher, première ministre de Grande Bretagne entre 1979 et 1990, championne anglaise d’un néo-libéralisme qui ravagea son pays et qu’elle prétendit inéluctable. La réalité contredit largement ce dogme.

 

La preuve par la loi

L’utilité sociale ne se limite pas à la recherche du profit. La loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire en fait la démonstration. Elle fixe un cadre législatif à des activités qui, pour être présentes sur le marché, ne sont pas moins diamétralement opposées au registre du capitalisme. Trois conditions cumulatives la caractérisent. C’est d’abord le but : « autre que le seul partage des bénéfices ». Ce sont ensuite les modalités de gestion : « une gouvernance démocratique » intégrant la participation « des associés, des salariés et des parties prenantes aux réalisations de l'entreprise » qui n’est « pas seulement liée à leur apport en capital ou au montant de leur contribution financière ». Ce sont, enfin, des résultats financiers « impartageables » ne pouvant donc être distribués, mais devant être « majoritairement consacrés à l'objectif de maintien ou de développement de l'activité de l'entreprise ». Ces critères de but non lucratif, d’interdiction de distribution de dividendes et de gouvernance démocratique sont déjà présents dans la loi de 1901 sur les associations. Ils sont dès lors étendus à un secteur encore plus large intégrant les domaines de « production, de transformation, de distribution, d'échange et de consommation de biens ou de services ».

 

Une proximité peu surprenante

La proximité entre ces valeurs et les celles de l’animation n’aura pas échappé au lecteur. Les deux secteurs partagent les mêmes objectifs d’émancipation et de transformation sociale, par la construction d’autres rapports économiques et sociaux. La volonté de promouvoir le lien social, l’esprit de tolérance inscrit dans la lutte contre toutes les exclusions et les discriminations, le mode de gouvernance fondée sur la démocratie et la participation, la convivialité et la bienveillance dans la gestion des relations humaines, la volonté de développer le pouvoir d’agir des citoyens, la vision de l’homme comme valeur centrale, l’attention portée au développement durable et local, la promotion de l’écologie … sont autant de dimensions pouvant être revendiquées tant par l’Éducation populaire que par l’Économie sociale et solidaire. Ce rapprochement a fait naître une polémique : laquelle des deux est une composante de l’autre ? Peu importe ! Ce qui compte, c’est de défendre et de revendiquer l’originalité et la puissance de ces principes face aux menaces d’alignement sur les critères gestionnaires du management privé.

(1) Réinventer l’association, Jean-Louis Laville, 2019, Ed. Desclée de Brouwer, (235 p. – 16 €)

 

 

A chacune, ses critères
L’activité de l’entreprise à but lucratif se mesure à partir de normes quantifiables ; celle de l’E.S.S. sur ses effets quant à la qualité du vivre ensemble. L’impact social de la première privilégie la logique comptable des profits obtenus ; quand celui de la seconde s’évalue au niveau de solidarité et de coopération acquis. L’utilité de la première se calque sur le calcul de la richesse créée ; quand celle de la seconde est estimée en fonction du progrès social obtenu.

 

 

 

Quand l’Educ Pop l’ESS se rencontrent

L’interpénétration entre les deux secteurs n’est pas un projet. C’est une réalité. Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, chacun partage les mêmes valeurs sans toujours formaliser cette proximité dans leur perception réciproque.

 

Le modèle traditionnel d’organisation des structures d’animation socio-culturelle est celui de l’association 1901. Les adhérents réunis annuellement en assemblée générale élisent un Conseil d’administration qui, lui-même, désignera un bureau et un Président. Aussi démocratique que soit ce fonctionnement, les relations de l’association avec ses salariés restent fondées sur le registre de la subordination hiérarchique à l’employeur. L’ESS propose d’autres modalités relationnelles. Ainsi, au sein d’une Société Coopérative et participative (SCOP), ce sont les salariés qui se répartissent le pouvoir selon le principe une personne = une voix, partageant équitablement les risques, l’information et les profits. Dans les Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC), cette participation ne se limite aux seuls salariés, mais est aussi élargie aux bénéficiaires et à d’autres catégories pouvant être des collectivités locales, des entreprises, des associations, des bénévoles... Cette autogestion en acte ne constitue pas une solution idéale qui exclurait tout problème (loin de là), mais une pratique de la démocratie au cœur du salariat. Même si c’est plutôt confidentiel, l’animation l’expérimente déjà.

 

Des vacances participatives    

Il existe une auberge de jeunesse qui est restée fidèle à la tradition originelle des années 1936. Implanté depuis 1977 au bord d’une falaise qui domine la plage, sur la commune de Pénestin (44) à l’embouchure de l’estuaire de la Vilaine, le Relais international de la jeunesse de la « Mine d'Or » est géré par l’association Club de Loisirs et d'Actions de la Jeunesse (CLAJ). Cette structure a fait le choix de ne pas se limiter à la location d’un hébergement. Elle propose des séjours actifs. Les résidents souhaitant passer un moment fort agréable, en se mettant les pieds sous la table se sont trompés d’adresse. Ici, tout le monde met la main à la pâte. Bénévoles de l’association comme vacanciers participent tant à la préparation des repas (pris en commun), qu’à la vaisselle. Le choix qui est fait est de proposer un « art de vivre ensemble » qui tourne le dos à l’individualisme dominant. Combiner des vacances participatives où « chacun est acteur, tout en permettant de découvrir des cadres naturels préservés et de préciser le rôle et la place de l'homme dans le développement de l'économie locale » : ces ambitions relèvent bien à la fois de l’Éducation populaire et de l’ESS.

 

En plein potage

L’initiative nous vient de Carentan, ville de près de 7 000 habitants, qui organise une « Fête de la soupe » à l’entrée de l’hiver, depuis 2009. Les organisateurs souhaitaient stimuler les rencontres entre générations, dynamiser les liens inter-associatifs et renforcer la cohésion sociale, mais aussi encourager des gestes éco responsables favorisant l’utilisation des ressources locales. Les ingrédients ? Les légumes fournis généreusement par des commerçants ou par le jardin solidaire de la ville. Les saveurs ? Elles sont cuisinées par vingt-deux chefs de restaurants de la région qui se sont succédés depuis dix ans et plus récemment neuf cuisiniers en poste au sein d’ambassades ou de ministères. Sans oublier ces collectifs d’amis ou de collègues, de parents ou de voisins, d’élèves ou de professeurs, d’une maison de jeune ou d’un institut médico éducatif participant au concours de la meilleure soupe. L’apprentissage ? Il est transmis dans des ateliers culinaires qui livrent les meilleures recettes. Les animations scolaires de maternelle et de primaire, le collège et le lycée ont pris le relais, organisant même un tournoi interscolaire. « Faites de la soupe » va bien au-delà d’une distribution gratuite de potage. Elle cultive le don et l’échange, la convivialité et le plaisir partagé, valeurs au cœur de l’Éducation populaire et de l’ESS.

 

Vivre sans argent ?
Que ce soit le magasin pour rien de Mulhouse où l’on peut donner ou prendre des objets gratuitement, les boites à lire installées dans les rues où l’on peut déposer et emprunter des livres sans transaction financière ou encore les incroyables comestibles, cultivés dans l’espace public ou chacun peut venir se servir : ce sont là autant d’idées d’animation pour des équipes soucieuses de détoxiquer leur public d’une marchandisation qui réduit le lien social à l’échange monétaire.

 

Voir interview  Chevallier Marius - Éducation populaire et Économie sociale et solidaire

 

 

Ressources

 

Livres sur l’Éducation populaire :

« Penser l’Éducation populaire : Humanisme et démocratie » 
Gérard Bonnefon, Éd. Chronique Sociale, 10,90 € (2016)
Qu'est-ce que l’Éducation populaire ? Quels enseignements tirer de sa riche histoire ? Quels sont ses fondements ? Son originalité ? Que peut-elle apporter aux processus éducatifs, à la vie sociale, à la vie associative, à la vie politique ? Comment doit-elle évoluer pour s'inscrire dans les réalités actuelles ? Cet ouvrage contribue à répondre à ces différentes questions grâce à des expériences personnelles et collectives, à des analyses étayées par des documents-clés. Il rappelle combien les temps actuels nous réaffirment sa profonde nécessité, l'utilité de s'y engager pour éviter, dans une société de compétition exacerbée, le risque de retour à des situations d'extrême violences généralisées.

« Education populaire et puissance d'agir : Les processus culturels de l'émancipation »
Christian Maurel, Éd. Chronique Sociale, 22 € (2010)
Comment faire pour que des hommes qui sont les produits de l'Histoire puissent individuellement et collectivement faire l'Histoire et construire leur devenir commun ? L’Éducation populaire doit être pensée avant tout comme une praxis culturelle de transformation sociale et politique. On ne peut pas la réduire à la gestion d'activités au service d'une improbable paix sociale. L'auteur réinterroge notamment : l'acte éducatif, les manières de faire société, la production et le partage des richesses, la construction et la diffusion des savoirs, le travail du social et l'action collective.

« Anthologie de l’Éducation populaire »
Jean-Michel Ducomte, Jean-Paul Martin, Joël Roman, Éd. Privat, 15 € (2013)
L’Éducation populaire est née d'un désir : former des acteurs capables de comprendre les enjeux du débat public, pour nourrir la démocratie. Tel était le projet de Condorcet et celui de Jean Macé lorsqu'il appela à la fondation de la Ligue de l'enseignement. Trois courants de pensée ont marqué son histoire et ses réalisations : un courant républicain, teinté de rationalisme, héritier de la pensée des Lumières ; un courant confessionnel, principalement catholique ; et un courant ouvrier, dont la contribution est parfois contestée. L'ambition de cette anthologie est de proposer un regard rétrospectif sur les textes et les pratiques afin de favoriser l'émergence d'une volonté renouvelée de l’Éducation populaire.

« Une Histoire de L’Éducation populaire »
Jean-Marie Mignon, Éd. La Découverte, 26,50 € (2007)
D'abord perçue comme une éducation culturelle touchant à la vie tout entière, l’Éducation populaire a ensuite connu différentes phases : mise en place de la formation permanente puis de l'animation socioculturelle et, à partir des années 1980, développement de l'éducation civique. C'est cette riche histoire que propose de découvrir cet ouvrage. Son auteur montre le rôle essentiel joué par l’Éducation populaire au sein de la société : il s'intéresse à l'éthique sociale qui la fonde, à quelques figures marquantes, à des institutions et organismes qui s'en réclament, à des programmes et actions inscrits dans la vie nationale et internationale, aux populations touchées par les acteurs du mouvement.

 

Livres sur l’Économie sociale et solidaire :

« L’Économie sociale et solidaire. Pratiques, théories, débats »
Jean-Louis Laville, Éd. Points, 11 € (2016)
L’Économie sociale et solidaire est-elle une " autre économie " ? Pour répondre à cette question controversée, ce livre propose une réflexion originale sur la démocratie et l'économie. À travers les histoires américaines et européennes de l'associationnisme, l'auteur retrace d'abord la genèse trop oubliée des pratiques contemporaines. Il détaille ensuite les formes de leur regain actuel et examine les débats théoriques entre les tenants du tiers secteur, de l'économie sociale et de l'économie solidaire. Renouvelant l'approche du sujet par sa perspective internationale, l'ouvrage constitue une référence pour les étudiants, pour les acteurs du monde associatif, coopératif et mutualiste, comme pour toutes les personnes impliquées dans les initiatives citoyennes.

 

« Histoires d'économie sociale et solidaire »
Jean-François Draperi, Éd. Les petits matins, 14 €, (2017)
Du Familistère de Jean-Baptiste Godin créé au XIXe siècle, aux expériences collaboratives actuelles, l’Économie sociale et solidaire possède une longue et riche histoire. Et cette histoire, ce sont d'abord « des » histoires portées sur tous les continents par des personnalités convaincues du primat de l'humain sur le profit, de la coopération sur la concurrence : des projets, des utopies, des conquêtes sociales. Aujourd'hui, le mouvement est confronté à un nouveau et passionnant défi : à l'ère des technologies de la connaissance, il peut redonner vie à la notion de " communs " et dynamiser les territoires, à contre-courant, toujours, de l'économie dominante.

« L’Économie sociale et solidaire : Des fondements à son "à venir" »
Pascal Glémain, Éd. Apogée, 2019, 12 €
« Alternative » économique pour les uns, « altérité » économique pour les autres, l’Économie sociale et solidaire regroupe un ensemble de structures qui cherchent à concilier utilité sociale, solidarité, performance économique et gouvernance démocratique, avec pour ambition de créer des emplois et de développer une plus grande cohésion sociale. Elle dispose désormais de « sa » Loi qui, depuis l'été 2014, l'institutionnalise. L'ambition de cet ouvrage est de rendre accessible au plus grand nombre les fondements de l'ESS, son fonctionnement et l'intérêt qu'elle représente dans un contexte économique qui semble en bout de course...

« L’Économie sociale et solidaire »
Géraldine Lacroix et Romain Slitine, Éd. P.U.F., 2019, 9 €
L'économie peut-elle être sociale et solidaire ? Oui, si elle produit, non pas l'enrichissement individuel, mais celui des biens et des services utiles à tous. Rassemblant les structures qui cherchent à concilier performance, gouvernance démocratique et utilité collective, l’Économie sociale et solidaire (ESS) représente en France un secteur important et en fort développement : 10 % du PIB, 12 % des emplois. Du commerce équitable à l'épargne solidaire, en passant par le champ de la protection de l'environnement, de la lutte contre l'exclusion, de la santé ou de l'égalité des chances, l'ESS pourrait bien nous aider à relever les grands défis de notre temps.

Bandes dessinées en lien avec l’ESS :
- « La menuiserie. Chronique d’une fermeture annoncée » Aurel, Éd. Futuropolis, 2016, (19,90 €)
- « Hypercapitalisme », L.Gonick et T. Kasser, Éd. Seuil-Delcourt, 2018, (23,95 €)
- « 100 maisons. La cité des abeilles » Le Lay, D., M. Boé et A. Horellou,  Éd. Delcourt, 2015, (15,50 €)
- « Ralentir », D. Le Lay et A. Horellou, Éd. Le Lombard, 2017, (16,45 €)
- « La communauté » [entretiens], H.Tanquerelle et Y. Benoit Éd. Futuropolis, 2018, (30 €).
 

L’Éducation populaire sur la toile

-- en 4’ par la fédération du Sud Ouest Léo Lagrange
https://www.leolagrange.tv/video/4-minutes-pour-comprendre-cest-quoi-leducation-populaire/

-- en 1’30, par le Planning familial
https://www.youtube.com/watch?v=7KDCcxzQjE4

-- en 5’14 par le Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec
https://www.youtube.com/watch?v=1l0x3bKBbHo

 --en 5’54 par Anthony Pouliquen
https://www.youtube.com/watch?v=hbQVupEXP8Y

 

L’éduc pop’ en SCOP

Après des années passées dans l'animation socio-culturelle, Franck, Gaël et cinq autres militants de l’Éducation populaire ont décidé de créer leur propre structure. L'idée : « faire de l’Éducation populaire exactement comme on pensait que ça devait être fait, ce qui n'était plus possible selon nous dans le modèle associatif classique ».
https://www.youtube.com/watch?v=kV0tOjEsPt4http://www.scoplepave.org/l-equipe-du-pave

 

L’Économie sociale et solidaire sur la toile

Qu'est-ce que l'économie sociale ?
Vous êtes préoccupés par les conséquences sociales et environnementales du modèle de développement actuel ? L'économie sociale constitue une alternative.
https://www.youtube.com/watch?v=k5nEI0bMMdc

 

L'Economie Sociale et Solidaire expliquée aux jeunes
Faire tomber les clichés et les aprioris sur l'Economie Sociale et Solidaire... Le programme Jeun'ESS propose une vidéo conçue sous la forme d'un dessin animé, qui a pour objectif de faire connaître aux jeunes de 16 à 30 ans l’Économie sociale et solidaire.
https://www.youtube.com/watch?v=kX69DitE1mA

 

De la SCOP à la SCIC
Pour mieux faire connaître les Sociétés coopératives et participatives auprès du grand public et particulièrement des jeunes, le réseau des Scop diffuse une vidéo entièrement réalisée en animatique. En moins de quatre minutes, ce film présente de façon ludique et créative le fonctionnement et les grands principes des Scop mais aussi des Scic, des CAE, et le rôle du réseau des Scop.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=4QhR_wM0MXk&feature=emb_logo

 

Un dirigeant de SCOP s’explique
Même s'il ne s'agit pas du modèle d'entrepreneuriat numéro 1 en France, la Scop mérite une meilleure exposition. Patrick Lenancker, président de la Confédération générale des Scops et dirigeant, lui-même, de deux entreprises fondées sous cette forme répond à bien des questions que l’on se pose.
https://www.youtube.com/watch?v=iMX5vjOrkD8

 

Des initiatives hors normes
« Et si l'inutilité, la gratuité, le don, l'insouciance, le plaisir, la recherche désintéressée, la poésie, la création hasardeuse engendraient de la valeur ? Voici venu le temps d'affirmer, contre les économistes, que l'inutile crée de l'utilité, que la gratuité crée de la richesse, que l'intérêt ne peut exister sans le désintéressement. » Bernard Maris
http://www.mangetasoupe.eu/
https://www.boite-a-lire.com/
http://lesincroyablescomestibles.fr/
https://magasinpourrien.wixsite.com/linutileutile/des-magasins-pour-rien

 

Revues abordant l'ESS :
L’âge de faire
http://lagedefaire-lejournal.fr/

S!lence
http://www.revuesilence.net/

Sans transition ! 
http://www.sans-transition-magazine.info/kiosque

Revue universitaire :
Recma
http://www.recma.org/