L'approche en service social, intervention auprès des personnes et des familles
Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies…
Tout au long des 351 pages, elle va s'attacher à décrire les différentes approches d'intervention apparues historiquement et utilisées successivement par la profession.
La première description réalisée concerne le cadre de référence que constituent un certain nombre de théories qui s'attachent aux relations humaines.
Théorie du stress qui permet de repérer les réactions à toute agression qu'elle soit d'ordre physique, chimique ou psychologique.
Théorie des systèmes qui précise l'interaction des éléments les uns par rapport aux autres.
Théories de la communication qui décrypte les modalités de transmission des informations.
Théorie du rôle qui détermine les attentes que chacun peut avoir à l'égard d'autrui et inversement.
Enfin, théorie de la psychologie du Moi qui indique les différentes phases de développement de la personnalité.
A partir de ces premiers apports théoriques, Mathilde Duranquet va déployer la rosace des méthodes d'intervention, en les détaillant et précisant à chaque fois les techniques de traitement.
C'est d'abord l'approche diagnostique ou psychosociale, la première à avoir été mise au point (fin XIXe). D'inspiration médicale, il s'agit bien pour elle de comprendre le problème et de tenter de le traiter soit directement soit indirectement.
Dans l'approche dite fonctionnelle, le travailleur social ne joue un rôle que de facilitateur de la relation d'aide, l'axe central du changement se situant bien au niveau du client qui est appelé à jouer un rôle actif.
L'approche centrée sur la résolution du problème permet de s'attaquer au plus vite à la difficulté ponctuelle qui a été identifiée et ainsi de soulager le client de ce qui le freine et le perturbe.
L'approche modification de comportement vise directement à enseigner comment agir sur les variables qui conditionnent une attitude problématique en provoquant des difficultés.
Les approches familiales ensuite se donnent pour objectif d'agir sur les relations du groupe familial qui constitue un ensemble interdépendant.
Enfin, le livre se termine sur l'approche dite de socialisation qui s'adresse aux familles dans une situation d'isolement social et de dysfonctionnement lourd.
L'intervention va alors jouer un rôle d'accompagnement vers une intégration sociale, le travailleur social assumant quasiment une fonction parentale par tout un travail de conseil, d'enseignement, d'intercesseur, voire parfois de relation d'autorité.
Au terme de son périple au travers de la méthodologie d'intervention sociale, l'auteur résume l'axe essentiel sur lequel repose le succès de l'intervenant : "La meilleure technique du travailleur social, c'est sa façon d'être". Elle aura en tout cas contribué à définir et à préciser le savoir-être du professionnel tout autant que son savoir-faire.
Mathilde DURANQUET, Le Centurion, 1981, 351 p.
Mathilde Duranquet a écrit là l'un des principaux livres de référence de la formation et de la pratique du métier d'assistant de service social.Tout au long des 351 pages, elle va s'attacher à décrire les différentes approches d'intervention apparues historiquement et utilisées successivement par la profession.
La première description réalisée concerne le cadre de référence que constituent un certain nombre de théories qui s'attachent aux relations humaines.
Théorie du stress qui permet de repérer les réactions à toute agression qu'elle soit d'ordre physique, chimique ou psychologique.
Théorie des systèmes qui précise l'interaction des éléments les uns par rapport aux autres.
Théories de la communication qui décrypte les modalités de transmission des informations.
Théorie du rôle qui détermine les attentes que chacun peut avoir à l'égard d'autrui et inversement.
Enfin, théorie de la psychologie du Moi qui indique les différentes phases de développement de la personnalité.
A partir de ces premiers apports théoriques, Mathilde Duranquet va déployer la rosace des méthodes d'intervention, en les détaillant et précisant à chaque fois les techniques de traitement.
C'est d'abord l'approche diagnostique ou psychosociale, la première à avoir été mise au point (fin XIXe). D'inspiration médicale, il s'agit bien pour elle de comprendre le problème et de tenter de le traiter soit directement soit indirectement.
Dans l'approche dite fonctionnelle, le travailleur social ne joue un rôle que de facilitateur de la relation d'aide, l'axe central du changement se situant bien au niveau du client qui est appelé à jouer un rôle actif.
L'approche centrée sur la résolution du problème permet de s'attaquer au plus vite à la difficulté ponctuelle qui a été identifiée et ainsi de soulager le client de ce qui le freine et le perturbe.
L'approche modification de comportement vise directement à enseigner comment agir sur les variables qui conditionnent une attitude problématique en provoquant des difficultés.
Les approches familiales ensuite se donnent pour objectif d'agir sur les relations du groupe familial qui constitue un ensemble interdépendant.
Enfin, le livre se termine sur l'approche dite de socialisation qui s'adresse aux familles dans une situation d'isolement social et de dysfonctionnement lourd.
L'intervention va alors jouer un rôle d'accompagnement vers une intégration sociale, le travailleur social assumant quasiment une fonction parentale par tout un travail de conseil, d'enseignement, d'intercesseur, voire parfois de relation d'autorité.
Au terme de son périple au travers de la méthodologie d'intervention sociale, l'auteur résume l'axe essentiel sur lequel repose le succès de l'intervenant : "La meilleure technique du travailleur social, c'est sa façon d'être". Elle aura en tout cas contribué à définir et à préciser le savoir-être du professionnel tout autant que son savoir-faire.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°263 ■ 02/06/1994