Méthodologie de l’intervention en travail social
Il y a 30 ans, cette rubrique remonte le temps en remettant sur le devant des critiques parue il y a trois décennies…
Ce métier est le plus ancien du secteur social : il faut en effet remonter au début du siècle pour trouver les pionnières toutes empreintes d'une notion de charité et d'apostolat.
Progressivement, le professionnalisme va s'imposer et la pratique va être très fortement influencée par des méthodes en provenance d'Outre-Atlantique. Le modèle médical va être longtemps prégnant (traitement et thérapie) puis ce sera le tour des méthodes d'intervention d'inspiration psychanalytique avec le case-work, puis d'approche plus globale avec le service social de groupe et de communauté.
Le travail social s'appuie largement sur le champ des sciences humaines dont il se nourrit en permanence. Cristina De Robertis aborde les différentes sources de référence que sont la sociologie, la psychologie et la psychosociologie.
Ensuite, elle s'interroge sur l'opportunité d'une méthodologie. Celle-ci n'est pas une doctrine ni un livre de recettes parce que les connaissances théoriques sont en perpétuelle mutation, et la dynamique de chaque situation différente à chaque fois.
L'auteur nous propose alors une grille en 7 points : 1-demande ou problème social. 2-analyse de la situation, 3-évaluation. 4-élaboration du projet-contrat. 5-mise en œuvre des interventions, 6-évaluation des résultats, 7-clôture du suivi.
Chacune de ces phases va faire l'objet d'une étude détaillée autour du concept et de ses implications concrètes dans le déroulement de l’intervention.
L'analyse de la situation de départ, ainsi que l'évaluation dépendront pour beaucoup à la fois de la subjectivité du travailleur social (ses références théoriques, le projet de service de l'institution qui l'emploie, ses conceptions de travail, etc.) et de la dynamique du client (comportement et histoire personnelle).
L'auteur propose 4 questions pour structurer l'évaluation : De quoi s'agit-il ? De qui s'agit-il ? Quelles sont les possibilités de transformation ? Comment s'y prendre ?
L'intervention, quant à elle, tournera autour d'un certain nombre de couples de concepts tels que : clarifier/soutenir, informer/éduquer, persuader/influencer, contrôler/exercer une autorité, mettre en relation/créer des opportunités nouvelles.
Enfin, la relation au client implique une structuration dans le temps avec la programmation de la fin de l'intervention et l'étape de sa clôture. Pour que l'assistance ne soit pas un lieu de dépendance identifiable à la mendicité mais le premier maillon de la solidarité, la notion de méthodologie reste essentielle.
Cristina DE ROBERTIS. Le Centurion, 1982, 316 pages.
Cet ouvrage est l’un de ceux qui constitue la base de la profession d'assistant de service social (avec celui de Mathilde Duranquet).Ce métier est le plus ancien du secteur social : il faut en effet remonter au début du siècle pour trouver les pionnières toutes empreintes d'une notion de charité et d'apostolat.
Progressivement, le professionnalisme va s'imposer et la pratique va être très fortement influencée par des méthodes en provenance d'Outre-Atlantique. Le modèle médical va être longtemps prégnant (traitement et thérapie) puis ce sera le tour des méthodes d'intervention d'inspiration psychanalytique avec le case-work, puis d'approche plus globale avec le service social de groupe et de communauté.
Le travail social s'appuie largement sur le champ des sciences humaines dont il se nourrit en permanence. Cristina De Robertis aborde les différentes sources de référence que sont la sociologie, la psychologie et la psychosociologie.
Ensuite, elle s'interroge sur l'opportunité d'une méthodologie. Celle-ci n'est pas une doctrine ni un livre de recettes parce que les connaissances théoriques sont en perpétuelle mutation, et la dynamique de chaque situation différente à chaque fois.
L'auteur nous propose alors une grille en 7 points : 1-demande ou problème social. 2-analyse de la situation, 3-évaluation. 4-élaboration du projet-contrat. 5-mise en œuvre des interventions, 6-évaluation des résultats, 7-clôture du suivi.
Chacune de ces phases va faire l'objet d'une étude détaillée autour du concept et de ses implications concrètes dans le déroulement de l’intervention.
L'analyse de la situation de départ, ainsi que l'évaluation dépendront pour beaucoup à la fois de la subjectivité du travailleur social (ses références théoriques, le projet de service de l'institution qui l'emploie, ses conceptions de travail, etc.) et de la dynamique du client (comportement et histoire personnelle).
L'auteur propose 4 questions pour structurer l'évaluation : De quoi s'agit-il ? De qui s'agit-il ? Quelles sont les possibilités de transformation ? Comment s'y prendre ?
L'intervention, quant à elle, tournera autour d'un certain nombre de couples de concepts tels que : clarifier/soutenir, informer/éduquer, persuader/influencer, contrôler/exercer une autorité, mettre en relation/créer des opportunités nouvelles.
Enfin, la relation au client implique une structuration dans le temps avec la programmation de la fin de l'intervention et l'étape de sa clôture. Pour que l'assistance ne soit pas un lieu de dépendance identifiable à la mendicité mais le premier maillon de la solidarité, la notion de méthodologie reste essentielle.
Jacques Trémintin – LIEN SOCIAL ■ n°263 ■ 02/06/1994