L’incroyable force du jeu

La pratique des jeux virtuels n’a pas tué les jeux de société, bien au contraire.

En 2019, 23 millions de boites de jeux ont été vendues (entre autres) dans 1 200 boutiques spécialisées et 800 hyper-spécialisées, prêtés dans 2 000 ludothèques et 150 cafés ludiques. Mille nouveaux jeux sont édités, chaque année. Autant de chiffres attestant de l’insolente santé de ces pratiques culturelles. Le constat est sans appel : les ordinateurs, consoles, portable et autres périphériques vidéo n’ont pas asséché ces habitudes ancestrales. Comment expliquer cette résistance ?

La technologie mise à distance

Si l’interface vidéo procure bien des satisfactions, la déconnexion des écrans en présente tout autant, quoique différents. Commençons par ce face-à-face, yeux dans les yeux, qui permet de revenir dans le monde réel et de se relier pleinement aux autres. Continuons par cet éprouvé ressenti en direct et en commun dans un groupe où circule le plaisir du partage. Ajoutons cette intense relation affective qui traverse une famille, quand parents et enfants vivent ces moments conviviaux, souvent endiablés et totalement improductifs mais chargés de sensations fortes et de puissants sentiments. C’est sans doute là, les principaux ingrédients expliquant que 80 % des français déclarent avoir joué au moins une fois dans l’année. Les ACM sont les premiers à promouvoir ces pratiques. Alors jouons aux jeux de rôle, de plateau, de carte, de dés … sans modération et avec bonheur !

 

 Jacques Trémintin – Journal de L’Animation ■ n°212 ■ octobre 2020