Bouget Catherine- Relais familial
Catherine Bouget est directrice pôle enfance parentalités de la Croix Rouge en Loire Atlantique.
Quelle est la genèse du relais parental de Saint Nazaire ?
Catherine Bouget : La Croix-Rouge française cherche toujours, au travers de ses établissements et instituts de formation, à identifier les besoins non satisfaits et initier des actions innovantes pour tenter d’y répondre. Le centre maternel Saint Luc qu’elle gère à Nantes a permis d’observer la détresse de couples parentaux qui malgré leur grande difficulté étaient prêts à assumer leur enfant. Mais rien n’était prévu pour les accueillir ensemble et les soutenir dans leurs fonctions de parents. C’est ainsi que nous avons ouvert fin 2005 une structure d’accueil pour couples en attente d’enfant et/ou avec enfants de moins de trois ans « En vie de famille », structure de quinze places. Dans le secteur de la protection de l’enfance, on parle beaucoup de prévention précoce depuis la réforme de mars 2007, mais cela reste encore au niveau des bonnes intentions. C’est à partir de l’histoire de ces mères au parcours personnel particulièrement heurté, bien souvent depuis l’enfance, que nous avons été convaincus de la nécessité d’intervenir le plus tôt possible. Il ne faut pas laisser l’enfant seul au milieu des difficultés que peut connaître sa famille, au risque qu’il devienne le symptôme principal de ces tensions. On doit pouvoir le mettre à l’écart et permettre à ses parents de se poser, de souffler, de régler sereinement leurs problèmes : c’est le projet du relais parental.
Quel accueil avez-vous reçu des financeurs institutionnels ?
Catherine Bouget : Nous avons une écoute de grande qualité du Conseil général de Loire Atlantique avec lequel nous entretenons un dialogue constructif depuis plusieurs années, dès l’ouverture du relais parental « la Courte échelle » à Nantes, en 2000. Nous partageons la même volonté d’un accueil de qualité et d’une implication permanente des parents quelque soient leurs difficultés. Il en est tout autant de la ville de Saint Nazaire qui nous soutient activement par la mise à disposition gracieuse de cette maison familiale, car le relais parental c’est comme à la maison sans être la maison.
Propos recueillis par Jacques Trémintin
LIEN SOCIAL ■ n°946 ■ 22/10/2009