Banlieue
Quand les banlieues brûlent. Retour sur les émeutes de novembre 2005
Sous la direction de Véronique LE GOAZIOU et Laurent MUCCHIELLI, 2006, 160 p.
Les émeutes qui ont commencé en novembre 2005 à Aulnay Sous Bois, puis qui se sont étendues en quelques jours à l’ensemble de la région parisienne, avant de se généraliser à tout le territoire national ont explosé tous les records de durée (trois semaines), d’étendue géographique (280 communes concernées), de dégâts matériels (10.000 voitures et 30.000 poubelles brûlées…), de coût financier (évalué à 200 millions d’€uros dont 20% pour les particuliers et 80% pour
Le frisson de l’émeute. Violences urbaines et banlieues
Sebastian ROCHE, Seuil, 2006, 228 p.
En opposition avec le modèle de la police de proximité Nicolas Sarkozy conçoit une police réactive, susceptible de réagir plutôt que d’anticiper, d’interpeller les délinquants plutôt que de prévenir les conditions de leurs actes. Les émeutes de 2005 signèrent la faillite de sa stratégie. Avant qu’elles ne se déclenchent, personne ne vit rien venir, les autorités ayant négligé ou cassé les instruments leur permettant d’avoir une visibilité sur ce qui se déroule. Après leur extinction, alors que jamais on
Mixité sociale : une imposture retour sur un mythe français
Hacène BELMESSOUS , L’Atalante, 2006, 140 p.
La ville française est dans une impasse : son territoire est aux abois, miné par des clivages et des oppositions préjudiciables à la cohérence nationale. L’une des solutions préconisées pour répondre à cette dérive est le retour à la mixité sociale. Cette notion est née en mars 1972 d’une circulaire d’Olivier Guichard, alors ministre de l’aménagement du territoire. On la retrouve comme axe politique principal de la loi solidarité et renouvellement urbain, votée en 2000. Ce concept a connu au cours
Travailler avec les quartiers en difficulté
DANE Carole, Dunod, 2005, 202 p.
Pour travailler au sein des quartiers en difficulté, la seule bonne volonté ne suffit pas. Toutes les formes d’intervention peuvent être menées conjointement non seulement en complémentarité mais aussi en synergie. Mais s’il en est une qui semble pour l’auteur particulièrement adaptée à ce type de situation, c’est bien celle du travail collectif qui regroupe le travail avec les groupes (petites unités) et le travail communautaire (sur l’ensemble d’un quartier voire d’une ville). La culture anglo-saxonne a
Sociologie des "quartiers sensibles"
Cyprien AVENEL, Armand Colin, 2004, 128 p.
Les quartiers sensibles semblent concentrer l’archétype de l’exclusion et du mal-vivre. Pour autant, traiter des problèmes des banlieues revient le plus souvent à parler de bien d’autre chose. C’est justement ce que nous propose ce petit opuscule qui synthétise excellemment les thématiques de la ségrégation, de l’immigration, du racisme, de la violence, de la culture, de la question de la ville … qui s’y rattachent. L’auteur ne se contente pas de nous livrer une analyse rapide et réductrice. Il
Dérouilleurs - réussir en banlieue
Azouz BEGAG, éditions Mille et une nuits, 2002, 174 p.
On a coutume de dire de celles et ceux qui, par ennui ou oisiveté, « tiennent les murs » dans les quartiers qu’ils « rouillent ». Les « dérouilleurs » sont, par opposition, celles et ceux qui ont réussi à bouger, à sortir du cercle morbide, qui ses ont donné les moyens de faire peau neuve, et sont devenus acteurs de leur destinée. C’est à elles et à eux qu’Azouz Begag a consacré son dernier ouvrage, à la fois récit de vie et investigation pour mieux comprendre. Dans la trajectoire de ces
L’islam des banlieues - Les prédicateurs musulmans: nouveaux travailleurs sociaux?
Dounia BOUZAR, Syros, 2001, 192 p.
Voilà un ouvrage bienvenu. Écrit par une éducatrice de la protection judiciaire de la jeunesse, il vient à point nommé apporter un éclairage utile et pertinent sur une question largement dominée par l’amalgame et la confusion : l’émergence des mouvements musulmans dans le social. Combien d’entre nous n’avons pas vu avec méfiance l’adhésion de certains jeunes à cette religion voyant aussitôt planer le risque d’une dérive intégriste ? De même, concernant ces délinquants qu’aucune action socio-éducative n’a
Y a-t-il une psychopathologie des banlieues?
Jean-Jacques Rassial et all, érès, 114 p. 1999
Y a-t-il une relation entre le mode de fonctionnement des banlieues et une certaine forme de psychopathologie ? Une brochette de psy… nous proposent ici des réponses tout à fait pertinentes à cette question quelque peu provocante.
Première hypothèse, la disparition de la place du père provoquerait l’émergence d’une horde fraternelle s’exprimant tant sous la forme du fondamentalisme que des gangs. Seule la triangulation permet, en effet, que se concrétisent les processus de sublimation (objet
Coeur de banlieue - Codes, rites et langages
David LEPOUTRE, édition Odile Jacob, 1997, 362 p.
Un vrai régal, ce livre qui met en scène les ados d’une des cités les plus connues de France: « les quatre mille » à La Courneuve. Enseignant dans le collège voisin, l’auteur décide en bon ethnologue de vivre au milieu de la population qu’il nous décrit avec beaucoup de rigueur mais aussi de bienveillance et de sympathie. Et on les voit vivre, traîner, s’insulter, se battre, interpeller le chercheur ces Kamel, Moudou, Sabrina et autre Farid qui ont investi rues, escaliers et halls d’entrée. OnAutopsie d’une émeute - Histoire exemplaire du soulèvement d’un quartier
Christian BACHMANN et Nicole LE GUENNEC, Albin Michel, 1997, 237 p.
La politique de la ville a essayé d’enrayer la révolte urbaine, mais en vain. Quelques crédits débloqués, l’affinement de la répression et une plus grande discrétion de la presse ont surtout contribué à la placer en sourdine. Début des années 80, on comptabilisait 20 quartiers en « développement social ». En 1997, ils sont ... 1.300 ! « La délinquance ne tombe pas du ciel, par la création étrange et spontanée de jeunes ’’incivils’’ et de familles ’’éclatées’’. Elle s’inscrit