J’entends pleurer la nuit

Brigitte PESKINE, Casterman, 2006, 111 p.

Tout commence par un déménagement. La famille de William intègre un nouvel appartement. A peine arrivée, elle constate qu’on entend tout de la vie des voisins. L’immeuble est à ce point sonore que l’on suit pas à pas ce qui se passe à l’étage du dessus : le garçon de 13 ans qui rentre du judo, le professeur de piano qui fait répéter ses gammes à la petite fille, le ménage effectuée par la maman… Très vite, cela devient un véritable enfer : du bruit jour et nuit, de la vaisselle cassée, des meubles

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Signaler et après ?

Sous la direction de Jean Louis LE RUN & all, érès, 2005, 176 p.

La levée de la chape de silence qui pesait sur la maltraitance a provoqué une telle inflation du nombre des signalements qu’il déborde les capacités de traitement de la justice. Cet acte intervient quand l’accumulation des pressentiments et le faisceau des indices aboutissent à une véritable suspicion de danger, mais aussi après une longue réflexion déchirée entre le devoir et le doute. Car, signaler n’est pas chose simple. La maltraitance est susceptible de soulever les

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Travailler avec les quartiers en difficulté

DANE Carole, Dunod, 2005, 202 p.

Pour travailler au sein des quartiers en difficulté, la seule bonne volonté ne suffit pas. Toutes les formes d’intervention peuvent être menées conjointement non seulement en complémentarité mais aussi en synergie. Mais s’il en est une qui semble pour l’auteur particulièrement adaptée à ce type de situation, c’est bien celle du travail collectif qui regroupe le travail avec les groupes (petites unités) et le travail communautaire (sur l’ensemble d’un quartier voire d’une ville). La culture anglo-saxonne a

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Au-delà du noir et du blanc

Gaston KELMAN, 2005, éditions Mad Max Milo, 256 p.

L’auteur de  « Je suis noir et je n’aime pas le manioc » (cf Je suis noir et je n’aime pas le manioc) , persiste et signe dans ce nouvel ouvrage qui, en répondant au passage à certains de ses détracteurs, approfondit sa pensée : « il y a simultanément à l’œuvre dans les sociétés humaines des forces travaillant dans des directions opposées : les unes tendant au maintien et même à l’accentuation des particularismes ; les autres agissant dans le sens de la convergence et de l’affinité » (p. 135)

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La présence à l’autre. Accompagner les personnes en situation de grande dépendance

Marcel NUSS, Dunod, 2005, 154 p.

Combien d’accompagnateurs de personnes atteintes de grande dépendance savent ce que pense l’usager qu’ils baignent, habillent, nourrissent ? Ils le soupçonnent, le supputent. Parfois, ils l’ignorent et s’en désintéressent. En lisant le livre de Marcel Nuss, ils vont le savoir. L’auteur est dans une situation de totale dépendance depuis 50 ans. Il sait donc de quoi il parle : « j’ai tant de fois été lavé habillé, expédié telle une chose, un bout de chair. J’ai tant de fois eu le sentiment d’être infantilisé, de

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L’école du soupçon. Les dérives de la lutte contre la pédophilie

Marie-Monique ROBIN, La Découverte, 2006, 335 p.

L’affaire est entendue : pendant des décennies, des enseignants ont pu se livrer sur leurs élèves à des agressions sexuelles, sans avoir grand-chose à craindre ni de la justice, acquise à l’idée de l’enfant affabulateur, ni de leur hiérarchie, qui se contentait de les muter. Quand, le 26 août 1997, Ségolène Royale signe une circulaire ministérielle faisant injonction, sous peine de sanction, d’aviser « immédiatement et directement » le procureur de la République, face à toute révélation d’un

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Handicap: silence, on discrimine

Anne KERLOC’H, Le Cherche midi/A.P.F., 2005, 180 p.

Il existe mille façons d’exclure les personnes en situation de handicap. Cela peut d’abord prendre une forme ouverte et brutale. Mais ce peut tout autant se faite imperceptiblement, sans en avoir l’air. Dans un cas comme dans l’autre, l’infantilisation et l’infériorisation qui en résultent réduisent le sujet à l’assistance et à la dépendance. On savait la France en retard et pour tout dire peu habile dans la reconnaissance de l’être humain derrière les déficiences dont il est atteint. Ce

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Salaud de pauvres

Jacques DEROO, éditions Gutemberg, 2006, 213 p.

Il est de coutume de penser qu’un intervenant social qui aurait vécu les mêmes galères que celles et ceux qu’il prétend aider serait en difficulté pour adopter la sacro-sainte distance professionnelle qu’il se doit de tenir. Une telle généralisation apparaît abusive, tout autant d’ailleurs que l’affirmation inverse qui prétend que pour mieux comprendre un exclu de la vie, il faudrait avoir connu le même sort que lui. Avec son itinéraire atypique, Jacques Deroo montre surtout la diversité des

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Le sang nouveau est arrivé. L’horreur sdf

Patrick DECLERCK, Gallimard, 2005, 94 p.

La charge de Patrick Declerck est féroce, mais salutaire. L’auteur n’épargne pas grand monde. Et comme on le comprend. Le 24 décembre au journal télévisé de 20h00, il y aura du clodo. Victime certifiée à 100%. Fauché certes, mais digne. Cherchant comme il se doit du travail, mais, hélas, trois fois hélas, n’en trouvant pas (çà, c’est pour les journalistes). Ils sont jusqu’au mois de mars moins dérisoires et moins seuls. Ils se réchauffent au malheur des autres : prostates et ménopauses s’évanouiront le

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Délit de jeunesse: la justice face aux quartiers

Isabelle COUTANT, La Découverte, 2005, 326 p.

Issu d’une thèse de sociologie, cet ouvrage échappe au ton convenu qu’adopte parfois cet exercice académique et réussit à passionner d’un bout à l’autre. Le secret de sa réussite tient peut-être dans la proximité qu’il maintient avec les personnages qui le peuplent et dans la rigueur et la pertinence des analyses qu’il propose. Réalisé à partir d’enquêtes de terrain tant auprès d’une Maison de la justice et du droit que d’un dispositif d’insertion par le Bafa piloté par la PJJ, il nous fait

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