Billets d'humeur
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S’attaquer à la racine
Quand la parole de l’une s’oppose à la parole de l’autre, difficile parfois de distinguer le vrai du faux.
L’actualité récente bruisse d’accusations et de dénonciations de la part de femmes victimes de viols. Seule une agression sur cinq fait l’objet d’une plainte et une plainte sur dix aboutit à une condamnation. Pour cent viols, deux seuls sont punis ! Allez-vous étonner ensuite que des femmes en appelle au tribunal de l’opinion plutôt qu’à une cour de justice, à la vindicte des réseaux plutôt qu’à la décision des
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La morale est-elle dépassée ?
On entend souvent un refrain récurrent se plaignant de la perte généralisée des valeurs. A tort.
Des chercheurs de plusieurs universités de Suisse et des Etats-Unis ont mené une bien étonnante expérimentation : disperser 17.000 portefeuilles dans 335 villes de 40 pays différents, contenant une carte permettant d’identifier le propriétaire, afin d’évaluer le comportement des personnes qui les trouvaient. Les résultats étonneront les plus nostalgiques d’une morale soi-disant en perdition. Plus les portefeuilles contenaient une somme importante
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Idées reçues sur les ados
Le propre d’un préjugé est de n’être fondé sur aucune preuve tangible. Vérification.
Que n’aura-t-on pas lu comme âneries sur les réseaux sociaux, pendant la crise sanitaire. Entre les conseils médicaux farfelus pour tuer le virus (absorber de la cocaïne ou de l’alcool) et les délires des complotistes (le virus aurait été délibérément fabriqué successivement par les chinois, les russes et l’institut Pasteur). Et chacun d’imaginer nos pauvres ados, le nez dans leur smartphone, relayant à qui mieux mieux les pires inanités ! Ils se montrent
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Du Séraphin au Malin
Instaurée en 2004, la tarification à l’acte (T2A) détermine la rémunération des hôpitaux en fonction de la valeur moyenne de chaque acte médical fixé nationalement par une « échelle nationale des coûts » dont la pertinence n’a échappé à personne. Ce qui compte, dès lors, n’est plus le soin singulier apporté à chaque patient unique, mais la rentabilité. Confrontées aux injonctions de leurs directions financières, les équipes de soignants se voient intimer de ne pas dépasser le tarif établi. Il leur faut augmenter les cadences, réduire la durée
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La consécration des gens de peu
Les métiers les moins gratifiés sont parfois les plus utiles.
« Que voudrais-tu devenir quand tu seras grand(e) ? » C’est la question traditionnelle que les adultes aiment bien poser aux enfants. Aux habituelles « pompier », « chanteuse » ou « footballeur », on pourrait bien voir émerger d’autres propositions bien moins classiques : « caissières », « éboueurs », « routiers » ! Ce sont, en effet, ces professionnels qui, avec les personnels de santé, ont reçu le plus d’applaudissements de la part de la population au cours de la pandémie du
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Héros aujourd’hui, zéro hier
Ils sont acclamés, chaque soir, pour leur combat acharné contre l’épidémie. Combien de ces groupies d’aujourd’hui les entendaient hier, quand ils criaient leur révolte ? Les soutiendront-ils demain ? Car cela fait des décennies que les soignants travaillent plus pour gagner moins, dans des conditions toujours plus dégradées. Les fétichistes de la rentabilité hospitalière à tout prix les ont dénigrés, épuisés, découragés, exigeant d’eux l’impossible et les fustigeant quand ils dépassaient les budgets. Comment ces dirigeants politiques qui ont
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Un virus saturé de paradoxes
La pandémie a fait éclater au grand jour les conséquences funestes des aberrations et des aveuglements de notre société néolibérale. Et ce n’est pas demain la veille, qu’elles disparaîtront. La démission de l’Etat providence face à la prévention des épidémies aura sans doute été l’un des symboles les plus hallucinant de la gestion comptable de notre système de santé. Mais, c’est pourtant cette même classe politique coupable, à droite comme à gauche, de l’asphyxie des services hospitaliers qui s’est payé le culot de demander à la réserve
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Et après ?
Nous voilà rassurés : le pape François a demandé à son Dieu de stopper la pandémie ! La divinité chrétienne n'avait pas levé le petit doigt pour freiner la peste noire du 14ème siècle qui décima 25 millions d'européens, ni d'ailleurs le paludisme et la tuberculose qui tuent encore chaque année à travers le monde respectivement 2 millions et 1,6 millions d'êtres humains dans l’indifférence générale. Cela m’étonnerait qu'elle se manifeste, au prétexte que cette fois-ci les habitants des pays riches sont atteints aux aussi ! Il est bien plus
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Invasion !
Cette fois-ci, le « grand remplacement » devient une réalité. Des vagues d’immigration sont sur le point de nous submerger. Ces gens arrivent par milliers, venant nous envahir, menacer nos femmes et nos enfants. Impossible de les arrêter, sans dresser des barricades sur les routes, des barrages sur les voies de chemin de fer, des digues sur les écluses. En train, en voiture, en avion, en taxi, en bateau, ils se précipitent avec leur famille, emportant avec eux leurs quelques affaires amassées dans leur sac et surtout … leur virus ! Ils fuient
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Enfants de DAESH
Ces adultes sont partis en Irak ou en Syrie, pour retrouver un Califat idéalisé. Sur place, ils ont déchanté … ou se sont encore plus radicalisés. Certains ont été tués. D’autres ont survécu, emprisonnés dans d’épouvantables conditions. Ils ont fait le mauvais choix, qu’ils l’assument, pense dans son écrasante majorité une opinion publique qui refuse leur rapatriement. Car, la crainte c’est de ne pas réussir à distinguer entre d’un côté des repentis qui, reconnaissant leur dérive, n’aspirent qu’à payer leur dette de sang et retrouver une place