Billets d'humeur
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Les termes du débat - Bienvenue aux plus précaires !
Le 3 mars 2021, le courrier des lecteurs de Ouest France publiait mon courrier sur une information qui m’avait particulièrement révolté : la mobilisation d’une partie de la population d’un gros bourg contre l’ouverture d’un centre de réinsertion pour détenus en fin de peine.
Le 11 mars, le collectif des riverains de Ker Madeleine donnait sa réponse par le même biais.
L’élégance et la finesse de son propos m’a convaincu de le placer à la suite de mon propre billet. Bien sûr, nos arguments ne portent pas sur le même thème. Mon courrier
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Congruence contre compétition
Depuis l’épisode « #Me-too », une vague parcourt le monde : celle de la révolte des femmes contre l’oppression patriarcale. Ce combat est légitime. Bien sûr, il n’évite pas les outrances comme celles consistant à renoncer aux œuvres d’art produites par des hommes. Mais, il serait hypocrite d’instrumentaliser les réactions exacerbées par une parole trop longtemps bâillonnée, pour relativiser ou minimer le quotidien traumatique de tant de femmes. Dénoncer ces prédateurs pour qui le corps de l’autre n’est qu’un morceau de viande est essentiel
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Quadrature du cercle
Qu’y a-t-il de plus terrible que d’être accusé d’un délit ou d’un crime qu’on n’a pas commis ? Ici, deux ados rapportent des violences dont ils auraient été témoins dans une famille d’accueil. Là, un lieu de vie est signalé pour des actes de pédophilie qui s’y dérouleraient. Là encore, une jeune femme dénonce des viols qu’elle aurait subis de la part du mari de l’assistante familiale, dix ans auparavant. L’aide sociale à l’enfance (ASE) est alors confrontée à un choix cornélien entre le principe de précaution et la présomption
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L’urgence d’une réforme
Comment mieux illustrer le paradoxe du nouveau code pénal des mineurs qu’en évoquant la décision prise à Nantes en fin d’année 2020 de « réorienter » plus de deux cents affaires dans lesquelles des mineurs étaient mis en cause. Il s’agissait de purger le stock de dossiers en souffrance qui embolisaient le parquet. Des adolescent(e)s ne vont pas avoir de réponses aux transgressions commises dont beaucoup constituent autant d’appel à l’aide et/ou de recherche de limites. Etonnante réponse donnée par la société : « vous avez fait des bêtises
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Changement de paradigme
Le concours d’assistant socio-éducatif que j’ai passé, il y a près de trente ans, pour intégrer l’Aide sociale à l’enfance, se limitait à un oral. La seule préoccupation du jury fut de connaître ce que je mettrais en œuvre face à un groupe d’ados de quartier qui venaient de défrayer la chronique des faits divers. Le concours d’aujourd’hui est bien différent. L’écrit se compose d’un exercice classique de synthèse suivi de « propositions opérationnelles » relevant de la méthodologie de projet. Expliquer comment l’on mène un diagnostic. Prouver
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Entre orage et ciel bleu
Les relations entre l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et les lieux de vie ne sont pas toujours très sereines. Les acteurs qui sont mêlés à ces relations mouvementées peuvent avoir de multiples facettes.
Du côté de l’ASE, on peut trouver des cadres chargés de l’agrément et du suivi administratif qui se montrent volontiers à l’écoute, aidants et bienveillants. Mais sévissent tout autant ces technocrates imbus et méprisants compensant leur déconnexion du terrain par une posture systématiquement tatillonne et inquisitrice, assoiffés de leur petit
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Justifier l’injustifiable
Le ministère de l’Education nationale a répertorié environ 400 violations de la minute de silence, lors de l’hommage rendu au professeur Samuel Paty dans les établissements scolaires. Comment imaginer que des enfants puissent peu ou prou justifier cet ignoble assassinat ? Malheureusement, ce constat n’est pas nouveau. En 1966, le psychologue Georges Tamarin fit une glaçante expérience auprès de 1 066 écoliers israéliens âgés de 8 à 14 ans. Il leur présenta le passage de la Bible où Josué décrit le massacre de tous les habitants de Jéricho
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Bonne année 2021 !
L’année 2021 sera-t-elle aussi calamiteuse que la précédente ?
Convenons que la fin 2020 a été à l’image de son début, cumulant toute une série d’exploits qui méritent la remise d’un certain nombre de médailles.
Et tout d’abord, la médaille des bras cassés attribuée à notre technocratie politico-médicale qui a quand même réussi le record de se planter trois fois face à la pandémie. La première fois, en liquidant les stocks de masques et en mentant éhontément sur leur inefficacité, pour camoufler leur choix de les détruire massivement
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Jusqu’où mène le nombrilisme ?
L’individualisme atteint ses limites quand il s’enferme dans l’égoïsme.
Les réseaux sociaux bruissent de « faits alternatifs » et autres infox encourageant à la rébellion contre le port du masque. Certes, porter cette protection est contraignant. Effectivement, les mensonges d’État de nos dirigeants ont provoqué la défiance à leur égard. Assurément, certains actes arbitraires de policiers ont pu exaspérer (telle cette contravention pour avoir mangé un pain en chocolat en pleine rue). Mais, c’est bien l’atteinte à la liberté qui est
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Souriez et chantez… sinon, gare !
Avant que la police ne s’illustre une fois de plus avec ses exploits contre les sans- papiers le 23 novembre, un témoignage ahurissant signé Bob était publié sur le blog Médiapart de « Mouais, le journal dubitatif ». Cet éducateur spécialisé y fait un récit effarant. Se rendant en voiture devant un collège pour venir chercher un élève, il découvre six CRS gardant l’établissement, l’un d’entre eux arborant un fusil mitrailleur. Il ne peut s’empêcher de s’exclamer : « Ça me glace le sang ces armes devant une école ». Il n’en faut pas plus