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Centre pour jeunes délinquants
Trois chercheurs québécois viennent de mener une recherche démontrant que plus un jeune est sanctionné sévèrement par la justice, plus il risque de développer des comportements délinquants à l’âge adulte. Leur étude a porté sur 779 jeunes suivis depuis la garderie, en 1984, jusqu'à leurs 25 ans. Afin d’obtenir un haut taux de possibilités de comportement déviant, ils ont été choisis dans 53 écoles des quartiers défavorisés de Montréal. Sur cet échantillon, 113 ont eu affaire à la justice entre 12 et 17 ans. Dans quelle proportion ont-ils
Chasse à l’homme
Point de limite dans la chasse à l’homme. On avait déjà connu les arrestations d’enfants en pleine école ou de clandestins dans les hôpitaux. Voilà maintenant notre valeureuse police de l’air et des frontières venant traquer ces dangereux délinquants au sein même d’une communauté Emmaüs, à Marseille. Cela ne leur a pas suffi de mettre en garde à vue l’un de ses responsables, six heures durant. Pour faire bonne mesure, ils ont fouillé les dossiers des compagnons hébergés au centre, à la recherche de noms à consonance étrangère. « J’attache une
Police toujours plus
« Nous faisons beaucoup d’actions préventives, d’activités avec des jeunes pour éviter qu’ils ne quittent le droit chemin », affirme Martin Scother, officier de police à Sheffield. « Chez nous, la police a un lien très fort et direct avec la population», témoigne Inge Philips, conseillère sécurité à l’ambassade des Pays-Bas. De quoi donner des idées aux autorités françaises. Voyez plutôt : plus de mille hommes à Villiers-le-Bel, en novembre 2007, 320 policiers à Romans-sur-Isère, en octobre 2008. Une police se déplaçant par petits groupes
Bravo à Morano
Les lecteurs assidus de cette chronique auront décelé le peu de sympathie de son auteur pour la politique néo-libérale qui depuis quelques années tend à remettre en cause les dispositifs de soutien et d’accompagnement proposés aux plus fragiles de nos concitoyens. L’utilisation de ce doux euphémisme pour désigner la virulence des propos tenus permet néanmoins d’éviter tout soupçon de complaisance, quant au coup de chapeau que nous donnons aujourd’hui à Nadine Morano, pour la loi qu’elle présente au parlement. Sa dimension humaniste et
Cancer sécuritaire
Le 19 novembre dernier, les gendarmes étaient déjà entrés dans une classe de troisième, à Marciac, dans le Gers avec un chien policier, pour procéder à une recherche de drogue, n’hésitant pas à pratiquer des palpations. Ce mardi 10 février, ce fut au tour des 120 enfants du collège d’Arthez-de-Bearn, dans les Pyrénées de subir cette détection, à l’arrivée de leur car scolaire. Aucune trace du moindre cachet d’ecstasy, de carrés de buvards imprégnés de LSD, de poudre d’héroïne ou de boulette de haschisch. Cette fois-ci, pas de résultats. Mais
Violence éducative ordinaire
La position prise par la Défenseure des enfants, le 4 février dernier, doit être soulignée et applaudie. « Les châtiments corporels et l'humiliation demeurent des pratiques encore trop souvent tolérées, et il serait temps d'inscrire dans la loi la prohibition de toute violence et châtiments corporels au sein de la famille, de l'école et des établissements accueillant des enfants » écrit Dominique Versini, dans son rapport sur l’application en France de la Convention internationale des droits de l’enfant. Le Comité des droits de l'enfant de
Neuilly et les autres
On sait la réticence de certaines municipalités à respecter la loi Solidarité et Renouvellement Urbain votée en 2000 qui rend obligatoire pour chaque commune de plus de 3.500 habitants, de disposer de 20% de logements sociaux. Seules 40% d’entre elles respectent la loi. Christine Boutin, ci-devant ministre du logement, a fini par renoncer à sa tentative pour faire passer dans sa loi la possibilité de comptabiliser dans ces fameux 20% l’accession à la propriété des locataires de ces logements sociaux. Le Maire de Neuilly, adoubé par son
On peut rire de tout, mais avec n’importe qui
« Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez les exprimer » affirmait Voltaire. La lutte contre l’intolérance et l’obscurantisme, que le philosophe appelait « l’infâme » est toujours d’actualité. La liberté d’expression est dans notre pays l’un des fondements du régime démocratique. La seule exception relève du propos discriminatoire qui peut être puni de 3 ans de prison et de 45.000 € d’amende. Où s’arrête l’humour et où commence la discrimination ? La justice a eu récemment par deux fois à
Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain
Le 28 janvier 2009, un rapport parlementaire a proposé d’inscrire l’inceste dans le code pénal. Un tel projet doit être reçu avec prudence. C’est le code Napoléon de 1810 qui a laïcisé les pratiques sexuelles : plus aucune d’entre elles ne devait pouvoir être qualifiée de délit ou de crime, dès lors qu’elle relevait d’un choix privé et qu’elle était consentie entre partenaires adultes. Cette dépénalisation ne concerne ni les mineurs, ni les personnes vulnérables que la loi protège (et c’est fort bien ainsi), tout comme les outrages sur la voie
Calvaire des civils
De tous les temps, la guerre s’en est prise aux populations civiles. Les mœurs guerrières furent longtemps sans pitié : la prise d’une ville par une armée ennemi voyait tous ses habitants passés au fil de l’épée, sans distinction de sexe et d’âge. Moïse, l’un des patriarches commun aux trois religions monothéistes n’ordonna-t-il pas à ses généraux, lors d’une guerre, de massacrer tous les enfants mâles et les femmes, sauf celles qui étaient vierges, que ses soldats pouvaient prendre pour eux (Bible, Nombre, 31 : 17-18) ? Il fallut attendre la