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Violence éducative ordinaire
La position prise par la Défenseure des enfants, le 4 février dernier, doit être soulignée et applaudie. « Les châtiments corporels et l'humiliation demeurent des pratiques encore trop souvent tolérées, et il serait temps d'inscrire dans la loi la prohibition de toute violence et châtiments corporels au sein de la famille, de l'école et des établissements accueillant des enfants » écrit Dominique Versini, dans son rapport sur l’application en France de la Convention internationale des droits de l’enfant. Le Comité des droits de l'enfant de
Neuilly et les autres
On sait la réticence de certaines municipalités à respecter la loi Solidarité et Renouvellement Urbain votée en 2000 qui rend obligatoire pour chaque commune de plus de 3.500 habitants, de disposer de 20% de logements sociaux. Seules 40% d’entre elles respectent la loi. Christine Boutin, ci-devant ministre du logement, a fini par renoncer à sa tentative pour faire passer dans sa loi la possibilité de comptabiliser dans ces fameux 20% l’accession à la propriété des locataires de ces logements sociaux. Le Maire de Neuilly, adoubé par son
On peut rire de tout, mais avec n’importe qui
« Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez les exprimer » affirmait Voltaire. La lutte contre l’intolérance et l’obscurantisme, que le philosophe appelait « l’infâme » est toujours d’actualité. La liberté d’expression est dans notre pays l’un des fondements du régime démocratique. La seule exception relève du propos discriminatoire qui peut être puni de 3 ans de prison et de 45.000 € d’amende. Où s’arrête l’humour et où commence la discrimination ? La justice a eu récemment par deux fois à
Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain
Le 28 janvier 2009, un rapport parlementaire a proposé d’inscrire l’inceste dans le code pénal. Un tel projet doit être reçu avec prudence. C’est le code Napoléon de 1810 qui a laïcisé les pratiques sexuelles : plus aucune d’entre elles ne devait pouvoir être qualifiée de délit ou de crime, dès lors qu’elle relevait d’un choix privé et qu’elle était consentie entre partenaires adultes. Cette dépénalisation ne concerne ni les mineurs, ni les personnes vulnérables que la loi protège (et c’est fort bien ainsi), tout comme les outrages sur la voie
Calvaire des civils
De tous les temps, la guerre s’en est prise aux populations civiles. Les mœurs guerrières furent longtemps sans pitié : la prise d’une ville par une armée ennemi voyait tous ses habitants passés au fil de l’épée, sans distinction de sexe et d’âge. Moïse, l’un des patriarches commun aux trois religions monothéistes n’ordonna-t-il pas à ses généraux, lors d’une guerre, de massacrer tous les enfants mâles et les femmes, sauf celles qui étaient vierges, que ses soldats pouvaient prendre pour eux (Bible, Nombre, 31 : 17-18) ? Il fallut attendre la
L’art de faire des économies
Xavier Darcos a failli réussir. Première étape : répondre, avec démagogie, à la revendication de certains parents, d’un samedi matin non travaillé. N’est-ce pas une bonne intention que de permettre aux familles de vivre pleinement leur week-end ? Seconde étape : affirmer vouloir réagir à l’échec scolaire, en utilisant le temps ainsi libéré chez les professeurs des écoles, pour organiser de l’aide aux élèves en difficulté. N’est-ce pas une bonne initiative que de faire reculer la fracture scolaire ? Troisième étape : prétendre mieux utiliser
Remboursement pour les handicapés
La loi du 11 février 2005 avait prévu que le remboursement des frais de transports des personnes handicapées entre leur domicile et l’établissement de soin ne relèverait plus de la Sécurité sociale mais de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. L’aide allouée par la prestation de compensation du handicap a été plafonnée à 12.000 euros, sur cinq ans, les dépassements restant à la charge des familles. Or, cette somme représente 200€ par mois et 10€ par jour, soit le coût des premiers kilomètres parcourus par un véhicule sanitaire
L’humain est encore vivant
Rendons hommage cette semaine, une fois n’est pas coutume, à une victime et à une administration. Sébastien Delgado, le papa du bébé enlevé en décembre à la maternité d’Orthez, aurait pu participer à la dérive émotionnelle et renforcer le discours sécuritaire ambiant. Tout au contraire, il s’est opposé avec force à l’idée d’une généralisation des bracelets électroniques pour tous les nouveaux nés: « Non aux enfants GPS » a-t-il affirmé, refusant que son cas particulier ne vienne cautionner « les marchés de la surveillance ». Quant à la
Expulsion, mode d’emploi
Il y a plusieurs manières de résoudre un problème. Tenter d’y apporter une solution en est une. Le rendre non visible en est une autre. Illustration : la chasse aux sans papiers trop souvent médiatisée. Premier conseil : ne pas arrêter leurs enfants en pleine école. Cela choque. Préférer l’interpellation au domicile. Bien sûr il y en a qui, terrorisés, sautent par la fenêtre. Mais que voulez-vous cela fait partie des dommages collatéraux. Second conseil : ne pas bâillonner la personne expulsée hurlante ou s’asseoir sur elle quand elle se débat
Un noir peut-il se loger?
Il est né en 1973, bénéficie d’un CDI depuis 2004 et gagne trois fois le montant du loyer. Il devrait obtenir facilement ce logement. Pourtant, la réponse sera négative... Il s’appelle Yaya Engola Tobbo. Une demi-heure plus tard, c’est autour de Sébastien Cadet de solliciter la même agence. Né en 1974, il est en CDI depuis 2005 et gagne 100 euros de moins que Yaya. Sa candidature est sélectionnée. Sauf que Yaya Engola Tobbo et Sébastien Cadet n’existent pas : ce sont des salariés de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour