ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
La sociologie au service du travail social
Patrick DUBECHOT, La Découverte, 2005, 98 p.
Sociologie et travail social ont tout pour s’entendre et pourtant « ils s’observent à distance et ne parviennent pas à se rencontrer véritablement » (p.5) A cela, plusieurs raisons. La sociologie appartient aux sciences humaines. En posséder la maîtrise nécessite une longue formation universitaire et « réclame du temps et une certaine concentration, pour en saisir toutes les subtilités. Il faut intérioriser l’appareil conceptuel de cette discipline jusqu’à un point de ’’ saturation ’’ qui fait que
L’intervention éducative en milieu ouvert. Pour une rencontre entre théories et pratiques
Sous la direction de Martine BEISTEGUI, L’Harmattan, 2004, 202 p.
L’action éducative engagée au sein des familles se situe à la frontière de l’autorité parentale et du devoir de protection de l’enfance, de l’aide et du contrôle, du respect du droit des familles et de l’ingérence dans leur sphère intime. Cette définition qui nous ouvre à la complexité nous est livrée par Martine Beistegui, directrice du service d’éducation en milieu ouvert de l’association Buzenval qui a eu la bonne idée de réaliser cet ouvrage mêlant avec bonheur, témoignages
Les théories métisses des éducateurs: savoirs professionnels et représentations
Jean-Paul LASSAIRE, 2004, L’Harmattan, 290 p.
Le métier d’éducateur spécialisé connaît depuis son origine un processus de recomposition permanent ou conjoncturel. Il a d’abord été fondé sur une dynamique charismatique : l’essentiel était de dispenser suffisamment d’amour. Avec la professionnalisation, est venu le temps du technicien de la relation. Mais, malgré la pénétration des sciences humaines au cœur des pratiques, il n’existe toujours pas de corpus de connaissances théoriques spécifique. En fait, l’apport scientifique s’est fondu dans
Mauvais objet, mauvais sujet
Claude MARTIN, éditions Jeunesse et droit, 2004, 176 p.
La compagne de Stanislas Tomkiewicz présenta sa thèse il y a 25 ans, peu de temps avant de disparaître. On y trouve des propos d’une grande actualité, redonnant ses lettres de noblesse à des comportements éducatifs qui, sous l’effet de la vague à technicienne et psychologisante, n’osaient plus, déjà à l’époque, s’afficher. On ne peut s’aimer soi-même si on n’a jamais vraiment été ni aimé, ni accepté. Et pourtant, c’est cette auto acceptation qui conditionne ensuite l’amour envers les
Récits d’éduc. Des vies qui font des histoires, des histoires qui fondent des vies
Jacques LOUBET, érès, 2005, 142 p.
Jacques Loubet nous propose ici un ouvrage inspiré tant par le jeu d’écriture qu’il pratiqua longtemps que par la psychanalyse lacanienne. La première source ne le rend pas toujours simple à suivre. Quant à la seconde, elle nous confronte parfois à l’hermétisme. Ainsi, de cette fulgurance totalisante : « il n’existe qu’un seul handicap, celui de ne pouvoir dire son malheur à être au monde et dans le langage. La naissance du handicap est de ne pouvoir nommer son corps et de ne pouvoir dire les fantasmes qui
15 millions d’enfants à défendre. Ils sont la prunelle de nos yeux
Claire BRISSET, Albin Michel, 2005, 290 p.
Longtemps négligé, l’enfant est aujourd’hui parfois transformé en produit d’une impulsion, en compagnon de vie ou en prétexte au raccommodage du couple. Investi comme signe ostentatoire d’épanouissement personnel, d’équilibre familial ou de réussite, il doit répondre aux désirs très précis de ses parents. Malheur à lui, s’il déçoit en n’étant pas conforme à leurs attentes. La prise en compte de l’enfant pour lui-même constitue une mutation culturelle. Une poignée d’idéalistes se sont battus pendant
Le dispositif français de protection de l’enfance
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, éditions Jeunesse et Droit, 2005, 1484 p
Jean-Pierre Rosenczveig ne se prend pas pour Dieu et ce qu’il vient de publier n’est pas une bible. Mais quand même, avec près de 1.500 pages, le médiatique président du tribunal pour enfant de Bobigny nous livre une somme tout à fait considérable. Bien sûr, ce n’est pas là le genre d’ouvrage qu’on emmène sur la plage (à moins de l’utiliser comme haltère : il fait deux kilos). Mais, on peut le garder à portée de main, comme référence, comme document ressource. L’auteur propose
L’enfant proie. Dysfonctionnements et dérives de la protection de l’enfance
Pascal VIVET, Samuel LURET, Seuil, 2005, 238p
Le livre que signent Pascal Vivet et Samuel Luret est un curieux mélange. S’y côtoient des analyses d’une grande pertinence montrant une connaissance approfondie de la problématique de la protection de l’enfance et des descriptifs dont le souci du détail et l’analyse approximative peuvent être interprétés comme une forme de compromission face à l’émotion qui s’empare trop souvent de l’opinion publique dans les affaires de maltraitance. Illustration de cette contradiction que l’on retrouve tout au
Introduction au travail social. Méthodologie et pratiques nord-américaines
Sous la direction d’Yves HURTUBISE, Chronique Sociale, 2004, 256 p.
Nous sommes tellement occupés dans l’hexagone à sauvegarder la spécificité de nos professions respectives, provoquant ainsi leur éclatement et leur morcellement, que nous en arrivons à ignorer la forme prise par le travail social dans les autres pays. Cet ouvrage permet de constater ce qui nous unit et ce qui nous distingue de nos collègues d’Amérique du Nord. Les professionnels se trouvent, là comme ici, confrontés à une double préoccupation : satisfaire aux exigences du
L’éducateur d’une métaphore à l’autre
Sous la coordination de Jean BRICHAUX, érès, 2004, 248 p.
Les métaphores rendent les idées plus sensibles et le verbe plus accessible. L’image parle plus vite, le cliché frappe plus fort. C’est à ce sens figuré qui confère à la compréhension une forme de fulgurance auquel Jean Brichaux a convié 19 contributeurs, leur demandant de réfléchir au métier d’éducateur. Cela donne un résultat très inégal allant d’une profondeur et d’une intensité tout à fait remarquables à des textes assez imbitables. Parmi les réussites, nous retiendrons