Educatrice auprès des populations défavorisées. La part des choses

Claire PINON, l’Harmattan, 2005, 144 p.

La situation de précarité se définit par l’absence d’une ou plusieurs sécurités et de la mobilisation de toutes les énergies pour tenter de préserver ou rétablir un minimum d’équilibre, nous explique d’emblée Claire Pinon. Cet état de fait peut confronter la personne à des ruptures en matière d’hébergement (avec ce que cela implique en terme de remise en cause de l’attachement à un lieu géographique et de la permanence à des repères spatiaux-temporels, mais aussi de l’intimité et de l’hygiène), en

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Technicien de l’intervention sociale et familiale. Un travailleur social de proximité

Bernadette BONAMY, érès, 2005, 230 p.

Par un décret en date du 9 septembre 1999, la travailleuse familiale, qui était née en 1949, a rendu l’âme au profit du Technicien de l’intervention sociale et familiale. Cette réforme n’a pas fait que changer le titre de la profession, elle a aussi modifié sa formation initiale, l’a dotée d’un diplôme d’Etat (elle bénéficiait jusqu’alors d’un simple certificat d’aptitude) et a élargi ses domaines d’intervention devenus depuis polyvalents. Tout a commencé en 1865, par la congrégation des petites sœurs de

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Tutelles et réseaux. Changer les pratiques médico-sociales

Françoise CHARRIER & all, érès, 2005, 272 p.

C’est en 1966 qu’est instaurée la tutelle aux prestations sociales. En 1968, la protection s’étendra aux majeurs. L’on connaît les trois degrés de cette assistance qui place la personne dans une proportion croissante de dépendance juridique : la curatelle, la curatelle renforcée et la tutelle (la sauvegarde étant une mesure provisoire). Pendant longtemps, cette mesure sera limitée aux déficients mentaux et aux personnes âgées tombant dans la confusion. Aujourd’hui, sous l’effet du

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La loi de rénovation de l’action sociale au quotidien

CREAI Rhône Alpes, L’harmattan, 2005, 222 p.

La loi de 1975 avait organisé de façon autonome le champ social et médico-social, après qu’en 1970 le secteur sanitaire aie fait de même. La loi 2002-2 a consacré les droits fondamentaux des usagers, marquant la fin d’une conception assistancielle et tutélaire de l’intervention sociale. Les institutions doivent proposer les mêmes garanties contractuelles que le secteur marchand, en terme de qualité du service rendu. Cela signifie appliquer au quotidien les principes de sécurité, de dignité

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Une autre place pour les usagers? Intervenir dans le secteur médico-social

Laurent BARBE, La Découverte, 2006, 201 p.

La vie quotidienne d’un grand nombre de nos concitoyens se trouve rythmée par l’action sociale et médico-sociale : 24.500 établissements et 2.000 services, employant 400.000 salariés prennent en charge 1,2 million de personnes (dont 600.000 en internat). Une évolution s’est faite jour, ces dernières années, marquant une notable transformation des relations entre les professionnels et les usagers. Rien d’étonnant dans cette mutation qui apparaît cohérente avec le développement continu du droit des

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De l’écriture aux écrits professionnels. Contrainte, plaisir ou trahison?

Paulette BENSADON, L’harmattan, 2005, 144 p.

Notre civilisation nous a habitués à juger l’écriture comme le principal moyen de validation de la réalité : l’écrit est considéré comme la plus objective et la plus universelle des formes de légitimation. Tout naturellement, les professionnels du social se sont toujours trouvés confronté à un devoir d’écriture, avec un fort paradoxe : cette demande de formalisation de leur action se heurte à la nature même de leur tâche qui est le plus souvent accomplie d’une manière informelle, s’apparentant plus

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Questions de distance dans la relation éducative

Christine DORME, L’Harmattan, 2005, 120 p.

Voilà un petit ouvrage tout à fait intéressant qui pose en termes clairs la question de la proximité relationnelle. Notre profession a cru un moment qu’elle allait pouvoir éviter le risque d’envahissement fusionnel réciproque que représente la trop grande proximité avec l’enfant, en essayant de chasser toute subjectivité et de privilégier une écoute non impliquée. Mais, qu’on le veuille ou non, la relation éducative provoque des sentiments complexes. D’abord du fait de l’institution qui, de par

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La bientraitance de l’enfant en protection sociale

Françoise PEILLE, Armand Colin, 2005, 272 p

« Le placement de l’enfant dans une autre famille a existé de tout temps » explique dès ses premiers mots cette praticienne expérimentée de la protection de l’enfance. Refusant de s’inscrire dans un débat idéologique pour ou contre les séparations, elle rappelle que le bien-être de l’enfant doit obligatoirement prendre en compte les parents et l’évaluation clinique de leurs liens avec lui. Mais en même temps, elle n’hésite pas à dénoncer les tentatives de maintien coûte que coûte de ces mêmes liens

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Sales gosses. Tribulations d’un éduc

Jef CURVALE, Dominique DELPIROUX, JIHO, érès, 2005, 198 p.

Le lecteur doit être prévenu : il va hurler de rire ! Mais il va aussi frémir d’horreur ! Lorsqu’un journaliste prête sa plume et un dessinateur ses crayons pour donner corps aux souvenirs d’un éducateur, cela donne un résultat détonnant. Jef Curvale a commencé à exercer son métier, il y a de cela très longtemps : « c’était encore l’âge de pierre de la rééducation. Ces gosses qui faisaient peur, on préférait les boucler que les comprendre » (p.61) Mais quand on les lâchait, c’était

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Sanctionner sans punir. Dire les règles pour vivre ensemble

Elisabeth MAHEU, Chroniques Sociales, 2005, 232 p.

D’aucuns expriment leur nostalgie du temps où l’enfant obéissait sans rechigner. C’était pourtant une époque où l’on identifiait éducation et soumission. Transgresser n’a rien de pathologique : « L’enfant a besoin d’être reconnu, de recevoir une réponse des adultes qui l’entourent, de vérifier les limites entre le permis et l’interdit, de tester l’autorité » (p.111). En outre, le petit d’homme n’est pas pleinement responsable de ce qu’il commet. Il a droit à l’erreur. On ne peut avoir à son

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