ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
Assistante sociale aujourd’hui
BOUQUET Brigitte et GARCETTE Christine, Maloine, 2011, 191 p.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir du métier d’assistant de service social, sans n’avoir jamais osé le demander est sans doute là. Et dire, que cet ouvrage en est à sa cinquième réédition, sans que Lien Social s’en soit fait l’écho jusqu’à présent. Voilà une injustice enfin corrigée. En tout bien tout honneur, les auteures commencent par rappeler les précuseures de la profession : ces femmes venant habiter dans les quartiers ouvriers au sein des « résidences sociales »
La protection de l’enfance : gestion de l’incertitude et du risque. Recherches empiriques et regards de terrain
VOL Peter & all, Ed. IES, 2010, 264 p.
Voilà un ouvrage publié par la maison d’édition de la « Haute école de travail social » de Genève, qui mérite tout à fait le détour. Écrit à deux voix, celle de chercheurs et celle de praticiens de terrain, il nous donne à penser sur un dispositif de protection de l’enfance, qui pour être marqué du sceau de la spécificité de l’organisation cantonale suisse, n’en rejoint pas moins des préoccupations que l’on retrouve dans les autres pays. Le constat est commun, quelles que soient les dispositions
Malaise dans la relation. Des sentiments dans le travail social
SCHMITT Guy (sous la direction), Le Sociographe n°36, septembre 2011, 128 p.
Il est de coutume de considérer que la valeur économique accordée à une activité professionnelle serait inversement proportionnelle aux sentiments qui lui sont attachés. On ne travaillerait bien que dans une relation désaffectivée à l’autre, débarrassée de toutes les émotions parasites. Or, ce sont ces mêmes sentiments à l’égard d’autrui qui constituent le soubassement de toute relation d’aide. Ce paradoxe est au cœur du malaise des professions sociales. On ne peut
Autorité et démocratie. La Maison d’enfants à caractère social
BOLLUT Stéphane, L’Harmattan, 2010, 234 p.
On a coutume d’affirmer que les Maisons d’enfants à caractère social seraient en crise de légitimité. Stéphane Bollut affirme ici qu’il s’agit d’une problématique bien plus complexe et globale et que les difficultés des MECS ne sont que l’expression d’une anomie sociétale bien plus systémique. Ces établissements, créés par des associations souvent confessionnelles (catholiques à l’ouest, protestantes à l’est), sont les héritiers non des colonies pénitentiaires ou des maisons de correction, mais bien
Projet éducatif et famille. Comment faire participer la famille
GRANVAL Daniel, L’Harmattan, 2010, 221 p.
Les projets individualisés ont été généralisés, dans le sillage de la loi de 2002. Pour autant, nous explique Daniel Granval, la formation des professionnels en la matière laisse à désirer, y compris chez ceux qui sont frais émoulus des écoles d’éducateurs. Si l’on rajoute la dégradation de la situation générale, la complexité du travail des éducateurs spécialisés s’en trouve décuplé. Pour l’auteur, les MECS et foyers d’adolescents accueillent de plus en plus de populations autrefois prises en charge
L’enfant sauvage
T.C. Boyle, Ed. Grasset, 2011, 180 p.
Quel est donc cet enfant sauvage aux yeux fixes et noirs, fronçant la bouche autour de canines décolorées et qui erre dans les bois du Languedoc ? Pourchassé, il se fera prendre une première fois en 1797, après s’être recroquevillé sur les plus hautes branches d’un arbre. Il réussit à s’enfuir. Ce n’est que deux ans plus tard, en 1799, qu’il est à nouveau capturé et enfermé. Cette intégration un peu rude à la société humaine est vite relayée par des adultes bienveillants qui le recueillent et finissent
Engagez vous, qu’ils disaient. Histoire des services des droits des jeunes
WALFISZ Jean-Claude, Ed. Jeunesse et droit, 2011, 148 p.
Dans les années 60, la justice des mineurs reste en Belgique, comme dans beaucoup d’autres pays, très paternaliste. Les petits arrangements avec le droit sont légions. Ainsi, du détournement de cette disposition légale qui permet d’incarcérer un jeune durant quinze jours, s’il n’y a pas de solution alternative : pratique, quand on veut placer en détention des ados un peu trop remuants. Jeune assistant social auprès du Tribunal de la jeunesse, Jean-Pierre Bartholomé se rebelle contre
La famille d’accueil et l’enfant. Recherches sur les dimensions culturelles, institutionnelles et relationnelles du placement familial
JOIN-LAMBERT MILOVA Hélène (coordonné par), Ed. L’Harmattan, 2010, 178 p.
Le statut de famille d’accueil a connu une succession de réformes destinées à renforcer leur reconnaissance et leur professionnalisation, jusqu’à en faire un métier intégré à la galaxie des travailleurs sociaux. Les lois du 17 mai 1977, du 12 juillet 1992 et du 27 juin 2005 ont transformé la simple gardienne en assistante maternelle, puis en assistant(e) familial(e). Il ne s’agit pas là, seulement, d’une modification sémantique. L’expérience ayant montré que le
Les assistants familiaux. De la formation à la professionnalisation
WEIL Claire (coordonné par), L’Harmattan, 2010, 170 p.
Que de chemin parcouru depuis ces nourrices que l’on palpait ou soupesait et dont on explorait l’anus, les parties génitales ou l’intérieur de la bouche, pour détecter une éventuelle affection syphilitique. C’était pourtant elles, les ancêtres de nos assistants familiaux contemporains dont le métier n’a cessé de se professionnaliser. Jusqu’à voir des hommes exercer une fonction qui fut longtemps conditionnée à des qualités féminines. De fait, dans la manière d’exercer leur métier, ils se
25 années au cœur d’un métier passionnant: assistante sociale
Martine Rochereau Rivière, Ed. La-chouetterie, 2011
Martine Rochereau a exercé comme assistante sociale, durant 25 ans. C’est au pas de charge, qu’elle nous en fait un récit particulièrement rythmé, à l’image d’une carrière menée tambour battant. A peine l’auteur a-t-elle le diplôme en poche en 1986, qu’elle quitte sa région natale pour accepter un emploi, à 800 kilomètres. Juste le temps de tisser des liens forts avec ses collègues de travail et les usagers qu’elle côtoie, et la voilà déjà repartie. Elle ne va cesser de sillonner la France