ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
Dans les coulisses du social. Théâtre de l’opprimé et travail social
CHATELAIN Mado, érès, 2010, 220 p.
Dans les années 1960, Augusto Boal sillonne le Brésil avec sa troupe de théâtre, proposant la mise en scène qu’il a inventé : la dramaturgie simultanée. Présentant une pièce illustrant un problème inspiré de l’actualité, il interroge les spectateurs pour connaître leurs propositions de modification du scénario. Puis, ils demandent aux acteurs d’improviser, à partir de ces suggestions. Un jour, une spectatrice n’étant jamais satisfaite du jeu proposé, il finit par lui dire : « venez sur scène et jouez-le vous
Le théâtre-forum. Apprendre à réguler les conflits
TIXIER Guillaume, Chronique Sociale, 2010, 172 p.
Le théâtre forum, approche inventée par Augusto Boal, commence par la recherche des circonstances, au cours desquelles, un ou plusieurs sujets se sont trouvés en situation d’oppression. Cette problématique mise en scène est jouée, une première fois, devant le public. Les spectateurs sont ensuite invités à « faire forum ». Il leur est proposé de devenir spect’acteurs, non pas en discutant de ce qu’ils ont vu, mais en venant remplacer un acteur et modifier la scène initiale, afin de transformer
Chroniques de vies ordinaires. Carnets d’une assistante sociale
AGHA Valérie, Ed. Fleuve Noir, 2010, 218 p.
Valérie Agha exerce comme assistante sociale, depuis dix ans : quatre années en polyvalence de secteur et six autres, auprès du personnel de la fonction publique. Son métier n’est pas toujours très bien identifié, par le grand public. Traîne encore l’image de ces enquêtrices venant fouiller les placards pour contrôler que le mari est bien parti et qu’aucun homme n’est venu le remplacer ou de ces enleveuses d’enfants de la DASS. Convenons que les intéressées ne communiquent guère, par pudeur, par
L’esquisse de la suture. Carnet de voyage d’un éduc
TRONTIN Thierry, éd. éducateurs voyageurs, 2010, 288 p.
Si le lecteur s’est demandé un jour ce qui peut bien se passer dans ces fameux et énigmatiques « séjours de rupture », voilà de quoi satisfaire sa légitime curiosité. Le carnet de voyage de Thierry Trontin nous propose le récit de ses pérégrinations avec ces jeunes en détresse qui privilégient les passages à l’acte comme autant d’expressions de leur mal-être et de leur souffrance. Mais pourquoi « l’esquisse de la suture » ? Plus que toute autre activité engagée dans le secteur de
La parenthèse Ahansal
GANZ Thierry, éd. Elzévir, 2009, 185 p.
Thierry Ganz en est convaincu. Ces séjours, qui emmènent ces futurs adultes vers un ailleurs, ne peuvent que les rendre plus lucides sur leur propre vie. Tous n’en sortent pas transformés. Mais, pour la plupart, cette expérience leur aura permis de grandir. L’auteur est éducateur dans un foyer d’adolescents, dans les Vosges. D’une écriture fluide et pleine d’humour, son récit nous décrit son quotidien professionnel, en y intégrant un voyage dans la Vallée d’Ahansal située dans le haut Atlas marocain. Le
Les visites médiatisées pour les familles séparées
SELLENET Catherine (sous la coordination), L’Harmattan, 2010, 224 p.
C’est sur décision judiciaire, qu’un parent bénéficie d’un droit de visite médiatisée. Même si c’est bien son comportement problématique qui nécessite l’accompagnement d’un professionnel, cette mesure ampute la relation familiale de sa substance essentielle qui s’appuie sur l’intimité de la vie privée. Retrouver son enfant sous le regard observateur ou inquisiteur d’un tiers n’est pas le meilleur moyen de reconstruire la relation affective. L’itinéraire du parent ainsi
Repères pour le placement familial
COUM Daniel, érès, 2010, 356 p.
Présenté comme un abécédaire, cet ouvrage qui fera date doit être lu en priorité par tout praticien du placement familial ou tout autre lecteur s’intéressant à la protection de l’enfance. L’intelligence, la précision et l’érudition du propos méritent qu’on y consacre du temps et qu’on y revienne comme à une référence savante et pertinente. Ici, pas de parti pris idéologique, mais une lecture fine du travail des familles d’accueil qui ne se résume ni à une substitution du milieu d’origine, ni à une solution
L’heure zéro n’existe pas. C’est minuit la veille
HEUGHEBAERT Serge, éditions Jouvence, 2009, 381 p.
Jeune diplômé, Serge Heughebaert ouvre en 1968 un foyer d’accueil pour enfants dits sans famille. Dix ans durant, il mesure combien le gîte et le couvert, les intentions moralisatrices les plus louables et les plus utopiques des adultes, l’instruction qui pourtant, aux dires de Victor Hugo, devait vider les prisons … ne permettent pas forcément d’aider ces enfants à s’en sortir. Car, si saisir les experts que sont les psychologues ou les travailleurs sociaux, pour comprendre et décoder ce qui
Prisonniers de guerre «indigènes». Visages oubliés de la France occupée
MABON Armelle, La Découverte, 2010, 298 p.
Avant de se consacrer, en tant qu’universitaire, à la recherche historique, Armelle Mabon fut assistante sociale. C’est en travaillant sur l’action sociale coloniale, qu’elle découvrit le sort réservé au cours de la dernière guerre mondiale aux prisonniers indigènes. Quand les 540.000 hommes de l’empire français sont mobilisés pour défendre la « mère patrie », ils vont vite se rendre compte que les préjugés raciaux et le mépris de l’administration coloniale ne s’arrêtent pas aux frontières de
Lettre à un jeune éducateur
DURANDE Pierre, Parole et Silence, 2010, 138 p.
Quand un philosophe se met à parler du travail d’éducateur, c’est beau. C’est parfois un peu érudit, mais cela permet de prendre de la hauteur à l’égard de cette immédiateté qui nous bouffe et nous empêche souvent de réfléchir. Pierre Durande nous propose ici une véritable éthique de la rencontre, qu’il décline au travers de 22 lettres qu’il adresse à Gregor, un étudiant entrant en formation professionnelle. Et voilà les termes de la leçon proposée, pleine de sagesse et de force. Nous