ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
Projet éducatif et famille. Comment faire participer la famille
GRANVAL Daniel, L’Harmattan, 2010, 221 p.
Les projets individualisés ont été généralisés, dans le sillage de la loi de 2002. Pour autant, nous explique Daniel Granval, la formation des professionnels en la matière laisse à désirer, y compris chez ceux qui sont frais émoulus des écoles d’éducateurs. Si l’on rajoute la dégradation de la situation générale, la complexité du travail des éducateurs spécialisés s’en trouve décuplé. Pour l’auteur, les MECS et foyers d’adolescents accueillent de plus en plus de populations autrefois prises en charge
L’enfant sauvage
T.C. Boyle, Ed. Grasset, 2011, 180 p.
Quel est donc cet enfant sauvage aux yeux fixes et noirs, fronçant la bouche autour de canines décolorées et qui erre dans les bois du Languedoc ? Pourchassé, il se fera prendre une première fois en 1797, après s’être recroquevillé sur les plus hautes branches d’un arbre. Il réussit à s’enfuir. Ce n’est que deux ans plus tard, en 1799, qu’il est à nouveau capturé et enfermé. Cette intégration un peu rude à la société humaine est vite relayée par des adultes bienveillants qui le recueillent et finissent
Engagez vous, qu’ils disaient. Histoire des services des droits des jeunes
WALFISZ Jean-Claude, Ed. Jeunesse et droit, 2011, 148 p.
Dans les années 60, la justice des mineurs reste en Belgique, comme dans beaucoup d’autres pays, très paternaliste. Les petits arrangements avec le droit sont légions. Ainsi, du détournement de cette disposition légale qui permet d’incarcérer un jeune durant quinze jours, s’il n’y a pas de solution alternative : pratique, quand on veut placer en détention des ados un peu trop remuants. Jeune assistant social auprès du Tribunal de la jeunesse, Jean-Pierre Bartholomé se rebelle contre
La famille d’accueil et l’enfant. Recherches sur les dimensions culturelles, institutionnelles et relationnelles du placement familial
JOIN-LAMBERT MILOVA Hélène (coordonné par), Ed. L’Harmattan, 2010, 178 p.
Le statut de famille d’accueil a connu une succession de réformes destinées à renforcer leur reconnaissance et leur professionnalisation, jusqu’à en faire un métier intégré à la galaxie des travailleurs sociaux. Les lois du 17 mai 1977, du 12 juillet 1992 et du 27 juin 2005 ont transformé la simple gardienne en assistante maternelle, puis en assistant(e) familial(e). Il ne s’agit pas là, seulement, d’une modification sémantique. L’expérience ayant montré que le
Les assistants familiaux. De la formation à la professionnalisation
WEIL Claire (coordonné par), L’Harmattan, 2010, 170 p.
Que de chemin parcouru depuis ces nourrices que l’on palpait ou soupesait et dont on explorait l’anus, les parties génitales ou l’intérieur de la bouche, pour détecter une éventuelle affection syphilitique. C’était pourtant elles, les ancêtres de nos assistants familiaux contemporains dont le métier n’a cessé de se professionnaliser. Jusqu’à voir des hommes exercer une fonction qui fut longtemps conditionnée à des qualités féminines. De fait, dans la manière d’exercer leur métier, ils se
25 années au cœur d’un métier passionnant: assistante sociale
Martine Rochereau Rivière, Ed. La-chouetterie, 2011
Martine Rochereau a exercé comme assistante sociale, durant 25 ans. C’est au pas de charge, qu’elle nous en fait un récit particulièrement rythmé, à l’image d’une carrière menée tambour battant. A peine l’auteur a-t-elle le diplôme en poche en 1986, qu’elle quitte sa région natale pour accepter un emploi, à 800 kilomètres. Juste le temps de tisser des liens forts avec ses collègues de travail et les usagers qu’elle côtoie, et la voilà déjà repartie. Elle ne va cesser de sillonner la France
Le rire du travailleur social. Pratiques de l’humour. Humour de la pratique
MOREL Didier (coordination), Le Sociographe n°33 ; septembre 2010, 128 p.
L’exercice du métier de travailleur social exige de ne pas tout prendre au sérieux, ni au pied de la lettre. Aussi, la question qui traverse le numéro 33 du Sociographe n’est-elle pas « y a-t-il une place pour l’humour dans le travail social ? », mais bien plutôt : « peut-on concevoir une approche relationnelle, sans humour ? ». Encore faut-il savoir de quel rire on parle, tant celui-ci peut être autant salvateur que destructeur. Si l’humour est finesse et esprit, il
De l’humour et du rire dans le travail social
BOUQUET Brigitte & RIFFAULT Jacques (coordonné par), Vie Sociale n°2/2010 117 p.
Face à l’accroissement de la précarité, à la pression de la demande sociale, à l’exigence managériale, à l’allongement des lignes hiérarchiques et aux injonctions paradoxales, les travailleurs sociaux auraient toutes les raisons de s’enfermer dans le registre triste et mortifère de la doléance et de la plainte. Pour se protéger de l’usure et affronter aux mieux toutes ces difficultés qui s’accumulent, ils disposent d’un certain nombre de ressources. L’une
Désenchantements. Paroles d’enfants placés en collectivités de l’Aide sociale à l’enfance
MAHÉ Jean-Louis et GARCIA BALLESTER Emilie, Champ Social, 2010, 227 p.
Et si l’on demandait aux mineurs accueillis en foyer, ce qu’il pense de leur placement ? C’est vrai, après tout, que tout le monde parle sur eux et pour eux. Eux n’ont guère la possibilité de prendre la parole par eux-mêmes. Et c’est justement ce que leur a proposé Jean-Louis Mahé. Chaque enfant ou adolescent s’est investi, un peu surpris par la démarche mais ravis qu’on les laisse s’exprimer, à l’écart de leurs encadrants. L’anonymat leur étant garanti, chacun a choisi un
Loin des yeux, loin du cœur? Maintenir les liens parents-enfants dans la séparation
SELLENET Catherine, Belin, 2010, 427 p.
État des lieux, réflexion théorique, manuel d’application, outil de travail, le dernier ouvrage de Catherine Sellenet est un peu tout cela à la fois. L’auteur jongle habilement avec les questions et les doutes, mettant en scène la polyphonie des différents points de vue. Le maintien des liens entre les enfants et leurs parents dont ils sont séparés constitue une problématique centrale que ce soit dans le conflit conjugal, dans la protection de l’enfance, dans la maladie psychiatrique ou l’incarcération