Religion
Traité d’athéologie. Physique de la métaphysique
Michel ONFRAY, Grasset, 2005, 282 p.
A une époque où l’on parle du retour du religieux, l’ouvrage de Michel Onfray constitue un vrai exercice d’hygiène mental remettant sur le devant de la scène les voix de ceux qui ont toujours voulu parler librement, produire des explications rationnelles, récuser les fictions fabriquées, penser tout simplement, en dehors de l’hypothèse de l’intervention d’un au-delà : les mécréants, les impies, les incroyants, les incrédules qu’on a pourchassés et massacrés pendant des milliers d’années. Enseigner le fait
Votre vie sera parfaite. Gourous et charlatans
Roger-Pol DROIT, Odile Jacob, 2005, 238 p.
S’inspirant des thématiques largement développées dans les disciplines qui se réclament du courant du développement personnel, l’auteur nous propose une parodie grinçante et hilarante sur le petit monde bien entendu imaginaire de la thérapie. Comme il se doit, toute ressemblance dans cette fiction avec des personnes et théories existantes ou ayant existé seraient purement fortuite ! De quoi s’agit-il ? D’une méthode qui réunit, synthétise et combine toutes les thérapies et techniques de
La Laïcité
Claude DURAND-PRINBORGNE, Dalloz, 2004, 203 p.
Ce que la loi de 1905 définit, c’est bien le cantonnement des croyances à la seule sphère privée. Deux principes complémentaires en charpentent l’application : l’Etat n’exerce aucun pouvoir religieux et la religion aucun pouvoir politique. « La préservation d’une sphère publique échappant à toute emprise confessionnelle valorise ce qui est commun à tous, mais en même temps elle protège l’espace privé de chacun » explique l’auteur (p.14) continuant, en expliquant que « l’enseignement est laïc
La laïcité 1905-2005 entre passion et raison
Jean BAUBEROT, Seuil, 2004, 280 p.
La laïcité reste un débat permanent qui attise les passions, même si l’on ne sait pas toujours ce qu’elle recouvre. Pendant longtemps, le pouvoir religieux et le pouvoir civil ont été sinon confondus, au moins très liés. Timidement esquissée par une royauté désireuse d’autonomiser son rôle, la sécularisation prend une ampleur inégalée avec la Révolution. Si, avant 1789, l’Etat tout comme l’individu étaient tenus à des obligations envers l’Eglise, les révolutionnaires, en établissant le principe de liberté de
Bas les voiles !
Chahdortt DJAVANN, Gallimard, 2003, 48 p.
Voilà, reconnaissons-le, une charge violente et sans grand ménagement contre l’islam. Cette religion qui a connu, en des périodes essentielles de son histoire, des épisodes d’une tolérance et d’une fantastique ouverture d’esprit (et qui est vécue encore ainsi, à bas bruit, par des millions de pratiquants), est aujourd’hui rongée par des extrémismes très médiatisés. Les généralisations dans lesquelles tombe ici l’auteure, s’expliquent par le fait qu’ayant grandi en Iran, l’occasion ne lui a pas
Les sectes
Alain VIVIEN, Odile Jacob, 2003, 252 p.
500.000 personnes seraient concernées par le développement du sectarisme : adeptes, repentis, mais aussi victimes collatérales (familles, enfants, ...). Des116 groupes identifiés par les renseignements généraux en 1982 aux 172 répertoriés en 1995, des 300 dénoncés par les associations de défense aux 800 constatés par les spécialistes catholiques, peu importe leur importance numérique, ce qui compte, c’est de connaître leur mode d’approche. Chacun semble avoir sa cible privilégiée (couches moyennes ou
Le retour de l’intolérance. Sectarisme et chasse aux sorcières
Bernard LEMPERT, Bayard, 2002, 304 p.
L’ouvrage de Bernard Lempert apparaît comme le grain de sable politiquement incorrect. Son argumentation vient bousculer bien des certitudes parfois un peu simplistes. L’auteur n’y va pas par quatre chemins : les mouvements sectaires sont traités comme l’ont été les mouvements hérétiques d’autrefois. Seule différence : aux persécutions physiques ont succédés les procédés d’exclusion. Se trouve-t-on là face à une défense et illustration de la liberté religieuse tant prônée par les sectes ? Mais non
Comprendre la culture musulmane
Xavière REMACLE, Chronique Sociale, 2002, 230 p.
Qu’il séduise ou fasse peur, l’Islam ne laisse pas indifférent. Pour ne pas se contenter de représentations approximatives le concernant, voilà un ouvrage tout à fait passionnant qui introduit le lecteur dans la compréhension d’une culture qui nous est à la fois si proche et si éloignée. Entre le 8ème et 13ème siècle, la civilisation arabe connaît son âge d’or. Les philosophes chrétiens pourchassés par leur propre religion y trouvent abri. Saint Thomas, le maître de la scolastique européenne
Femmes musulmanes: rencontres ici et là-bas
Josiane CRISCUOLO, Chronique Sociale, 2001, 126 p.
L’Islam a imposé, dans les régions où il s’est implanté, des règles qui ont mis un terme à des pratiques terribles aux yeux de la condition de la femme : comme par exemple tuer les filles à leur naissance en les enterrant vivantes, quand c’était un garçon qui était désiré. Pour autant, ce qui pouvait apparaître un progrès aux temps de l’Egire (VIIème siècle de l’ère chrétienne) a quelque chance d’apparaître dépassé près de 14 siècles après. Le Coran, texte écrit à une époque où la domination
Histoire de l’athéisme
Georges MINOIS, Fayard, 1998, 671 p.
La religion n’attire plus grand monde dans les églises, mais elle continue à bien se vendre. Parler de l’incroyance relève toujours quelque peu de la provocation et sent encore l’odeur du bûcher. Georges Minois, historien prolixe, y a consacré une longue étude, faisant là oeuvre d’innovateur tant le domaine historiographique dans ce domaine est pauvre.
L’athéisme apparaît en même temps que la religion, sans qu’il y ait de progression chronologique entre un état religieux originel et une évolution vers une