« Un anti conte de noël », titrait Le Télégramme de Brest du 24 décembre dernier, à propos de l’acte de bravoure du Conseil départemental du Finistère. Les cadres d’un foyer d’urgence ont fait place nette, en expédiant trois mineurs isolés étrangers âgés de 15 ans dans un hôtel : il fallait libérer des lits, en cas de besoin, au moment du week-end sensible de noël. Voilà des adolescents à peine sortis de l’enfance transformés en variable d’ajustement d’un dispositif de protection devenu exsangue. Dans cette affaire, ce sont les deux

Guy Ausloos (1) n’hésite pas à affirmer que les familles sont, par nature, aptes à résoudre les problèmes auxquels elles sont affrontées. Une telle naturalisation laisse perplexe. Toutes les familles, vraiment ? Le père du petit Bastien a effectivement montré sa « compétence parentale », en résolvant à sa manière le problème qu’il avait avec son fils : il l’a enfermé dans le lave linge familial, avant de démarrer l’appareil. Début septembre, il en a pris pour trente ans, la mère de l’enfant étant condamnée pour complicité à 12 ans ! Début

On la croit passive et désabusée : diagnostic lucide ou erreur d’évaluation ?
L’individualisme, le désengagement et le désenchantement l’emporteraient chez les jeunes générations. C’est ce qu’on entend souvent affirmer chez des adultes qui s’enorgueillissent de leur passé militant. Les refrains traditionnels (« de mon temps », « il n’y a plus de jeunesse ») s’appliquent aussi à l’engagement qui serait moindre. 
 
L’arbre qui cache la forêt
La situation n’est pourtant guère différente en fonction de l’âge : 37 % des 18-29 ans appartiennent à une

Sortant d’une cage d’escalier, l’éducateur se fait interpeller par trois jeunes à bord d’une voiture « vous êtes allés voir Samir ? ». Le professionnel leur répond qu’ils n’ont qu’à demander à l’intéressé. Se rapprochant du véhicule, il leur tend la main, pour les saluer. Les jeunes remontent aussitôt leur vitre. A peine a-t-il tourné les talons, que le groupe l’interpelle à nouveau : « vous travaillez pour l’État ? ». Confirmant son statut de fonctionnaire, il est assailli de propos insultants à l’égard d’une entité que le groupe affirme

Un vieil indien explique à son petit fils que chacun de nous possède en lui deux loups qui se battent. Le premier loup représente la sérénité, l'amour et la gentillesse. Le second symbolise la peur, l'avidité et la haine. « Lequel de ces deux loups gagne ? », demande l'enfant. « Celui que l'on nourrit », lui répond le grand-père. Cette petite histoire de la tradition amérindienne illustre fort bien l’attitude des européens face aux réfugiés qui fuient la guerre, les massacres et la misère. Cette migration vient alimenter tant l’empathie, la

La composition des repas scolaires fait encore polémique. La justice a été saisie.
Le 13 août, le Tribunal administratif de Dijon rejetait le recours contre la décision du maire de Chalon-sur-Saône de supprimer les repas sans porc. Refusant de statuer en référé, car l’affaire ne relève pas de l’urgence, les juges seront à nouveau saisis.

Discrimination ?
Pour les uns, servir des repas sans porc encourage le communautarisme. Pour les autres, il s'agit là d'un nouvel avatar de l'islamophobie. Ces deux positions ont chacune leur vérité et leur

L’ASE de l’Isère est-elle à l’origine du placement abusif d’une fratrie de trois enfants atteints par le syndrome autistique (1) ? Difficile de répondre, car les services éducatifs n’ont pas l’habitude d’étaler publiquement leur argumentation, réservée au huis clos du cabinet du juge des enfants. Commençons par prendre leur défense : le retrait d’enfant constitue un acte grave s’appuyant sur un faisceau d’accusations basés sur des faits établis. Qu’un magistrat se fasse instrumentaliser ou prenne sa décision trop rapidement est toujours

Le 27 juillet, Boston a renoncé à sa candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2024. Sage décision d’un maire s’alignant sur les arguments d’une forte opposition affirmant que la ville avait besoin de transports, d'écoles, d'hôpitaux mais pas d'un mois d'État de siège, à plusieurs milliards de dollars, avec des soldats partout et des Bostoniens nulle part. Boston n'a rien à prouver au monde et à soi-même, rapporte le chroniqueur de France Inter, Anthony Bellanger. Manifestement, en France, on n’a pas de pétrole, mais en plus on a

Dans les années 1980, certains ethnologues ont pu prétendre que toute condamnation par les occidentaux des mutilations sexuelles pratiquées dans quelques pays africains, sous la forme de l’infibulation et de l’excision, relevait de l’ethnocentrisme et du néo-colonialisme. La critique des autres cultures doit-elle être systématiquement identifiée à de la xénophobie ? Ne doit-on pas être prudent, quand une indignation au demeurant légitime, nous place en douteuse compagnie ? Difficile exercice que de tenir l’équilibre entre la récupération

En 2015, 1,3 millions d’enfants auront fréquenté 42.500 colonies de vacances. Soit, entre 2007 et 2014, un effectif en baisse de 200.000 participants. Depuis 1995, le taux de départ en colo est passé de 15 à 7,5 %. Comment expliquer cette désaffection ?
 
Fausses et vraies raisons
Des colos insécurisées ? Le taux d’accident qui les frappe est infiniment moindre que celui enregistré quand les enfants restent en famille, à l’image des quatre personnes (dont un mineur) victimes de noyade, en moyenne chaque jour, depuis le 1er juin. Des colos moins