ACTION SOCIALE ET ÉDUCATIVE
Encadrer les parcours de soins. Vers des alliances thérapeutiques élargies
MISPELBLOM BEYER Frederik, Ed. Dunod, 2016, 225 p.
Les restrictions budgétaires, les procédures de contrôle, les démarches de certification… il n’y a pas que le médico-social à subir le new public management. Ces contraintes impactent aussi le secteur médical, comme le démontre Frederik Mispelblom Beyer qui dénonce l’instrumentalisation d’une santé de plus en plus réduite à une démarche commerciale. Deux conceptions de la médecine s’opposent. La première, plus traditionnelle, limite sa vision au métabolisme, aux organes et aux fonctions plus
La posture éducative
BOUCHEREAU Xavier, Ed. érès 2017, 258 p.
Avec son troisième ouvrage, Xavier Bouchereau est en passe de devenir l’un des plus brillants artisans de la praxis éducative, articulant avec éloquence et pertinence l’incarnation de la théorie dans la pratique et l’habillage de cette pratique avec des concepts théoriques. Il propose ici une architecture solide et cohérente du concept de posture éducative qui n’avait jusque là jamais fait l’objet de travaux de recherche. A l’origine se situe le triptyque de trois logiques qui s’entremêlent, se
Travail social autour du monde
BOYÉ Julien et BARATA Yohan, Ed. Chronique Sociale, 2017, 233 p.
Julien Boyé et Yohan Barata auront consacré cinq années à arpenter vingt cinq pays à la rencontre des pratiques sociales qui se déploient sur les cinq continents. L’occasion de nous offrir un livre haut en couleurs et en diversité. Avides de découvrir d’autres manières de travailler, animés du fort désir de sortir d’un mode de pensée routinier et décidés à élargir leur champ de vision, ils nous présentent les counselors québécois, le Samu social du Sénégal, l’association Pomme
Le travailleur social et la république. Un guide pour agir
BONNIN Olivier, Ed. TSA/ESF, 2016, 140 p.
La lutte contre les injustices et les discriminations, qui sont au coeur de la motivation et de l’ordinaire des travailleurs sociaux, ne peut qu’être en phase avec les valeurs républicaines que sont la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. Olivier Bonnin décline ces quatre grands principes, en reliant chacun d’entre eux au quotidien des professionnels de l’action sociale. La liberté se traduit dans le pouvoir d’agir qu’ils cultivent chez les personnes qu’ils accompagnent, refusant leur
Normes et valeurs en travail social. Repères pour le soin et la relation
MERLIER Philippe, Ed. Seli Arslam, 2016, 159 p.
S’appuyant sur les travaux de Durkheim et de Rousseau, de Kant et de Tocqueville, de Canguilhem et de Castoriadis, de Sartre et de Foucault, de Becker et de Goffman, Philippe Merlier agrégé et docteur en philosophie nous propose une synthèse passionnante de ce que le travail social peut attendre et craindre de la norme. Premier constat : toute société fonctionne à partir de normes sociales qui ont pour fonction de réguler les pratiques communes, en élaborant des repères, en fixant un cadre de
Chronique du 115. Une histoire du Samu Social
Aude Massot, Ed. Steinkis, 2017, 119 p.
C’est bien la première fois, sans doute, qu’un roman graphique (novlangue désignant une bande dessinée) est entièrement consacré à un service social. Et pour un coup d’essai, c’est plutôt un coup de maître. Aude Massot, à la fois scénariste et dessinatrice, met en scène l’enquête qu’elle a menée auprès du Samu social de Paris. En fait, c’est elle le fil rouge du récit. La première page décrit la communication téléphonique qu’elle donne pour savoir si elle peut suivre une maraude. La dernière décrit un
L’intérêt de l’enfant. Genèse et usage d’une notion équivoque en protection de l’enfance
BRAUKMANN Béatrice et BEHLOUL Salim, Ed. L’Harmattan, 2018, 209 p.
La notion de l’intérêt de l’enfant est à ce point galvaudée, que chacun y place ce qu’il souhaite y trouver. C’est un morceau de caoutchouc sur lequel chaque juge tire pour lui donner la forme qu’il souhaite. C’est un concept si subjectif et si manipulable, si mou et si flou, dépendant essentiellement de ce que veulent en retirer les adultes qu’il autorise tous les abus. Les critiques répertoriées d’emblée par les auteurs permettent de situer combien cette idée s’avère au
Rendre justice aux enfants
ROSENCZVEIG Jean-Pierre, Ed. du Seuil, 2018, 269 p.
On a connu le juge des enfants, le militant des droits des mineurs, l’infatigable artisan associatif. Voilà le patriarche porteur d’une sagesse bienvenue. L’enfant n’étant pas un être achevé, ni un adulte en miniature, il n’a pas la même capacité à distinguer le bien et le mal, ni à mesurer les conséquences de ses actes, répète-t-il inlassablement depuis toujours. Pas étonnant que la jeunesse renvoie en miroir la violence avec laquelle la société la traite si souvent. Inutile d’accuser
Laëtitia
JABLONKA Ivan, Ed. du Seuil, 2016, 390 p.
L’étude que consacre Ivan Jablonka au destin de Laëtitia Perrais est d’une retenue, d’une empathie et d’un respect qui, pour forcer l’admiration, n’en oublie pas une précision minutieuse, une analyse millimétrée et un souci saisissant du détail. L’auteur manipule avec une dextérité méticuleuse le scalpel autant que le scanner pour pénétrer au plus profond de l’affaire, le radar autant que le sonar pour explorer les couches apparentes et les plus enfouies de la psyché humaine, le microscope autant les
Vérités plurielles. Confiés à l’aide sociale à l’enfance, quatre jeunes témoignent
CORON Guillaume, Ed. L’Harmattan, 2016, 97 p.
Il sont réguliers ces livres-témoignages de jeunes qui ne sont pas toujours très tendres avec les institutions et les éducateurs qu’ils ont côtoyés. S’il n’est pas question de remettre en cause leurs récits, celles et de ceux qui les rapportent exprimant là leur vérité, ce ne peut pour autant être la seule vérité qui dirait l’unique réalité des placements. Guillaume Coron, chef de service d’un foyer de l’enfance, a décidé d’initier un travail d’écriture avec quatre jeunes adultes, âgés de 20 à 22