Handicap
Autonomie et handicap moteur. Représentations et accompagnements
Arlette LOTHER-GOUPIL, Chronique Sociale, 2004, 148 p.
La notion d’autonomie est devenue centrale dans la démarche éducative, au point que tout le monde en parle sans savoir toujours ce qu’elle peut recouvrir. La première définition qui vient à l’esprit concerne la capacité à pourvoir à ses besoins, sans dépendre de quiconque. Et, effectivement, « l’individualisme de notre société fait percevoir le fait d’être dépendant des autres comme une régression vers un état de faiblesse et d’anxiété que l’individu a intériorisé de façon négative »
Handicap et cinéma
Gérard BONNEFON, Chronique Sociale, 2004, 112 p
Le cinéma transforme la réalité, embellissant ou enlaidissant les personnages, explore les plis et les replis de la société, ne laissant rien ignorer ou si peu des comportements humains. Le handicap n’a pas échappé à son regard. Son apparition à l’écran provoque un malaise qui renvoie au théâtre intime du spectateur. Rien d’étonnant à cela tant il peut faire peur, quand il symbolise la souffrance, la difformité, l’amorce de la mort ou la menace contre l’intégrité vitale. Dès l’époque du muet, le
Vivre son affectivité et sa sexualité - Education affective et sexuelle pour adultes handicapés mentaux - Un matériel didactique
Isabelle MATHEI et all, éditions Jeunesse et droits, 2004, 91 p.
Les déficients mentaux ont les mêmes droits fondamentaux que les autres citoyens du même pays et du même âge … y compris en ce qui concerne l’éducation affective et sexuelle qui doit pouvoir être dispensée aux uns comme aux autres. Pour autant, il y a loin de la coupe aux lèvres. Si les familles et les professionnels ont arrêté de voir systématiquement dans les personnes atteintes de handicap mental des êtres soit asexués, soit prisonniers d’inclinations monstrueuses, le chemin
Le monde sans les mots. Comment l’identité sociale des enfants sourds-muets et aveugles est-elle construite?
David GOODE, érès, 2003, 185 p.
Ce livre édité en 1994 aux USA a été rédigé à partir d’études réalisées dans les années 1973-1976. Il est pour autant toujours actuel, comme peut l’être tout ouvrage qui s’affiche comme un plaidoyer contre la peur de l’autre, dans une société qui dérive parfois en ne prétendant tolérer que le semblable. L’auteur s’est intéressé, il y a de cela trente ans, aux enfants qui, ayant vécu une grossesse infectée par la rubéole, étaient nés sourds, aveugles, handicapés moteurs et physiques. Ce qu’il nous retrace de
Sexualité et sida en milieu spécialisé. Du tabou aux stratégies éducatives
Nicole DIEDERICH, Tim GREACEN, érès, 2002, 256 p.
Il existe peu de recherches en France, concernant la prévalence et la prévention du sida dans le public atteint de handicap mental. L’ouvrage présenté ici constitue donc une première. Mais, il va bien au-delà de la seule question de la pandémie, abordant un sujet fondamental : le libre accès à la sexualité pour des personnes qui, pour être intellectuellement diminuées, n’en ressentent pas moins, même chez les plus gravement handicapées, le besoin d’être aimé et d’aimer soi-même. Les auteurs se
Comprendre la sexualité de la personne handicapée mentale
Denis VAGINAY, Chronique Sociale, 2002, 206 p.
Nos sociétés naïves semblent découvrir que les personnes handicapées mentales ont une sexualité. Pourtant, dès 1897, le médecin Bonneville considérait que les rapports sexuels des arriérés offraient une bonne alternative à l’onanisme ! Mais jusqu’aux années 1960, on est resté dans le déni. Puis, progressivement on a accepté de reconnaître droit au plaisir et à la sexualité, en passant toutefois par une double représentation : l’ange (être asexué) et le démon (sexualité bestiale). Aujourd’hui
Accompagner les jeunes handicapés ou en difficulté. Education spécialisée et intégration
Bertrand DUBREUIL, Dunod, 2002, 171 p.
Le secteur médico-éducatif est plus habitué aux donneurs de leçons qu’aux auteurs qui nous aident à être plus intelligents. Se plaçant dans cette deuxième catégorie, l’ouvrage de Bertrand Dubreuil est, de ce point de vue, un vrai régal. Son approche passionnante est à la fois dérangeante et innovante. Première démonstration de l’auteur : le concept d’a-normalité n’a rien de scientifique. C’est une construction sociale basée sur une distinction arbitraire. Au-delà de leur handicap, de leur trouble
Prendre en, charge à domicile l’enfant handicapé. Les services d’éducation spéciale et de soin à domicile (SESSAD)
Sous la direction de Daniel TERRAL, Dunod, 2002, 178 p.
Toute action sociale doit faire l’objet d’une réflexion permanente sur la pertinence de ses buts et des moyens qu’elle utilise. C’est la manière la plus efficace de vérifier sa validité, sa légitimité ainsi que de l’existence et la qualité de son efficience. C’est justement ce que nous propose cet ouvrage qui nous offre un regard remarquable sur l’une des prestations les moins connues du secteur médico-social : les Sessad. Jusque dans les années 50, la prise en charge des enfants et des
L’état de l’enfance en France - L’enfance handicapée
Gabriel LANGOUËT et all, Hachette, 1999, 286 p.
La réflexion qui traverse tout l’ouvrage se réfère à la construction de la notion de handicap, bâtie au fil des temps, à l’image des sociétés qui ont cherché à l’appréhender. De l’enfance anormale à l’enfance inadaptée des années 60, on est passé aux publics handicapés ou en difficulté. Avec toujours la même opposition entre la vision médicale (= une personne en fauteuil roulant face à un escalier a un problème du fait de sa paralysie) et la vision sociale (= la même personne est victime d’une
Accompagner les personnes handicapées - Réflexions autour des apports d’un groupe d’étude du CTNERHI
Elizabeth ZUCMAN, CTNERHI (236 bis rue de Tolbiac 75013 Paris), 1998, 227 p.
Il est loin le temps où les enfants atteints de lésions cérébrales graves étaient remisés dans les services de défectologie des hôpitaux psychiatriques, car considérés comme incurables. Eh bien non, elle n’est pas si lointaine cette époque, puisqu’elle remonte seulement à la fin des années 50. En 1968, ce qu’on a appelé successivement les encéphalopathes, puis les arriérés profonds acquièrent le statut de polyhandicapés qu’une définition du CTNERHI remaniée en 1992