Handicap
Le bonheur de l’enfant handicapé
RINGLER Maurice, Dunod, 2009, 163 p.
L’amour parental est la condition de l’existence, de la croissance et de l’épanouissement de l’enfant. Le nourrisson a besoin de se sentir aimé et de percevoir le plaisir manifesté à son contact par les adultes qui l’entourent, pour prendre confiance en lui : c’est à partir de l’affection qu’il reçoit, qu’il se perçoit comme aimable et qu’il va développer ses compétences. Si Maurice Ringler rappelle ces mécanismes de base du petit d’homme, c’est pour préciser à quel point l’enfant porteur de handicap est
Handicaps et sexualité. Le livre blanc
NUSS Marcel (sous la direction de), Dunod, 2008, 261 p.
Trop longtemps, le handicap a transformé celles et ceux qui en étaient atteints en êtres à part, en marge de la société, ni hommes, ni femmes véritables, tantôt anges, tantôt bêtes, incapables d’être aimés ou d’aimer eux-mêmes. Aux tabous religieux ou moraux se rajoutait la crainte d’une hérédité qui reproduirait les déficiences. Peu à peu, les parents et les éducateurs ont cessé de traiter les personnes atteintes de handicap sur le seul registre de la protection et ont admis la
Equinoxe
Arnauld PONTIER, Actes Sud, 2006, 120 p.
Que peut donc ressentir une jeune femme que seul le handicap empêche de jouir de sa sexualité ? Dans un roman saisissant, Arnauld Pontier nous fait vivre dans la peau de Carine qui, bien que frappée de paralysie et de mutisme, n’en possède pas moins toute sa conscience et ressent avec intensité et sensualité autant de besoins que de désirs. Chaque matin, c’est le début du même cauchemar : elle se réveille dans un corps qui pèse de son impitoyable effondrement et qui de désirable est devenue une corvée
Accompagnement érotique et handicap. Au désir des corps, réponses sensuelles et sexuelles avec cœur
Catherine-Agathe DISERENS, Françoise VATRE, éditions Chronique Sociale, 2006, 157 p.
L’heure n’est plus à la dénégation des pulsions et des besoins érotiques et sexuels des personnes atteintes de handicap. Notre société qui avait pris l’habitude de décider qui a droit aux pratiques sexuelles, en les refusant aux populations diminuées tant psychiquement que physiquement, a fini par évoluer et à admettre, contre mauvaise fortune bon cœur, qu’il était normal et bienfaisant qu’elles vivent pleinement cette dimension de l’existence. Reste que les
Auprès de la personne handicapée. Une éthique de la liberté partagée
Elisabeth ZUCMAN, Vuibert, 2007, 223 p.
Il est de coutume, tant pour les professionnels de santé que du secteur socio-éducatif, de se maintenir à distance d’une implication excessive. C’est exactement l’inverse qu’a pratiqué Elisabeth Zucman, au cours des cinquante années qu’elle a consacrées à un travail incessant auprès des personnes atteintes de maladie ou de handicap. Ce qui frappe dans cette vie fertile, c’est la profonde humanité et l’action visionnaire de cette grande dame. Très tôt, Elisabeth Zucman revendique de traiter chaque malade
La fratrie à l’épreuve du handicap
Sous la direction de Claudie BERT, érès, 2006, 270 p.
Pendant longtemps, la place de la fratrie dans la formation de la personnalité a été négligée, au profit du prisme de la relation avec les parents. On connaît mieux, à présent, l’immense terrain que la vie fraternelle propose en terme d’expériences affectives, cognitives et sociales. Ce lieu opère comme un tiers médiateur qui, en stimulant la pensée, l’imagination et les apprentissages, renforce l’autonomie et l’identité individuelle. Les jeux qui s’y mènent sont autant de mises en scène
La présence à l’autre. Accompagner les personnes en situation de grande dépendance
Marcel NUSS, Dunod, 2005, 154 p.
Combien d’accompagnateurs de personnes atteintes de grande dépendance savent ce que pense l’usager qu’ils baignent, habillent, nourrissent ? Ils le soupçonnent, le supputent. Parfois, ils l’ignorent et s’en désintéressent. En lisant le livre de Marcel Nuss, ils vont le savoir. L’auteur est dans une situation de totale dépendance depuis 50 ans. Il sait donc de quoi il parle : « j’ai tant de fois été lavé habillé, expédié telle une chose, un bout de chair. J’ai tant de fois eu le sentiment d’être infantilisé, de
Handicap: silence, on discrimine
Anne KERLOC’H, Le Cherche midi/A.P.F., 2005, 180 p.
Il existe mille façons d’exclure les personnes en situation de handicap. Cela peut d’abord prendre une forme ouverte et brutale. Mais ce peut tout autant se faite imperceptiblement, sans en avoir l’air. Dans un cas comme dans l’autre, l’infantilisation et l’infériorisation qui en résultent réduisent le sujet à l’assistance et à la dépendance. On savait la France en retard et pour tout dire peu habile dans la reconnaissance de l’être humain derrière les déficiences dont il est atteint. Ce
Fragments sur le handicap et la vulnérabilité. Pour une révolution de la pensée et de l’action
Charles GARDOU, érès, 2005, 261 p.
Une société se définit essentiellement par la façon dont elle institue l’idée de normalité et par la considération qu’elle accorde aux plus fragiles. Notre époque, en imposant comme valeurs dominantes la performance, la réussite individuelle, la rentabilité et la productivité ne pouvait que distinguer les bien-portants des handicapés considérés comme un groupe en soi, un genre, une humanité spécifique. C’est cette pensée dualiste qui voit dans la diversité l’opposition des contraires qu’il faut remettre en
Penser le handicap mental
Sous la direction de Gérard ZRIBI et Jean-Louis CHAPELLIER, éditions ENSP, 2005, 264 p.
Les personnes atteintes de handicap sont capables d’aimer, d’apprendre, de ressentir des émotions, d’évoluer, de régresser et de vieillir. Elles ne doivent pas être réduites à l’impact réel ou supposé de leurs déficiences. Cette noble et juste profession de foi se heurte toutefois à des représentations tellement intolérables qu’elles peuvent faire effraction dans le psychisme et pulvériser les systèmes de pensée. Cette question serait-elle donc du domaine