Psychanalyse
Sortir de l’autisme. Parents ces vérités qu’on vous cache
REY-FLAUD HENRY, Ed. Flammarion, 2013, 136 p.
Dans la guerre des psys, l’engagement du service est assuré, ici, par un professeur émérite de psychanalyse. Cela commence mal, puisque le titre nous annonce que l’on va enfin nous révéler des vérités (sic !). Vient, ensuite, la critique des travaux initiaux du béhaviorisme… que plus grand monde ne défend aujourd’hui. Henry Rey-Flaud, reconnaît la raison pour laquelle la psychanalyse est passée du « Capitole à la roche Tarpéienne » : la mise en accusation, par Bruno Bettelheim et nombre de ses
Psychothérapie institutionnelle d’enfants. L’expérience du KaPP
KINO Philippe (sous la direction), Ed. érès, 2012, 214 p.
Mais que peut-il bien se passer dans un hôpital de jour s’adressant à des enfants atteints d’autisme, de psychoses ou de troubles du développement et s’inspirant du modèle de la psychothérapie institutionnelle des années 1960 ? Pour répondre à cette question, l’équipe soignante du KaPP comprenant tant des pédo-psychiatres que des psychologues, des éducateurs que des assistantes sociales, des aide-soignant que des kinésithérapeutes, des éducateurs sportifs que des éducateurs
Le complexe de Moïse. Paroles d’adoptés devenus adultes
DRORY Diane & FRÈRE Colette, Ed. De Boeck, 2011, 224 p.
Voilà un ouvrage écrit à deux voix qui provoque l’émotion. La tendresse, d’abord, à la lecture des quinze témoignages d’une humanité et d’une intensité admirablement rétranscrits par Colette Frère, journaliste soucieuse de retransmettre les ressentis, les nuances et la complexité des récits qui lui ont été faits. La colère, ensuite, à la lecture de Diane Drory, la psychanalyste de service qui, sans connaître ces quinze adoptés devenus adultes, ni les avoir le moins du monde
Pourquoi défendre aujourd’hui la clinique dans le travail médico-social
AVET Romuald, éd. Champ Social, 2010, 108 p.
Quand Romuald Avet parle du travail social, il le fait avec précision et excellence. Qu’on en juge. Les professionnels s’appuient sur une exigence imprescriptible : ne pas laisser autrui à son sort et consentir l’effort de lui rendre la possibilité d’une vie meilleure. Ils sont ces passeurs qui accompagnent les personnes en souffrance, sur des chemins non balisés, avec des risques d’impasse et de zones d’ombre. Ils croisent des réalités fugaces, mouvantes, déconcertantes et ambiguës qui ne se
Les psychanalyses. Des mythologies du XXème siècle
GAUVRIT Nicolas & VAN RILLAER Jacques, Book-e-book, 2010, 70 p.
Quand Joseph Breuer invente le concept de psychanalyse, il le définit comme une thérapie psychologique consistant à décharger des émotions coincées, liées à des évènements oubliés. S’inscrivant dans la continuité de cette approche, Sigmund Freud cherche à découvrir ce qui pourrait être le sens inconscient des comportements, les significations refoulées des actes conscients. Sa théorie, il la dénomme tout d’abord « psychoanalyse », avant de rallier l’appellation de Breuer
Un monde sans limite & Malaise dans la subjectivité
LEBRUN Jean-Pierre, Érès, 2009, 367 p.
Comment interpréter l’affaiblissement, dans notre société, des catégories de l’autorité, de l’incertitude, du risque, du temps d’attente, de la conflictualité que supplée la recherche de consensus et de l’immédiateté sans limite ? Pour Jean-Pierre Lebrun, l’une des raisons majeures, sinon la raison principale, tient dans le dérapage tant de l’autorité, que de la légitimité du père. Il fait remonter la remise en cause de cette position de tiers, essentielle à ses yeux pour permettre la séparation de la
Le crépuscule d’une idole, l’affabulation freudienne
Onfray Michel, Grasset, 2010, 613 p.
Pauvre Freud ! La statue du commandeur vacille et les psychanalystes se déchaînent, ne sachant que jouer aux vierges effarouchées, drapées dans la toge de la vertu, en considérant toute critique comme une offensive du libéralisme contre la seule pensée émancipatrice digne de ce nom : la leur. Il est vrai que Michel Onfray n’y va pas de main morte. Décryptage de l’élaboration d’un corpus conceptuel qui ne fait aucune concession à l’hagiographie dominante, analyse humaine d’un personnage marqué par son temps
Dolto, si tu reviens, j’annule tout!
BEN SOUSSAN Patrick, érès, 2009, 188 p.
Il n’y a pas de date limite de consommation à ce que Françoise Dolto nous a légué, affirme d’emblée l’auteur. Parce que c’était périmé d’emblée ? Pas du tout. Parce que dans une époque marquée par la haine de la pensée libre et de ceux qui font réfléchir, la célèbre psychanalyste apparaît pour l’auteur, comme une sainte ou une sorcière qui frisait le génie. Certes, il reste sceptique sur les félicitations que Dolto adressa, en tant que maman, à sa fille Catherine quand, âgée de 5 ans, l’enfant avait
Dolto expliquée aux parents
LIAUDET Jean-Claude, L’Archipel, 2008, 230 p.
Le livre de Jean-Claude Liaudet doit être lu, de toute urgence. Ne serait-ce que pour se faire une idée définitive sur ce que Françoise Dolto a pu développer comme théories. Car, même si l’on ne peut nier son rôle de pionnière dans la reconnaissance de la place de l’enfant, certaines de ses prises de position sont totalement affligeantes. Et il est encore plus aberrant de les voir présentées en 2008, sans le moindre début d’esprit critique. Qu’on en juge. Françoise Dolto nous le garantit : le
Bruno Bettelheim, une vie
Nina Sutton, Stock, 1995, 758 p.
Bruno Bettelheim, le célèbre psychanalyste, le directeur de l’Ecole Orthogénique de Chicago pendant près de trente ans, le penseur empreint d’humanité et de pédagogie active, serait-il en fait un imposteur ? La presse lui rend un vibrant hommage lorsqu’en 1990, l’homme se suicide. Mais l’encre des nécrologies flatteuses à peine sèche, une violente campagne de presse le traîne dans la boue.
Nina Sutton nous propose ici une biographie monumentale qu’elle a mis cinq années à écrire. On y suit Bruno Bettelheim de