Curriculum vite fait
-
dans Pratique
AVERTISSEMENT
Présenter une autobiographie est un exercice délicat. Le risque est d’en dire trop ou pas assez, de donner dans l’égocentrisme ou de jouer aux faux modestes, de plonger dans l’exhibitionnisme ou de vouloir trop se protéger, de cultiver l’étalage auto complaisant ou d’être par trop elliptique...Pourtant, il est toujours utile de savoir d’où l’on parle. Le chemin de vie, la formation professionnelle et l’expérience de terrain se combinent pour faire de nous ce que nous sommes, avec nos compétences et nos limites, nos savoir-faire et nos erreurs, notre savoir être et nos maladresses.
Connaître un itinéraire, c’est parfois mieux comprendre un cheminement, des engagements, des prises de position et des interventions.
Je m’en tiendrai toutefois à une dimension publique, me réservant le jardin secret de ma vie privée.
L’internaute allergique au portrait personnalisé est à même, à ce stade de sa lecture, de revenir à la page d’accueil.
S’il continue, c’est à ses risques et périls !
Dernier préalable : je dois beaucoup à toutes celles et à tous ceux que j’ai croisés, un jour. Que cette présentation d’un parcours singulier soit l’occasion de les remercier d’avoir contribué à faire de moi ce que je suis.
ITINERAIRE D’UN EDUCATEUR
Ma formation initiale m’a fait apprendre le métier d’électromécanicien (CAP & BEP en 1977), puis de tuyauteur industriel (CFPA en 1982).Je travaille pendant huit années, comme ouvrier intérimaire dans l’industrie. La fraternité du milieu prolétaire, tout autant que la précarité et la galère d’un emploi aléatoire auront contribué à me donner une certaine vision de la vie.
En septembre 1985, changement à 180° : j’entre au Centre de Mise à Niveau de l’IUT de Saint-Nazaire. Je passe un ESEU A et un Bac B, en juin 1986.
S’ensuit une année dans l’animation dans un club de jeunes. Je passerai le BAFA en 1987 et le BAFD en 1988 et continuerai à diriger des centres de vacances et de loisirs jusqu’en 2006. J’assure de 1991 à 2010 l’encadrement de stages Bafa.
Mais ce n’est pas là ma voie.
J’entre à l’Ecole Normale Sociale de l’Ouest de Rezé, en septembre 1987 et en sort en juin 1990, avec en poche le Diplôme d’Etat d’Assistant de Service Social.
Voulant me spécialiser dans le travail auprès des enfants, je choisis de prolonger cette formation par une qualification d’éducateur.
J’entre en septembre 1990 au Centre Régional de Formation de Rennes de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Cette administration ayant alors fait le choix de s’associer avec les écoles d’éducateurs spécialisés, je fréquente pendant deux ans l’Ecole Régionale pour les Etudes Educatives et Sociales de Saint Brieuc où j’élargis le spectre de mes connaissances (la PJJ se spécialisant sur la protection de l’enfant et la délinquances des mineurs).
En juin 1992, j’obtiens le Diplôme d’Etat d’Educateur Spécialisé.
A la même période, je suis titularisé à la PJJ et nommé au CAE Villier-le-Bel, en région parisienne. Je préfère alors donner ma démission et répondre à l’offre d’emploi qui m’est faite, à quelques kilomètres de mon domicile, par mon employeur actuel : le Conseil général de Loire Atlantique.
Je rejoins un poste d’assistant socio-éducatif (cette dénomination me convient bien, car elle regroupe mes deux qualifications), en septembre 1992 au service de l’Aide Sociale à l’Enfance où je travaille encore aujourd’hui.
En janvier 1994, j’envoie à la rédaction de Lien Social une critique du livre d’Alice Miller « C’est pour ton bien ». A ma grande surprise, je reçois une réponse intéressée de Jean-Luc Martinet, rédacteur en chef. Ainsi, commença une fructueuse collaboration qui perdure encore.
En février 1995, j’adresse une proposition d’article au Journal du droit des jeunes. Jean-Pierre Bartholomé, rédacteur en chef de la revue me répond favorablement. Là aussi, nous allons cheminer ensemble, même si c’est de façon plus ponctuelle.
En 1997, après un séjour d’une semaine, l’année précédente, avec des ados sur le bateau Sillage, lieu de vie non traditionnel marin, Alain Bertheloot son Directeur me sollicite pour entrer au conseil d’administration de l’association gestionnaire. Belle aventure que de rejoindre cette bande de copains qui accompagnera la création d’un CER et l’utilisation de la navigation de plaisance en direction de toutes les formes de handicap. J’y suis toujours.
1997 est aussi le début de mes participations aux colloques et journées d’étude plus seulement comme simple spectateur.
En juin 1999, je réponds à un appel à contribution lancé par le Journal de l’animation. Je publierai mon premier dossier en décembre de la même année dans le numéro 4.
Au cours de l’année 2009, je suis la formation au Diplôme Inter Universitaire Adolescent Difficile (Brest-Rennes-Nantes)
Au cours de l’année 2009/ 2010, je suis la formation au Diplôme Universitaire Science Criminelles (Nantes).
Fin 2011, je suis sollicité pour entrer au Conseil d’administration de l’association Toit à moi, puis, début 2012, à son bureau. Je quitte l’association début 2020.
En 2017, l’association Permis de Construire dédiée à l’accompagnement des personnes sous main de justice, me sollicite pour entrer dans son bureau.
Durant plus de 25 ans, je me suis partagé entre mon action professionnelle auprès des familles et des enfants relevant de la protection de l’enfance, mon travail d’écriture journalistique, mes interventions comme orateur ou animateur de colloque et formateur, mais aussi comme administrateur dans une, puis deux, puis trois associations qui m’ont fait l’honneur de m’accepter dans leur instance dirigeante.
Ce que j’ai donné aura été largement compensé par tout ce que j’ai reçu.
De ces populations trop souvent stigmatisées et rejetées qui recèlent pourtant derrière leur profonde détresse et parfois leur perversité le fondement de ce qui fait notre humanité dans ce qu’elle a de pire comme de meilleur.
De ces organes de presse qui acceptent de publier mes écrits, me permettant ainsi de transmettre mes valeurs, mes coups de coeurs et mes coups de gueule. De ces organisateurs de colloques qui m’offrent l’opportunité de côtoyer si souvent l’intelligence, le talent et la virtuosité pédagogique de tant d’intervenants et de conférenciers que je croise ou coordonne. De ces associations qui m’apportent suffisamment de crédit pour me demander d’accompagner leurs réflexions et leur action.
A la fin de ma carrière professionnelle, je souhaite me consacrer à la transmission des valeurs et de l’éthique qui m’ont animé depuis tant d’années.