je soutiens...

dans Pratique

Il ne s’agit en aucun cas, dans cette page, d’en appeler à une quelconque charité. Je refuse l’hypocrisie qui consiste à libérer sa conscience à peu de frais, en se délestant de quelques €uros, au prétexte de faire une "bonne action".

Je suis profondément athée et je ne me reconnais pas non plus dans le message d’apitoiement chrétien, respectable au demeurant pour ceux qui le pratique, mais qui ne correspond pas à mes convictions. Je préfère en appeler à cet altruisme caractérisant si bien l’espèce humaine, qui pour être capable parfois de la pire des cruautés, s’honore d’une disposition tout aussi puissante à la solidarité. Ce sentiment qui nous fait réagir face à la détresse d’autrui et nous incite à vouloir lui venir en aide s’affronte depuis des millénaires à la tentation de l’égoïsme et de l’indifférence. C’est grâce à la coopération et non le « chacun pour soi », que de génération en génération, nous avons pu survivre et progresser. Un lien indéfectible relie la dette au don. C’est parce que nous avons bénéficié de la bienveillance de notre entourage que nous avons pu grandir. Cette dette, nous ne pouvons nous en acquitter qu’en donnant à notre tour. Celles et ceux qui reçoivent, deviennent redevables à leur tour. Ils se libèreront de ce dû, en trouvant à qui donner. Ce processus s’opère naturellement dans la famille : les enfants règlent leur dette à leurs propre parents en devenant eux aussi des parents attentifs avec leur propres enfants ! Mais cette chaîne de solidarité est tout aussi recevable, quand elle s’applique à tout membre de la communauté humaine. Parrainer des actions de solidarité, ce n’est donc pas se montrer généreux, c’est servir de relais à la transmission de la vie, c’est rendre ce qu’on nous a donné, c’est assumer notre posture d’être humain.
Les parrainages sont des dons réguliers consentis par des particuliers. Ce financement privé ne doit pas remplacer les politiques publiques. Il vient les compléter. Il concrétise un engagement citoyen. L’État n’est pas complètement absent de cet acte de solidarité, puisque depuis le 1er janvier 2005, la Loi de Finances accorde aux donateurs une réduction d’impôt égale à 75% du montant de leurs dons annuels jusqu'à 510 € (quand il y a aide aux personne en difficulté), et 66% pour la part des dons comprise entre 479 € et 20% du revenu imposable. Ainsi 20 € de dons mensuels, après le crédit fiscal, se réduisent respectivement à 5 ou 6,80 €.

 
Permis de construire

La société doit prendre en considération ce sujet difficile qu’est la réinsertion des sortants de prison et des personnes placées sous main de Justice confrontées à des problématiques judiciaires, éducatives, personnelles multiples qui les empêchent d'intégrer de façon autonome et complète la société. Soutenir ces personnes et notamment les plus fragiles et les plus vulnérables est une nécessité. Toute personne, même si elle a commis des fautes, est une personne en devenir. Plutôt que de la stigmatiser, évacuons nos propres préjugés et nos idées reçues. « Oser leur faire confiance, contribuer à la réussite de leur réinsertion c'est aussi, pour la société, éviter la récidive et améliorer la protection de l'ordre public. C'est là tout le sens de notre action  » proclame Cyril Maury, fondateur de l’association. Permis de Construire se donne pour mission de soutenir ces personnes dans leur parcours de réinsertion sociale contribuant ainsi aux alternatives à la détention et à la lutte contre la récidive. L'association l’aide à élaborer son projet de vie, en prenant appui sur ses talents et ses désirs et en posant sur elle un regard bienveillant et positif. L’association a également pour ambition de partager son expertise pour inspirer les choix et les orientations des pouvoirs publics.
www.assopermisdeconstruire.org
Cf reportage : « Permis de construire : le droit de rêver »

 

Sillage 

Créée en 1993, par Alain Berteloot, l’association SILLAGE se donne pour ambition d’accompagner des mineurs délinquants en leur proposant un mode original de réinsertion : la mer, cet univers différent où l’on ne triche pas. Dès les premières années, une riche expérience a été accumulée avec des groupes tant de mineurs que d’adultes très différents par les problématiques concernées : toxicomanie, délinquance, errance, prostitution, incarcération, handicap physique, handicap mental. En 1995,  Sillage obtient l’agrément « structure d’accueil non traditionnelle ». Le 1er mai 1999 Sillage est habilité C.E.R (Centre éducatif renforcé maritime). Soucieux de répondre à une demande sans cesse croissante de la part de nos partenaires sociaux, publics ou associatifs Sillage décide d’élargir ses actions en créant deux structures supplémentaires. La première, Voile et handi-cap permet à toutes les personnes handicapées physique ou mentales d’embarquer sur nos voiliers. La seconde, Voile pour tous permet aux établissements médicaux sociaux et à toutes les structures associatives ou à caractère social, d’organiser des transferts ou des séjours maritimes à bord de ses voiliers. Depuis sa création, Sillage a su respecter une gestion rigoureuse, acquérir le professionnalisme nécessaire en s’entourant de compétences tant techniques qu’ éducatives sans lesquelles une telle expérience aurait rapidement périclité. Cela lui a valu la reconnaissance des Ministères de la Jeunesse et Sport, de la Cohésion Sociale et de la Justice.
www.sillage.asso.fr
Cf reportage : « La délinquance est-elle soluble dans l’eau de mer »



Pouponnière Vivre-ensemble Madesahel

En France, une maman mettant en danger son nourrisson se le voit retirer. Au Sénégal, on peut naître et mourir dans l’indifférence généralisée, simplement parce que sa mère ne peut plus vous allaiter, par manque de lait, du fait de sa maladie ou pire de sa mort. Michèle Buron-Millet, responsable d’un séjour de rupture au Sénégal, a décidé d’essayer de rendre ce que ce pays apportait aux adolescents en grande difficulté. Sans se poser plus que cela la question de la possibilité de ce qu’elle entreprenait, elle se mit à accueillir des bébés en danger de mort dans sa propre case : un premier début 2002, six en juillet, 18 en décembre de la même année … 183 aujourd’hui. Depuis, elle n’a cessé d’agir et d’entreprendre des actions même les plus improbables, comme la construction d’une pouponnière neuve qui vient d’être achevée, après quatre ans de travaux. Cette femme entraînant derrière elle toute une équipe de sénégalais qui ne regardent ni le temps, ni l’énergie dépensée, a fait sienne la maxime de George Bernard Shaw : « certains voient les choses telles qu’elles sont et se demandent pourquoi. Moi, je rêve de l’impossible et je me dis : pourquoi pas ». sngal_2010_50_2.jpg Vivre ensemble-Madesahel ne peut accueillir toute la misère du monde. Et pourtant, elle semble prête à le faire, au risque de frôler régulièrement la rupture de ses moyens tant financiers qu’humains. Mais, comment refuser l’accueil d’un nourrisson que sa famille apporte dénutri et décharné, après plusieurs jours de marche dans la savane ? Ces gens-là seraient prêts à donner leur chemise. Leur action a besoin d’être soutenue.
Au 1er octobre 2010, 93 parrains soutenaient cette association ... Il en faut plus.
  www.madesahel-vivre-ensemble.org

cf. reportage « Sénégal : sur les pas de ’’Vivre ensemble-Madesahel’’ »

 

 

 

A chacun de vos passages sur la page d'accueil, un choix aléatoire de textes archivés s’affiche :
Le livre social a aussi son prix
Le nombre de prix littéraires foisonne : pas moins de 180. Un de plus s’est rajouté à la liste : le Prix de l’écrit social, décerné par un jury de (futurs) professionnels.  La machine à remonter le temps est programmée au jeudi 22 janvier 2015. La plongée dans la fracture du continuum espace temps ne dure qu’un instant : c’est vraiment magique cette invention toute récente. Et voilà Lien Social ...
Écrasons l’infâme
Dix jours après l’assassinat de Samuel Paty, la colère ne s’apaise pas. Au-delà de la peine, de l’effroi et du ressentiment qui animent bien d’entre nous, ce qui se joue c’est la détermination à surtout ne pas baisser la tête et à résister à ce fanatisme qui est passé à l’acte. Pour autant, même si les travailleurs sociaux font partie des cibles potentielles désignées par DESH, nous devons ...
Entre AEMO et placement familial
« Accueil & Soutien Parental » Comment travailler en placement familial, en associant vraiment les parents à l’éducation de leur enfant ? Les professionnels mettent en œuvre, chaque jour, des dispositifs pour que cette idée centrale ne reste pas au stade du seul principe théorique inscrit dans le projet de service. Et leur créativité est bien souvent exemplaire. Reportage. Tous les praticiens de la...
La VAE à l'ESAT Poséidon (83)
La VAE à la portée des travailleurs des ESAT Les travailleurs handicapés accumulent une expérience, tout au long de leur parcours en ESAT. L’occasion pour eux de bénéficier d’une reconnaissance de ce savoir faire accumulé. Pourtant, malgré des effets particulièrement positifs, peu en profitent. Parmi les établissements qui la mettent en œuvre, Le Poséidon à La Seyne sur Mer. La démarche n’est pas...
Adultes porteurs de handicap : jusqu’où va le droit à la sexualité?
Alors que la question de l’accès à la sexualité pour les adultes atteints de handicap est de plus en plus prégnante, un établissement a fait un choix radical… Le reportage proposé aujourd’hui cherche à répondre à deux objectifs contradictoires : rendre compte d’une pratique hors du commun, tout en garantissant l’anonymat des équipes qui l’appliquent. Tout ce qui va être décrit mérite d’être porté sur ...
Quel avenir pour la protection de l’enfance?
dans Articles
Alors que de tous côtés, la faillite menace, les bonnes résolutions restent lettre morte et les mauvais choix constituent une véritable menace. En octobre 2022, Nexem (1) évaluait à 50 000 le nombre de postes à pourvoir sur les 850 000 existants dans le secteur de l’action sociale. L’emploi de salariés non qualifiés ou intérimaires y prend de plus en plus d’importance. Et encore, quand les ...




Comprendre la protection de l’enfance - Découvrez l’ASE comme jamais auparavant !

Ce livre démystifie l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en répondant à 100 idées reçues. Plongez dans les aspects historiques, juridiques, sociologiques et psychologiques de cette institution essentielle. À travers les éclairages sur le fonctionnement, les objectifs, les limites et les évolutions de l’ASE, ce livre est une ressource précieuse pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur cette administration clé de la protection de l’enfance. Découvrez les pratiques professionnelles, les défis quotidiens et les avancées de l’ASE à travers des réponses courtes, détaillées et précises.

Ce livre s’adresse principalement aux professionnels de l’action sociale et aux étudiants, mais il intéressera également les journalistes, universitaires, décideurs politiques, enfants et familles confrontés à l’ASE, ainsi que tout public désireux d’approfondir ses connaissances sur ces dispositifs souvent méconnus. Un ouvrage essentiel pour lever le voile sur cette institution discrète mais cruciale.

« Aujourd’hui à la retraite, Jacques Trémintin a accepté ce défi et il sait de quoi il parle, cette institution, il lui a consacré près de trente ans de sa carrière professionnelle. Il en connaît les arcanes, les moindres recoins. Il en connaît les hommes et les organisations, il a soutenu ses ambitions, s’est heurté à ses contradictions. Il a côtoyé tant d’enfants que ces enfants font désormais partie de lui. Il le dit lui-même, il s’est trompé parfois, il a essayé souvent, mais jamais il n’a triché. » (Extrait de la préface de Xavier Bouchereau, ancien éducateur spécialisé en AEMO, chef de service éducatif)

 « 100 idées reçues sur l’aide sociale à l’enfance » Jacques Trémintin, Éd. EHESP, 2024, 313 p.

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« Bienvenue sur le site de Jacques Trémintin, travailleur social qui n’a cessé d’écrire. Référent à l’aide sociale à l’enfance de 1992 à 2020, partie prenante de Lien Social de 1995 à 2023, contributeur au Journal du droit des jeunes de 1995 à 2017, pigiste dans le Journal de l’animation depuis 1999… l’accompagnement des enfants et familles, le maniement de la plume ou du clavier, l’animation de colloques ou de formations répondent au même plaisir de transmettre. Ce que fait aussi ce site, dont le contenu est à libre disposition à une seule condition : savoir garder son esprit critique et ne rien considérer d'emblée comme vrai ! »

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du Journal de l’animation : www.jdanimation.fr
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