Billets d'humeur (2012 à 2015)
Qui est le fou?
Bonne résolution pour 2013: prendre un râteau !
A Plomelin, en Finistère, un Conseil Municipal des Enfants, composé de onze gamins âgés de 9 et 10 ans, a été constitué le 9 octobre dernier. Sa première décision ? Se fixer comme objectif principal la solidarité, en créant un jardin potager urbain participatif. La municipalité a validé ce projet, bien décidée à mettre en oeuvre les moyens permettant de le concrétiser. Cette initiative s’inspire de l'expérience citoyenne des « incroyables comestibles » qui nous vient de Grande Bretagne. Elle consiste à cultiver sur l’espace public des fruits
Choix cornélien
Le nombre d’enfants étrangers adoptés en France est passé entre 2005 et 2012, de 4.000 à 1.500. Sur les 2.300 enfants adoptables de nationalité française (contre 10.000 en 1985), 600 le seront. Si l’on compare avec les 7.000 agréments accordés chaque année, se rajoutant aux 30.000 familles déjà agréées en attente d’un enfant, on mesure la déception et l’interrogation. Pourquoi un tel décalage ? Pour ce qui est de l’adoption internationale, les pays d’origine ont durci les conditions imposées. A l’échelon national, bien des raisons expliquent
Bêtiser 2012
Il est de coutume, en fin d’année, de revenir sur les faits marquants accumulés depuis le 1er janvier. Je propose aujourd’hui le tiercé des évènements les plus cocasses. En troisième position, on pourrait évoquer cette société japonaise ayant mis au point un nouveau slip tissé de particules céramiques et de fibre textile, permettant de masquer les effluves de pets. Évacuer ses flatulences, sans que ça pue ? La face du monde pourrait s’en trouver changer. En seconde position, viendrait la décision du maire de Lhéraule, dans l’Oise, prenant un
Racisme anti blanc
Prudence et circonspection
Deux séries de chiffres sont venues, récemment, éclairer la réalité des violences intrafamiliales. La Délégation aux victimes pour le ministère de l’intérieur, d’abord, qui a livré l’état de la violence conjugale pour 2011 : 146 morts sous les coups de leurs conjoints, dont 122 femmes et 25 hommes (dont la moitié est décédée suite aux tentatives de défense de la femme agressée). En 2007, il y avait eu 192 morts ; en 2008, 183 ; en 2009, 165 ; en 2010, 174. L'Observatoire national de la délinquance, ensuite, qui note une hausse des violences
Autrement capables
Dans un courriel adressé à la rédaction, Fabienne s’interroge sur la manière de désigner la personne souffrant de handicap. Faut-il reprendre la terminologie médicale « porteur de handicap » ou plutôt « en situation de handicap » ou tout simplement « handicapé » ? On pourrait reprendre les sarcasmes de Coluche sur l’euphémisation propre à notre époque : on ne dit plus sourd, mais mal entendant ; aveugle, mais mal voyant … con, mais mal comprenant ! Pour prolonger cette ironie, rappelons qu’on ne parle plus de chômeurs … mais de demandeurs
Trop, c’est trop
Cela a commencé par la mise en examen de Stéphane Hessel, pour « incitation à la haine raciale ». Il avait seulement appelé au boycott des produits en provenance d’Israël, pour protester contre sa politique à l’égard du peuple palestinien. Bien vu, pour un rescapé de Buchenwald, co-rédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ! Cela a continué par la suspicion contre les critiques proférées à l’encontre de la psychanalyse : Alain de Mijolla1 n’a pas hésité à les relier à la judéité de Freud. Voilà, à présent, la
Serrons-nous la ceinture
On nous rabat les oreilles sur les efforts à consentir, pour accroître la compétitivité de notre économie. Seul accusé : le coût du travail. Débat biaisé par les chiffres que l’on choisit d’utiliser. Si l’on compare la France et l’Allemagne (référence prisée pour beaucoup, avec ses 5,4% de chômage) : ce coût est de 34,2 euros contre 30,1 euros. Mais si l’on regarde du côté de l’industrie, notre pays passe devant notre voisin d’outre Rhin : 33,16 euros contre 33,37 euros. Quant à l’industrie automobile, nous le devançons de très loin : 33,38
Saine colère
Le milieu des psychanalystes est en plein émoi. D’un côté, d’éminents spécialistes ayant déjà décrit leurs aversions pour l’homoparentalité et qui s’offrent une tribune dans Le Figaro où ils s’inquiètent des pires avanies qui menaceraient les enfants élevés dans un couple gay ou lesbien. De l’autre, Elisabeth Roudinesco qui leur répond, dans la page Rebonds de Libération, n’ayant pas assez de mots durs pour dénoncer « la chasse aux homosexuels » de ses confrères et sommant « la communauté psychiatro-psychanalytique de se réveiller et de