Billets d'humeur (2012 à 2015)
Espoir ou désespoir ?
Deux informations contradictoires nous sont parvenus d’un monde qui nous apparaît, depuis notre occident moderniste, comme encore largement imprégné de cet obscurantisme dont nous n’avons historiquement réussi à nous débarrasser, nous-même, que finalement bien récemment. La Tunisie, tout d’abord, et ce fait divers incroyable mettant en scène un couple de jeunes amoureux, surpris par la police dans une voiture, « dans une position impudique ». Les agents de la force publique auraient alors racketté l’homme et violé la femme. La réaction de la
Les goûts et les couleurs
De tous temps, les enfants se sont plaints de la cantine. Les adultes écoutent passivement leurs doléances qui leur rappellent leur propre enfance. C’est un peu comme s’il y avait une fatalité à ce que la nourriture qu’on y sert devait, de génération en génération, être toujours aussi fade, aussi caoutchouteuse et aussi exécrable, sans que l’on ne puisse rien y faire. Il est loin le temps de ces mamies trônant dans leur cuisine et passant leur matinée aux fourneaux, à concocter amoureusement de sublimes petits plats qui faisaient le délice des
Et l’affectif, bordel ?
Une quinzaine d'hommes, jugés devant les Assises des mineurs du Val-de-Marne, pour les viols collectifs, en 1999, de deux adolescentes, alors âgées de 15 et 16 ans. Leur ligne de défense ? Les victimes étaient consentantes ! Un homme de 25 ans, condamné par la Cour d’assise de Mayenne, pour le viol d’une femme de quarante ans, tous deux souffrant de déficience mentale. Quelle que soit le degré du handicap (ou son absence), ce qui doit l’emporter dans les relations affectives, c’est le respect du à autrui, l’absence de contrainte et
Abolir un siècle de discrimination
Un carnet de circulation à faire viser par les forces de police tous les trimestres, sous peine d’emprisonnement pouvant aller de trois mois à un an. C’est ce que la loi du 3 janvier 1969 imposa aux gens du voyage, adoucissant à peine les modalités anthropométriques imposées par la loi précédente, votée en 1912, qui devaient comporter entre autres indications, la longueur de l’oreille droite et des doigts médius et auriculaires gauches (sic !). Il est peu croyable d’imaginer qu’en juin 2011, 147.305 personnes étaient encore soumises à ce
Une rentrée chaude
Le 12 septembre, un élève agresse son prof, dans un lycée de Bordeaux et une mère en fait de même avec l’enseignante de sa fille collégienne, près de Poitiers. Le 14 septembre, un prof de gym se fait gifler dans le même établissement. Le 22 septembre, un élève de 13 ans s’en prend à la principale du collège des Herbiers, en Vendée. Le 27 septembre, c’est à la Seine sur Mer dans le Var, qu’une adolescente de 14 ans agresse son enseignante. Et la presse de s’indigner, en interpellant le ministre de l’Éducation nationale sur ce qu’il compte faire
Kafka
Comment aider une vieille dame de 87 ans qui vient de perdre son mari, à effectuer toutes les démarches qui suivent tout décès ? En se plongeant dans le labyrinthe des demandes administratives. Pour transformer le compte courant commun du couple en compte individuel au nom du survivant, une banque demande l’accord de tous les héritiers. Pour la même démarche, un autre établissement ne demande rien. La liquidation de l’assurance vie nécessite chez l’un la photocopie du livret de famille, quand l’autre exige l’extrait d’acte de naissance de la
Dès le berceau
Des études scientifiques ont montré que, dès dix huit mois, les bébés préfèrent des jeux connotés plutôt masculins ou bien féminins : des petites voitures pour les garçons et des poupées pour les filles. Rien de naturel dans tout cela, tant l’environnement conditionne à l’appartenance à un genre, et ce dès la naissance. Couleur de la layette et motifs du papier peint de la chambre à coucher, commentaires sur la tonicité, considérée comme normale chez les petits mâles et regrettée chez les petites demoiselles que l’on préfère douces et
Pédophilie au féminin
Décidément, le Tribunal de la Roche sur Yon a été très en verve, au cours de l’été 2012. Après avoir condamné à six mois de prison avec sursis, un père de famille maltraitant s’étant acharné contre ses trois enfants, seize mois durant, il vient de condamner à six mois de prison ferme une institutrice de 34 ans, ayant entretenu des relations sexuelles avec un élève âgé de 12 ans. Ce fait divers peut inspirer bien des commentaires. L’ironie d’abord : la très catholique école privée traditionaliste saint Cucufin prout-prout-ma-chère où tout cela
Maltraitance : mode d’emploi
A 40 ans, vous êtes le père trois enfants âgés de 8, 13 et 15 ans. Vous en avez récupéré la garde, suite aux mauvais traitements qu’ils ont subis de la part de leur mère. A votre tour, vous vous mettez à les battre, seize mois durant : coups de pieds, coups de poings, claques, insultes, avec l’utilisation au besoin d’une clé à molette. Vous finissez par vous retrouver devant la justice. La tête entre les mains, vous bredouillez devant le magistrat qui vous juge, que vous ne comprenez pas ce qui vous a pris. « Peut-être, que c’est dû au stress
Vive le sport
L’été 2012 aura gâté les amateurs de sport. On a d’abord eu l’Euro de football et les prouesses de l’équipe de France qui se fera finalement sanctionner, chaque joueur ne recevant que 75.000 des 100.000 euros promis. Une quête auprès du public, pour compenser le manque à gagner, serait en cours. Des gamins de 12 ans identifiés pour leurs compétences sportives, formés loin de leur famille, évoluant dans une atmosphère pourrie de fric et qui se comportent, ensuite, en enfants gâtés. Étonnant, n’est-ce pas ? Puis, on a eu le Tour de France et ses