Billets d'humeur (2012 à 2015)
La Guerre des boutons
Ameutés par les réseaux sociaux, ils se sont retrouvés à la sortie du lycée du Vesinet (Yvelines), pour se battre. L’échauffourée entre ados aura fait une victime : un garçon d'une quinzaine d'années souffrant de lésions au visage. « Cette une guerre des boutons moderne », commente l’un des enquêteurs. Voilà Louis Pergaud ressuscité. Son célèbre roman met en scène les enfants de Longeverne et Velrans, deux villages voisins qui ne cessent de se battre à coups de bâton, de pied, de poing et de jets de pierre, de génération en génération. Mais
Tar’ta gueule, à la récré!
Il n’a pas hésité à se rendre dans la cour de l’école de son fils de 8 ans, au moment de la récréation. Il a interpellé l’instituteur, s’est énervé et s’est mis à le frapper. Il lui reprochait d’avoir puni son enfant, en l’obligeant à ramasser les papiers qui traînaient sur le sol. Une version scolaire du travail d’intérêt général, en quelque sorte. Qu’avait donc fait son môme pour mériter une telle sanction ? Peu importe. Son paternel, convenons-en quand même, un peu caractériel sur les bords, ne l’a pas supporté. Son geste, il l’a pleinement
Éphémère
Le thème choisi pour ce billet aurait pu être le rapport de l’ONU accusant le Vatican d’avoir couvert pendant des années les prêtres pédophiles : la « manif pour tous » peuplée de cathos bon tain est restée bien discrète sur cette conception très particulière de la famille ! Il aurait pu aussi être consacré à cet autre rapport de l’ONU condamnant tant les tortures et viols dont sont victimes les enfants dans les centres de détention de Bachar El Assad, que l’utilisation de mineurs comme boucliers humain par la rébellion : y a-t-il une
C’est au pied du mur qu’on voit le maçon
Jamais si facile
Gabriel Cohn Bendit n’affirme-t-il pas, dans son dernier ouvrage*, que l’un des préalables avant d’exercer cette profession serait de passer son Bafa, considérant ainsi
Vingt ans!
Vingt ans, c’est l’âge de Martial qui pourrait affirmer, à la suite de Paul Nizan : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Son parcours chaotique ne s’est pas stabilisé, à sa majorité. Ses dérives ont continué. Au point de remettre en cause son contrat jeune majeur. Les services éducatifs ont été patients, très patients. Mais son énième passage à l’acte a été la goutte qui a fait déborder le vase. Ses copains pourront toujours continuer à compter sur leurs parents, malgré leurs bêtises
Est-ce que « mal nommer, c'est discriminer »?
Les mots servant à désigner les personnes ne sont jamais innocents. Ainsi, ne dira-t-on pas d’un enfant qu’il est un voleur, un menteur ou un violent, au risque de l’enfermer dans une identité stigmatisante. On préfèrera distinguer sa personnalité de l’acte qu’il a commis : il a volé, menti ou s’est montré violent, mais son avenir est ouvert et son évolution possible. La manière d’identifier les personnes fréquentant les services socio-éducatifs relève du même registre. Elle s’est transformée au gré des mutations du travail social. Dès lors
Droit à l’enfance
Le 14 décembre 2013 s’est tenu le concours des « mini miss », destiné à des gamines de 5 à 11 ans. L’occasion d’une polémique opposant l’organisateur Michel Le Parmentier affirmant que sa charte garantit la déontologie d’une manifestation qui existe depuis vingt cinq ans et, de l’autre, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes favorable à son interdiction.
Jusqu’où va la liberté ?Notre société règlemente, de plus en plus, le vivre ensemble, soucieuse du respect dû à la dignité de l’être humain. N’a-t-on pas interdit, voilà
Citoyen à part entière
Rien n’est jamais tout à fait perdu
Axel, vient toquer à la fenêtre de son ancien éducateur, arrêté à un feux : il lui annonce qu’il vient de signer un contrat en CDI, dans une entreprise de travaux publics. Bernard, qui l’avait croisé quelques mois plus tôt dans un vide grenier, lui avait expliqué avoir trouvé du travail, en fixe, dans une entreprise de mécanique. Cédric, qui le rencontre peu de temps après devant le foyer de jeunes travailleurs, l’informe avoir été recruté en emploi d’avenir au service des espaces verts de sa commune. Pourtant, rien ne laissait présupposer un
Fronde anti-fiscale
A quoi servent nos impôts ?
Chaque parent paie la crèche ou la nourrice entre 250 à 300 € mensuels (une fois les aides déduites). Quand son enfant entre à l’école, cela représente en moyenne de 5.000 € par an, qu’il ne paiera pas …