Accueil – Placement
Le massacre des innocents. Les oubliés de la République
CRÉOFF Michel, LABORDE Françoise, Ed. Independently published, 2018, 173 p.
L’une est journaliste. L’autre, ancienne inspectrice à l’enfance, est vice présidente du Conseil national de la protection de l’enfance. C’est un coup de colère qu’elles poussent face à un constat révoltant. En France, chaque jour, deux enfants sont tués dans le secret du cercle familial et un enfant est violé chaque heure. Chaque année, 73.000 enfants sont victimes de violence. La société n’est certes pas inerte face à ce terrible constat, puisque l’Aide sociale à
Quand j’étais petit, on m’a retiré de ma famille
CARDOUX Pierre et DOMANGE Claude (sous la direction), Ed. EHESP, 2018, 223 p.
Tant de livres de sciences humaines parlent d’eux. Pour une fois qu’on leur donne la parole, ils la prennent en racontant leur vécu. Ils ont toutes et tous eu à bénéficier ou à pâtir d’un placement venu interférer dans leur histoire familiale et intime, entraînant un soulagement ou une souffrance. Pour autant, leur témoignage est plein d’espoir : ce n’est pas parce qu’ils ont été retirés de leur famille qu’ils ne s’en sortent pas. Bien au contraire. C’est Marie qui
Être à sa place. Parcours d’enfants placés devenus grands
LEMARE Pascale, Ed. L’Harmattan, 2018, 231 p.
Peu de travailleurs sociaux savent ce que sont devenus les enfants qu’ils ont accompagnés. Ceux qui reviennent vers eux le font rarement par rancœur ou désir de régler leurs comptes. Peut-être, parce que seuls ceux qui ont réussi leur vie osent le faire. Voilà, en tout cas, un livre qui apporte un éclairage bienvenu à travers les témoignages de vingt-trois anciens enfants placés entre 1960 et 2017, ainsi que ceux de professionnels ayant travaillé en protection de l’enfance depuis 1980. Une
Brisures. Abécédaire au pays de l’enfance en danger
LEROY Marie-Thérèse, Ed. L’Harmattan, 2018, 127 p.
Travaillant d’abord comme éducatrice, puis comme directrice d’un service d’investigation et d’orientation, Marie-Thérèse Leroy a fini par partir en retraite. Dix ans ont passé avant qu’elle ne se décide à dresser vingt six portraits d’enfants et de familles égrenés comme illustration de la diversité des situations, en protection de l’enfance. C’est Dalila, enceinte de 13 ans, seule dans l’appartement de son père dont elle a vendu tous les meubles, pour se nourrir. C’est Fouzi faisant
Une fille en correction
LAÉ Jean-François, Ed. CNRS, 2018, 262 p.
En fouillant des archives sur le point d’être détruites d’une association de protection de l’enfance, Jean-François Laé a fait une précieuse découverte : la correspondance s’étendant tout au long des années 1950 entre Odile Rouvat, assistante sociale auprès du tribunal pour enfants et Micheline Bonnin, jeune mère de 20 ans. Il en a fait ce livre. D’un côté une professionnelle appartenant à cette catégorie de femmes issues de la bourgeoisie, ferventes catholiques et célibataires affirmées qui se
Les MECS au cœur des évolutions de la protection de l’enfance. Travailler avec l’impossible
CHENUT Martial et VIALLEIX Laurent (sous la direction), Éd. érès, 2018, 402 p.
Voilà un ouvrage éclectique, proposant diverses portes d’entrée pour comprendre ce que sont les maisons d’enfants à caractère social (MECS), à travers leur histoire, le travail éducatif qui s’y déploie, la clinique qui est au cœur de leur raison d’être, leur management, la formation de leurs professionnels, mais aussi leur avenir. Les MECS sont les héritières à la fois des congrégations caritatives fondatrices des orphelinats, des structures disciplinaires
Le bal des aimants ou le parcours d’un enfant placé
DUHAMEL Pierre, Ed. L’Harmattan, 2017, 231 p.
Non, tous n’ont pas vécu dans « l’enfer des foyers ». Il suffit, pour s’en convaincre de lire le récit de Pierre Duhamel qui y a passé douze ans. Aujourd’hui, il vit heureux, intégré et père de deux enfants. S’il a voulu mettre des mots sur son enfance, c’est pour tenter de se libérer du vécu traumatisant qui l’a marqué. Mais, ce n’est pas aux éducateurs qu’il en veut. Certes, constate-t-il « certaines personnes diplômées en travail social n’ont rien à y faire ». Mais la plupart sont des
La petite fille numéro 624
TER Colette et WILLIAME Didier, Ed. Quart Monde, 2016, 46 p.
Son père est décédé, quand sa mère était hospitalisée. Elle et ses douze frères et sœurs ont été emmenés par la DDASS. On leur a fait croire qu’ils allaient visiter un château. Quand ils ont voulu rentrer chez eux, le soir, ce n’était plus possible. C’était en 1965. Colette Ter avait quatre ans. L’enfer durera jusqu’à ses 16 ans. « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter çà ? », s’interroge l’enfant. Elle a connu le cachot quand elle faisait des bêtises et l’obligation de ré
Placé, déplacé. De familles d’accueil en foyers, le combat d’un enfant sacrifié
DUROUSSET Adrien, Ed. Michalon, 2016, 204 p.
L’auteur décrit ses parents comme inconscients et dépravés. Lui et son frère David finissent par être signalés et retirés de ce milieu toxique. Leur arrivée dans un lieu de vie d’urgence n’en est pas moins traumatisante. Puis, vient leur placement en famille d’accueil : un nouvel univers à découvrir, de nouveaux adultes à accepter, de nouvelles règles à adopter. Les visites en famille, tous les quinze jours, les confrontent aux mêmes dysfonctionnements, ne faisant que les déstabiliser encore
Vérités plurielles. Confiés à l’aide sociale à l’enfance, quatre jeunes témoignent
CORON Guillaume, Ed. L’Harmattan, 2016, 97 p.
Il sont réguliers ces livres-témoignages de jeunes qui ne sont pas toujours très tendres avec les institutions et les éducateurs qu’ils ont côtoyés. S’il n’est pas question de remettre en cause leurs récits, celles et de ceux qui les rapportent exprimant là leur vérité, ce ne peut pour autant être la seule vérité qui dirait l’unique réalité des placements. Guillaume Coron, chef de service d’un foyer de l’enfance, a décidé d’initier un travail d’écriture avec quatre jeunes adultes, âgés de 20 à 22