Accueil – Placement
Le contrat jeune majeur. Un temps négocié
GUIMARD Nathalie et PETIT-GATS Juliette, Ed. L’Harmattan, 2011, 187 p.
Voilà une étude bien venue, bien menée et bien argumentée. Le contrat jeune majeur est ce dispositif instauré en 1974, à la suite du vide juridique provoqué par le passage de la majorité de 21 à 18 ans. Des milliers de mineurs devenus subitement majeurs se trouvaient sans plus aucune prise en charge. Destiné à atténuer les effets de seuil, ce contrat concernait encore en 2007, 25.565 jeunes de 18 à 21 ans (soit 0,84% de cette classe d’âge). Au-delà de la remise en cause
Projet éducatif et famille. Comment faire participer la famille
GRANVAL Daniel, L’Harmattan, 2010, 221 p.
Les projets individualisés ont été généralisés, dans le sillage de la loi de 2002. Pour autant, nous explique Daniel Granval, la formation des professionnels en la matière laisse à désirer, y compris chez ceux qui sont frais émoulus des écoles d’éducateurs. Si l’on rajoute la dégradation de la situation générale, la complexité du travail des éducateurs spécialisés s’en trouve décuplé. Pour l’auteur, les MECS et foyers d’adolescents accueillent de plus en plus de populations autrefois prises en charge
Les assistants familiaux. De la formation à la professionnalisation
WEIL Claire (coordonné par), L’Harmattan, 2010, 170 p.
Que de chemin parcouru depuis ces nourrices que l’on palpait ou soupesait et dont on explorait l’anus, les parties génitales ou l’intérieur de la bouche, pour détecter une éventuelle affection syphilitique. C’était pourtant elles, les ancêtres de nos assistants familiaux contemporains dont le métier n’a cessé de se professionnaliser. Jusqu’à voir des hommes exercer une fonction qui fut longtemps conditionnée à des qualités féminines. De fait, dans la manière d’exercer leur métier, ils se
La famille d’accueil et l’enfant. Recherches sur les dimensions culturelles, institutionnelles et relationnelles du placement familial
JOIN-LAMBERT MILOVA Hélène (coordonné par), Ed. L’Harmattan, 2010, 178 p.
Le statut de famille d’accueil a connu une succession de réformes destinées à renforcer leur reconnaissance et leur professionnalisation, jusqu’à en faire un métier intégré à la galaxie des travailleurs sociaux. Les lois du 17 mai 1977, du 12 juillet 1992 et du 27 juin 2005 ont transformé la simple gardienne en assistante maternelle, puis en assistant(e) familial(e). Il ne s’agit pas là, seulement, d’une modification sémantique. L’expérience ayant montré que le
Loin des yeux, loin du cœur? Maintenir les liens parents-enfants dans la séparation
SELLENET Catherine, Belin, 2010, 427 p.
État des lieux, réflexion théorique, manuel d’application, outil de travail, le dernier ouvrage de Catherine Sellenet est un peu tout cela à la fois. L’auteur jongle habilement avec les questions et les doutes, mettant en scène la polyphonie des différents points de vue. Le maintien des liens entre les enfants et leurs parents dont ils sont séparés constitue une problématique centrale que ce soit dans le conflit conjugal, dans la protection de l’enfance, dans la maladie psychiatrique ou l’incarcération
Désenchantements. Paroles d’enfants placés en collectivités de l’Aide sociale à l’enfance
MAHÉ Jean-Louis et GARCIA BALLESTER Emilie, Champ Social, 2010, 227 p.
Et si l’on demandait aux mineurs accueillis en foyer, ce qu’il pense de leur placement ? C’est vrai, après tout, que tout le monde parle sur eux et pour eux. Eux n’ont guère la possibilité de prendre la parole par eux-mêmes. Et c’est justement ce que leur a proposé Jean-Louis Mahé. Chaque enfant ou adolescent s’est investi, un peu surpris par la démarche mais ravis qu’on les laisse s’exprimer, à l’écart de leurs encadrants. L’anonymat leur étant garanti, chacun a choisi un
Repères pour le placement familial
COUM Daniel, érès, 2010, 356 p.
Présenté comme un abécédaire, cet ouvrage qui fera date doit être lu en priorité par tout praticien du placement familial ou tout autre lecteur s’intéressant à la protection de l’enfance. L’intelligence, la précision et l’érudition du propos méritent qu’on y consacre du temps et qu’on y revienne comme à une référence savante et pertinente. Ici, pas de parti pris idéologique, mais une lecture fine du travail des familles d’accueil qui ne se résume ni à une substitution du milieu d’origine, ni à une solution
Les visites médiatisées pour les familles séparées
SELLENET Catherine (sous la coordination), L’Harmattan, 2010, 224 p.
C’est sur décision judiciaire, qu’un parent bénéficie d’un droit de visite médiatisée. Même si c’est bien son comportement problématique qui nécessite l’accompagnement d’un professionnel, cette mesure ampute la relation familiale de sa substance essentielle qui s’appuie sur l’intimité de la vie privée. Retrouver son enfant sous le regard observateur ou inquisiteur d’un tiers n’est pas le meilleur moyen de reconstruire la relation affective. L’itinéraire du parent ainsi
Du placement à la suppléance familiale. Actualité de la recherche internationale
TILLARD Bernadette et RURKA Anna, L’Harmattan, 2009, 154 p.
La résolution de Malmöe adoptée en 1990, lors de la conférence de la Fédération internationale des communautés éducatives qualifia d’efficace le placement en foyer éducatif, en recommandant de proposer cette solution non en dernier recours, mais comme un moyen disponible à utiliser, au bon moment. En mai 2003, la déclaration de Stockholm stigmatisa cette ressource, en la caractérisant comme intrinsèquement négative. Comment départager ces appréciations totalement contradictoires
L’ombre des origines. A la rencontre d’anciens de l’Aide sociale à l’enfance
MAHE Jean-Louis, Albin Michel, 2009, 296 p.
Que deviennent les enfants pris en charge par l’ASE, quand ils deviennent adultes ? Mise à part la terrible statistique de l’INED, établissant qu’en 2006 40 % des SDF âgés de 18 à 24 ans sortaient du dispositif de protection de l’enfance, il n’y a aucune visibilité sur leur devenir. Du fait, tout d’abord, de l’absence de tout dispositif d’évaluation statistique. Mais aussi, par respect pour leur vie privée. Ils n’ont pas forcément envie qu’on leur reparle de leur passé. Pourtant, le récit