Travail social
Qu’est-ce qui fait autorité dans les institutions médico-sociales? Autorités, pouvoirs, décisions, responsabilités
Vander Borght Christine et Meynckens-Fourez Muriel (sous la direction de), Ed. érès, 2012, 148 p.
Diriger ou encadrer ne relève plus de l’évidence. Les modalités de gouvernance possible, au sein des institutions médicosociales, se répartissent en une multiplicité de formes se situant entre une horizontalité absolue et une verticalité intransigeante, entre la phobie à se positionner et l’abus de pouvoir, en passant par la danse du « un pas en avant, deux pas en arrière ». L’ouvrage collectif proposé ici présente toute une typologie de ces
L’intelligence sociale en danger. Chemins de résistance et propositions
CHAUVIÈRE Michel, La Découverte, 2011, 272 p.
Le travail social perd petit à petit de sa légitimité, face à l’envahissement des références à l’entreprise et à la concurrence élevées au rang de modèles de gestion, mais aussi face au recul des politiques de solidarité rabotées à l’aune du pragmatisme comptable normatif. L’action sociale serait devenue une insupportable source de dépenses dépassant les capacités financières de notre société et provoquant la déresponsabilisation et l’assistanat des plus fragiles. Elle se trouve prise en otage
Pourquoi le travail social? Définition, figures, clinique
KARSZ Saül, Dunod, 2011, 248 p.
Maniant avec dextérité et rigueur la déconstruction des évidences, Saül Karsz nous propose ici une version revue et corrigée d’un ouvrage publié initialement en 2004. L’auteur excelle dans l’art de s’attaquer aux certitudes et aux lieux communs, assénés comme des vérités révélées. Mieux, il en prend systématiquement le contre-pied. Première démarche : essayer de définir ce qu’est le travail social. Il ne se fourvoie pas dans une caractérisation qui ne peut qu’être succincte, inachevée et inachevable. Le travail
L’alphabet du social
LADSOUS Jacques, érès, 2012, 144 p.
Nous l’avons tous constaté : qu’il est difficile d’expliquer notre profession aux néophytes qui nous entourent. C’est justement le pari que s’est lancé Jacques Ladsous : tenter d’expliciter son intervention à son voisin, lui qui n’a jamais côtoyé de près ou de loin l’action sociale. Il emprunte pour cela le support de l’abécédaire, égrenant les mots signifiants de l’action de l’éducateur. En tout bien, tout honneur, c’est le A qui commence, comme amour. Notion taboue chez les travailleurs sociaux qui se
Tenir! Les raisons d’être des travailleurs sociaux
GASPAR François, Ed. La Découverte, 2012, 298 p.
Travailleur social lui-même pendant dix ans, Jean-François Gaspar nous présente ici une lecture socio-ethnographique des fondements de l’économie du capital symbolique qui permet à cette profession de « tenir », alors qu’elle est si peu valorisée économiquement et si peu reconnue tant académiquement, scientifiquement que socialement. C’est à partir de l’enquête qu’il a menée auprès de ses pairs, dans la région de Chalémon, en Wallonie, qu’il propose une catégorisation en trois registres : la
Interventions sociales et empowerment (développement du pouvoir d’agir)
VALLERIE Bernard, L’Harmattan, 2012, 192 p.
Pour éviter, comme cela arrive fréquemment avec tout nouveau concept, que la notion de « développement du pouvoir d’agir » ne soit galvaudée, il faut en préciser le contenu. C’est ce que nous propose l’Association pour promouvoir l’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir à laquelle se réfèrent les auteurs de l’ouvrage. Cette nouvelle méthodologie est apparue dans un contexte marqué par de profondes mutations tant de notre cadre sociétal que des conditions d’exercice de l’action
L’action sociale a-t-elle un avenir?
SAVIGNAT Pierre, Dunod, 2012, 215 p.
Si les ouvrages de bilan et de prospectives ne manquent pas, celui de Pierre Savignat fait partie de ceux à surtout ne pas manquer, tant il est limpide, argumenté et perspicace. Les enjeux sont posés avec clairvoyance. D’un côté, il y a la théorie du marché organisateur du fonctionnement économique et social. Les profits réalisés aujourd’hui permettraient les investissements de demain et les emplois d’après demain. La protection sociale ne faisant que renchérir les coûts sur un marché de plus en plus
L’année de l’action sociale 2012
Bilan des politiques sociales, perspective de l’action sociale
GUEGUEN Jean-Yves (sous la direction), Dunod, 2012, 224 p.
L’édition 2012 du rendez-vous, devenu incontournable de Jean-Yves Gueguen et des éditions Dunod, revient cette année sur la situation globale de l’action sociale, les menaces qui pèsent sur elle, ainsi que sur les changements passés et futurs qui en modifient les contours. Le diagnostic est plutôt pessimiste, les principes d’égalité et de fraternité étant de plus en plus rongés par de puissants acides. Les limites sont
Enfants en danger, professionnels en souffrance
LAMOUR Martine, GABEL Marceline & all, érès, 2011 293 p.
Martine Lamour et Marceline Gabel ont réuni, autour d’elles, plus d’une quinzaine de professionnels qui ont accepté de témoigner de leur souffrance au travail, en tant qu’intervenants en protection de l’enfance. Burn out, lassitude, dépression, dépréciation, démission, essoufflement, inhibition, passages à l’acte, mises en danger, conflits … les symptômes sont multiples et diversifiés. Mais, ils sont tous le résultat d’une désillusion et/ou d’un épuisement faisant souvent suite à
Développer l’éthique en travail social
BAPTISTE René et CAUBÈRE Bernard, Chronique Sociale, 2011, 234 p.
Écrit à deux voix, l’ouvrage présente les conceptions de deux éminents administrateurs de plusieurs associations gestionnaires du secteur social qui distinguent trois parties prenantes de l’action sociale : les bénéficiaires, les pouvoirs publics et les associations gestionnaires. Les bénéficiaires sont légitimes à exiger la qualité et la performance des services qui leur sont rendus, même si leur vœu le plus cher consiste quand même à n’en avoir pas (plus) besoin. Les pouvoirs