Malaise dans la relation. Des sentiments dans le travail social

SCHMITT Guy (sous la direction), Le Sociographe n°36, septembre 2011, 128 p.

Il est de coutume de considérer que la valeur économique accordée à une activité professionnelle serait inversement proportionnelle aux sentiments qui lui sont attachés. On ne travaillerait bien que dans une relation désaffectivée à l’autre, débarrassée de toutes les émotions parasites. Or, ce sont ces mêmes sentiments à l’égard d’autrui qui constituent le soubassement de toute relation d’aide. Ce paradoxe est au cœur du malaise des professions sociales. On ne peut

En lire plus

Autorité et démocratie. La Maison d’enfants à caractère social

BOLLUT Stéphane, L’Harmattan, 2010, 234 p.

On a coutume d’affirmer que les Maisons d’enfants à caractère social seraient en crise de légitimité. Stéphane Bollut affirme ici qu’il s’agit d’une problématique bien plus complexe et globale et que les difficultés des MECS ne sont que l’expression d’une anomie sociétale bien plus systémique. Ces établissements, créés par des associations souvent confessionnelles (catholiques à l’ouest, protestantes à l’est), sont les héritiers non des colonies pénitentiaires ou des maisons de correction, mais bien

En lire plus

Engagez vous, qu’ils disaient. Histoire des services des droits des jeunes

WALFISZ Jean-Claude, Ed. Jeunesse et droit, 2011, 148 p.

Dans les années 60, la justice des mineurs reste en Belgique, comme dans beaucoup d’autres pays, très paternaliste. Les petits arrangements avec le droit sont légions. Ainsi, du détournement de cette disposition légale qui permet d’incarcérer un jeune durant quinze jours, s’il n’y a pas de solution alternative : pratique, quand on veut placer en détention des ados un peu trop remuants. Jeune assistant social auprès du Tribunal de la jeunesse, Jean-Pierre Bartholomé se rebelle contre

En lire plus

Le rire du travailleur social. Pratiques de l’humour. Humour de la pratique

MOREL Didier (coordination), Le Sociographe n°33 ; septembre 2010, 128 p.

L’exercice du métier de travailleur social exige de ne pas tout prendre au sérieux, ni au pied de la lettre. Aussi, la question qui traverse le numéro 33 du Sociographe n’est-elle pas « y a-t-il une place pour l’humour dans le travail social ? », mais bien plutôt : « peut-on concevoir une approche relationnelle, sans humour ? ». Encore faut-il savoir de quel rire on parle, tant celui-ci peut être autant salvateur que destructeur. Si l’humour est finesse et esprit, il

En lire plus

De l’humour et du rire dans le travail social

BOUQUET Brigitte & RIFFAULT Jacques (coordonné par), Vie Sociale n°2/2010 117 p.

Face à l’accroissement de la précarité, à la pression de la demande sociale, à l’exigence managériale, à l’allongement des lignes hiérarchiques et aux injonctions paradoxales, les travailleurs sociaux auraient toutes les raisons de s’enfermer dans le registre triste et mortifère de la doléance et de la plainte. Pour se protéger de l’usure et affronter aux mieux toutes ces difficultés qui s’accumulent, ils disposent d’un certain nombre de ressources. L’une

En lire plus

Dans les coulisses du social. Théâtre de l’opprimé et travail social

CHATELAIN Mado, érès, 2010, 220 p.

Dans les années 1960, Augusto Boal sillonne le Brésil avec sa troupe de théâtre, proposant la mise en scène qu’il a inventé : la dramaturgie simultanée. Présentant une pièce illustrant un problème inspiré de l’actualité, il interroge les spectateurs pour connaître leurs propositions de modification du scénario. Puis, ils demandent aux acteurs d’improviser, à partir de ces suggestions. Un jour, une spectatrice n’étant jamais satisfaite du jeu proposé, il finit par lui dire : « venez sur scène et jouez-le vous

En lire plus

Le théâtre-forum. Apprendre à réguler les conflits

TIXIER Guillaume, Chronique Sociale, 2010, 172 p.

Le théâtre forum, approche inventée par Augusto Boal, commence par la recherche des circonstances, au cours desquelles, un ou plusieurs sujets se sont trouvés en situation d’oppression. Cette problématique mise en scène est jouée, une première fois, devant le public. Les spectateurs sont ensuite invités à « faire forum ». Il leur est proposé de devenir spect’acteurs, non pas en discutant de ce qu’ils ont vu, mais en venant remplacer un acteur et modifier la scène initiale, afin de transformer

En lire plus

Le travail social à l’épreuve du néo-libéralisme. Entre résignation et résistanc

CURIE Raymond, L’Harmattan, 2010, 152 p.

La vague néo-libérale qui ravage nos sociétés depuis quelques décennies, n’a pas épargné l’action sociale, venant menacer progressivement son fondement et son éthique. La souffrance et le découragement des professionnels, qui montent en écho avec l’accroissement des inégalités et de la pauvreté, témoignent de cette mutation fondamentale. L’ouvrage de Raymond Curie en fait un descriptif implacable, reprenant étape après étape, la chronologie d’une catastrophe annoncée : celle de l’alignement du secteur

En lire plus

Des jardins en partage

PRÉDINE Eric, éditions Rue de l’échiquier, 2009,  94 p.

Qu’on les nomme parcelles individuelles ou collectives, jardins pédagogiques, familiaux, partagés, ou de week-end ou encore potagers vivriers, cultiver la terre est devenu une pratique recherchée. La première raison est à explorer du côté de la crise économique. Assurer son autoproduction, en cultivant ses légumes, est une réponse possible au renchérissement des denrées qui pèse de plus en plus dans le budget des plus pauvres. Si le potager peut permettre aux plus fragiles de résister à

En lire plus

Année de l’action sociale 2010 : social et médico-social: une spécificité en danger

GUÉGUEN Jean-Yves (Sous la direction), Dunod, 2010, 179 p.

Chaque année, depuis 2005, Jean-Yves Guéguen publie un ensemble de contributions rédigées par d’éminents observateurs, permettant au lecteur de faire le point d’une manière synthétique et efficace, sur les progressions et les régressions de l’action sociale dans notre pays. Le ton de la livraison 2010 est loin de cultiver l’optimisme. L’inquiétude émerge d’abord, en raison de la réorganisation de l’État qui vient remplacer le social de compensation par le social de compétition. La

En lire plus