Travail social
Le travailleur social face à l’incertain
LOULI Jonathan, Éd. L’Harmattan, 2019, 225 p.
S’il est bien un secteur du travail social qui subit de plein fouet la volonté néo-libérale de rationalisation, c’est celui de la prévention spécialisée : réductions budgétaires, dé conventionnements, injonctions quant aux objectifs et moyens d’action etc… Jonathan Louli en fait une démonstration limpide à travers cette recherche sociologique et anthropologique qui donne la parole aux professionnels de terrain. Les éducateurs de rue commencent à travailler aux lendemains de le seconde guerre
S’il suffisait de traverser la rue
CHIBANI-JACQUOT Philippe, Éd. Les Petits Matins, 2019, 141 p.
Ils sont bangladais, égyptiens, algériens, malgaches, français... Mais, ils parlent tous le même langage : celui de la cuisine. Et cela fait plus de 25 ans qu’ils font tourner un restaurant à Pantin : Le Relais. Cette entreprise d’insertion a été créée par Belkha Kheder, ancien éducateur de rue, alliant un centre de formation professionnelle tant qualifiante que pré qualifiante immergée en condition réelle dans un restaurant d’application ouvert au public. Cela semble banal
Et si les habitants participaient?
BACHIR Myriam, Éd. L’Harmattan-Éd Licorne, 2018, 199 p.
La démocratie représentative ne prévoit pas la consultation des citoyens hors période électorale. Pourtant, ont émergé, un peu partout dans le monde, des expériences plurielles, floues et non stabilisées de participation citoyenne.
La France n’y a pas échappé connaissant une importante production d’initiatives : comité des sages, conseil de quartier, assemblée de voisinage, jury citoyen, budget participatif … Mais, ces tentatives de démocratie directe ressemblent trop souvent à la
Comprendre et maîtriser les excès de la société numérique
DUBASQUE Didier, Éd. EHESP, 2019, 206 p.
La révolution numérique à l’œuvre tant dans notre communication professionnelle que personnelle avance comme un cheval au galop.
Entre l’adhésion du cyberaddict et le rejet du réfractaire, il existe une voie médiane : utiliser à bon escient les formidables progrès apportés par l’informatique, tout en plaçant à distance une instrumentalisation qui prétend supplanter, rationaliser et codifier la profonde incertitude de la relation humaine. C’est sur cette ligne de crête entre technophobie et
Philosophie de la précarité. Sortir de l’impuissance
OTT Laurent, Éd. Chronique Sociale, 2019, 167p.
Livre après livre, Laurent Ott affine toujours plus son analyse de notre monde et du travail social censé en combattre les dérives. Son dernier opus est sans doute le plus abouti. Que nous explique-t-il ?
Les dérives néo-libérales ont plongé le monde du travail, les familles, les institutions … et l’action sociale dans une instabilité et une insécurité permanentes qui ont brouillé les repères, précarisé tous les aspects de la vie et refermé toute perspective d’avenir meilleur. La conscience
La systémie. Une compréhension originale de la famille
Diaz Michel, Éd. Champ Social, 2019, 111 p.
La systémie, beaucoup en parlent sans toujours en connaître les fondements et les applications. Voilà un manuel riche en notions et en outils qui devrait combler ce manque. Succédant à une psychanalyse s’adressant plus à l’individu, cette discipline replace le sujet dans son groupe d’appartenance, prenant en compte le système familial dans la gestion de la souffrance du « patient désigné ». Le lecteur n’ignorera plus rien de l’homéostasie, du tiers absent ou du mythe familial, de la résonnance
De l’insertion à l’exclusion. Les cas des CHRS
FLEURY-GORKOWSKI Claire, Ed. L’Harmattan, 2019, 179 p.
Comment réussir à comprendre qu’une structure dédiée à la lutte contre l’exclusion la pratique elle-même ? L’auteure s’y essaie avec pertinence. Les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ont pour fonction l’accueil, le soutien et l’accompagnement d’adultes sans logement, avec ou sans ressources, présentant des difficultés d’adaptation à la vie active et d’insertion sociale et professionnelle. Le fondement de l’action menée est donc de leur permettre d’accéder dans les
Le travail de coordonnateur dans le champ social et éducatif
Gauffer Christian, Ed. L’Harmattan, 2019, 119 p.
Le nouveau paradigme de l’action sociale s’organise à partir du projet d’établissement et de l’évaluation s’ordonnant autour d’impératifs financiers et d’une approche quantitative du travail. Le dirigeant n’est plus cette figure charismatique faisant autorité, mais un gestionnaire fonctionnaliste contraint à renoncer aux valeurs humanistes. Le travailleur social perd progressivement sa qualité de sujet pensant pour ne plus être qu’un exécutant soumis aux protocoles et aux référentiels normésOser l’ISIC. Pour un espace de liberté et de créativité
KOWALCZUK Sylvie, Ed. EHESP, 2018, 138 p.
Les travailleurs sociaux subissent de plus en plus de procédures, de protocoles et d’injonctions. Ils sont confrontés à l’urgence et aux délais à respecter. Ils sont trop souvent contraints de remplir des formulaires et de cocher des cases. Leur sentiment d’être réduits à de simples exécutants est source de frustration. Du côté de usagers, les actions d’insertion subies et le formatage des réponses qu’ils reçoivent leur font mesurer le décalage avec leurs aspirations les plus profondes. Aux uns et aux
Action sociale et empowerment
VALLERIE Bernard, Ed. P.U.G., 2018, 79 p.
Le travail social ne se définit pas comme une action menée sur autrui, mais avec lui, rappelle d’emblée Bernard Vallerie. Son ouvrage synthétise le concept d’empowerment source de tant de polémiques, déclenchant autant d’enthousiasme chez les uns que de défiance chez d’autres. S’il ne s’agit pas de renverser le pouvoir établi, il est encore moins question d’une injonction faite à l’usager d’une autonomie qui le contraindrait à se débrouiller tout seul. La réappropriation du pouvoir d’agir n’implique