Livres
L’intervention sociale d’intérêt collectif. De la personne au territoire
DE ROBERTIS Cristina, ORSONI Marcelle, PASCAL Henri, ROMAGNAN Micheline, éditions Presses de l’EHESP, 2008, 301 p.
Cet ouvrage fait partie de ceux qui sont tout particulièrement affectionnés par les étudiants en travail social. Mais pas seulement. Il n’est nullement fait pour être remisé, après l’obtention du diplôme, mais pour servir de référence à consulter tout au long des années de travail. Il se divise en trois parties. La première s’étend sur les dimensions théoriques de l’intervention sociale d’intérêt collectif. La seconde
Travailler efficacement en réseau. Une compétence collective
LE BOTERF Guy, éditions d’Organisation, 2008, 166 p.
Les réseaux professionnels se multiplient, en réponse aux besoins d’une modernité qui multiplie les situations complexes et hétérogènes, inédites et déconcertantes et qui requière, pour y faire face, un travail d’équipe permettant aux compétences variées de coopérer et de répondre de façon réactive à l’inédit et au « jamais vu ». Guy le Boterf commence par définir une typologie de ces réseaux. Ainsi, distingue-t-il le réseau de support à un acteur individuel ou collectif qui permet de
Moi, Hervé Pierra, ayant mis six jours à mourir
ANTONOWICS Gilles, Bernard Pascuito éditeur, 2008, 298 p.
La présentation de la proposition de loi de légalisation de l’euthanasie permet de mesurer la progression de cette revendication, dans la classe politique. Son rejet par une majorité de députés, le 24 novembre 2009, montre le divorce entre le législateur et une opinion publique pourtant largement acquise (en 2008, 87% des français s’y déclarant favorable). Nombreux sont les arguments qui s’opposent à ce « droit », l’assimilant à un meurtre. L’avocat Gilles Antonowics en est, quant à
Enfance inadaptée, l’héritage de Vichy & L’efficace des années quarante
CHAUVIERE Michel, L’Harmattan, 2009, 319 p.
Heureuse initiative que cette réédition d’un classique épuisé, publié initialement en 1980, aux éditions ouvrières, qui sonna en son temps comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Imaginez donc : le métier d’éducateur qui situe, volontiers et à juste raison, sa filiation dans les droits de l’homme et l’humanisme, aurait ses origines dans l’un des régimes anti-démocratiques les plus honnis, dont la fréquentation nauséabonde nécessite de plonger dans les poubelles de l’histoire ! Michel
L’éducation spécialisée en Bretagne 1944-1984. Les coordinations bretonnes pour l’enfance et l’adolescence inadaptée
GARDET Mathias et VILBROD Alain, Presse Universitaire de Rennes, 2007, 297 p.
C’est la loi du 5 août 1850 qui crée les premières délégations de service public permettant de confier au secteur privé, indemnisé sur la base d’un prix de journée, les missions de protection de l’enfance. Les premières tentatives de coordination des différentes œuvres existantes, constituées pour l’essentiel de congrégations, datent du front populaire. Mais, c’est le régime de Vichy qui instaure en 1943 le dispositif qui va le permettre : ce sont les Associations
La fessée, pour ou contre?
VALENTIN Stephan, éditions Jouvence, 2009, 94 p.
Le proposition d’une loi interdisant la fessée, déposée par la députée UMP Edvige Antier, a reçu un accueil très froid de la part tant de la majorité parlementaire que des Français qui viennent, à 82 %, de s’y déclarer hostiles (Sondage TNS Sofres, 22/11). L’opinion n’est pas prête à rejoindre les 18 pays européens (sur 47) l’ayant déjà fait. D’où l’intérêt décuplé de ce petit ouvrage très pédagogique. Stephan Valentin en convient : cette question n’est pas populaire car elle fait intrusion
L’ombre des origines. A la rencontre d’anciens de l’Aide sociale à l’enfance
MAHE Jean-Louis, Albin Michel, 2009, 296 p.
Que deviennent les enfants pris en charge par l’ASE, quand ils deviennent adultes ? Mise à part la terrible statistique de l’INED, établissant qu’en 2006 40 % des SDF âgés de 18 à 24 ans sortaient du dispositif de protection de l’enfance, il n’y a aucune visibilité sur leur devenir. Du fait, tout d’abord, de l’absence de tout dispositif d’évaluation statistique. Mais aussi, par respect pour leur vie privée. Ils n’ont pas forcément envie qu’on leur reparle de leur passé. Pourtant, le récit
Du placement à la suppléance familiale. Actualité de la recherche internationale
TILLARD Bernadette et RURKA Anna, L’Harmattan, 2009, 154 p.
La résolution de Malmöe adoptée en 1990, lors de la conférence de la Fédération internationale des communautés éducatives qualifia d’efficace le placement en foyer éducatif, en recommandant de proposer cette solution non en dernier recours, mais comme un moyen disponible à utiliser, au bon moment. En mai 2003, la déclaration de Stockholm stigmatisa cette ressource, en la caractérisant comme intrinsèquement négative. Comment départager ces appréciations totalement contradictoires
Les sept péchés capitaux envers nos enfants. Regard critique sur la protection juridique de l’enfance
BONGRAIN Marcelle, érès, 2009, 124 p.
Le concept de « l’intérêt de l’enfant » est présent dans de nombreux textes juridiques, la Convention internationale des droits de l’enfant élevant même son « intérêt supérieur » au rang de critère absolu permettant de garantir la suprématie de son bien-être. Pourtant, cette notion est trop souvent conçue comme une formule magique, qui plus est à géométrie variable, laissant place à une subjectivité qui la transforme tantôt en sac à tout faire, tantôt en baudruche vide. Marcelle Bongrain nous démontre en
Lettre aux grandes personnes sur les enfants d’aujourd’hui
MEIRIEU Philippe, Rue du Monde, 2009, 309 p.
Dans l’imaginaire collectif, il y a de l’enfance quand il y a du manque : défaut de parole, impossibilité de subvenir à ses besoins, incapacité de se reproduire, absence d’autonomie, inaptitude à prendre des décisions. Et il est vrai que même s’il est riche d’une infinité de potentialités, l’enfant vient au monde totalement démuni. En tant qu’être inachevé, il ne peut se construire, sans l’aide de l’adulte. Pétri de pulsions et tout entier tendu vers leur satisfaction immédiate, ce n’est que