Livres
Où on va, papa ?
FOURNIER Jean-Louis, Stock, 2008, 155 p.
Devenir parent d’un enfant porteur de handicap ne peut être souhaité à personne, même à son pire ennemi. Quand on le devient, on essaie de l’assumer. Mais ce n’est pas une situation enviable. On souhaite le meilleur pour l’enfant qui vient au monde, et on fera tout pour le lui garantir, même quand il n’est pas comme les autres. Ce qui est souvent vécu comme un tremblement de terre devient sous la plume de Jean-Louis Fournier un récit bourré d’humour et d’émotion. A la lecture de ces pages, on rit et on
T’es toujours en vie, toi?
DARMON Laëtitia, KIMO, Le cherche midi, 2008, 210 p.
La famille de Kimo arrive du Portugal, en 1964. Quand leur père, venu travailler en France deux ans plus tôt, la fait venir, c’est pour l’héberger dans un bidonville de Massy. Huit années dans ces conditions et le F5 d’une cité HLM obtenu en 1972 devient un véritable palace, sa modeste baignoire prenant les dimensions d’une piscine ! Ce qui pourrait être la destinée banale d’une famille ouvrière immigrée prend ici la dimension d’une tragédie grecque. Ecrit de main de maître, ce récit est
Le bonheur de l’enfant handicapé
RINGLER Maurice, Dunod, 2009, 163 p.
L’amour parental est la condition de l’existence, de la croissance et de l’épanouissement de l’enfant. Le nourrisson a besoin de se sentir aimé et de percevoir le plaisir manifesté à son contact par les adultes qui l’entourent, pour prendre confiance en lui : c’est à partir de l’affection qu’il reçoit, qu’il se perçoit comme aimable et qu’il va développer ses compétences. Si Maurice Ringler rappelle ces mécanismes de base du petit d’homme, c’est pour préciser à quel point l’enfant porteur de handicap est
Pascal, Frida Khalo et les autres… ou quand la vulnérabilité devient force
GARDOU Charles, érès, 2009, 222 p.
Notre société valorise l’intelligence, la beauté et la réussite, en laissant croire qu’elles seraient à la portée de tous, pourvu qu’on prenne la peine de les rechercher. Cette dictature de la performance tend à ignorer la véritable nature de la condition humaine : « l’humanité, qui se voudrait forte et éternelle, fait un bruit de porcelaine brisée » explique Charles Gardou, en rappelant que l’Homme est toujours menacé d’endommagement, de dégradation et de ruine. Rien n’est définitivement acquis, tout se
Les ados sont insupportables, lourds, menteurs, stupides, pénibles…
LIEBIG Etienne - Michalon, 2009, 217 p.
L’essai d’Etienne Liebig est l’un des meilleurs livres sur l’adolescence qu’il m’ait été donné de lire depuis quelques années. Drôle, saignant et pertinent, il devrait être remboursé par la sécurité sociale à tous les parents et/ou professionnels déprimés. Certes, il ne manque pas de piquant dans sa description de ces Aliens mous à ipod greffés sur les oreilles, adoptant souvent un rythme de gastéropode neurasthénique qui fait passer le mime Marceau pour un hyper actif. Mais cette ironie mordante n’est
Les troubles du comportement: où est l’embrouille?
FORGET Jean-Marie, éditions érès, 2008,150 p.
Il est très courant de médicaliser ou de psychiatriser les manifestations de l’enfant qui nous dérangent ou nous bousculent. Cela a l’immense avantage de nous éviter d’avoir à nous poser la question de ce qu’elles peuvent bien signifier. Jean Marie Forget nous met en garde contre un traitement qui aboutirait à une catégorisation rigide de fragilités qui ne sont, le plus souvent, que transitoires. Ces troubles du comportement posent la question du lien entre la pensée et l’agir, entre le singulier
Enfants turbulents: l’enfer est-il pavé de bonnes intentions
Collectif Pas de 0 de conduite, éditions érès, 2008 304 p.
Notre société présente le curieux paradoxe d’être à la fois de plus en plus demandeuse de catégorisation, de dépistage et de diagnostic opérationnel, tout en étant particulièrement attentive à la défense des libertés individuelles. C’est à cette contradiction que répond la vingtaine de participants au colloque scientifique réuni, en novembre 2007, par le collectif Pas de 0 de conduite. S’il est bien une idée fausse, c’est celle qui laisse croire à l’existence d’un lien linéaire et
Nos enfants
Sous la direction de WIEVIORKA Michel, éditions Sciences Humaines, 2008, 291 p.
Prenez un thème, réunissez une vingtaine de chercheurs, d’élus ou d’acteurs de terrain et faites-les plancher sur le sujet que vous avez choisi. Vous obtiendrez une foire à l’intelligence. C’est la recette appliquée, chaque année, aux entretiens d’Auxerre. La trame pour le rendez-vous de 2007 était : « nos enfants ». De quoi décliner un portrait sur cette période de la vie de l’Homme qui a pris, dans la période contemporaine, une dimension tout à fait originale
L’enfant: petit homme ou petit d’homme ?
GUILLAUME Françoise, L’Harmattan, 2008, 208 p.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, l’enfant était considéré comme un petit d’homme. Il fallait l’éduquer pour lui permettre de prendre la place qui lui est dévolue. Il fallait le modeler dans un moule sculpté à l’image de l’adulte attendu. Ce qui dominait alors, c’était l’hétéronomie : un corpus de pensée structurait l’individu et ordonnait dans le moindre de ses actes personnels ou collectifs. Tout était organisé pour que chacun se reconnaisse comme partie d’un ensemble. La personnalité
Etre parent, c’est pas un métier !
« Etre parent, c’est pas un métier ! »
OTT Laurent, Fabert, 2008, 126 p.
Etre parent était encore, jusqu’à peu de temps, évident. Cette fonction s’exerçait, sans qu’on se pose beaucoup de questions. Et puis, voilà que cette responsabilité est assaillie par le doute. Laurent Ott nous propose ici un ouvrage de réflexion sur ce temps de partage avec des enfants qui sont à la fois les nôtres et autres. Il commence par s’insurger contre la mise en accusation récurrente des familles, conséquence de la mission qui leur est confiée de