Violence / Maltraitance
Une journée dans la mort de l’Amérique
YOUNGE Gary, Ed. Grasset, 2017, 475 p.
Le journaliste britannique Gary Younge nous propose la photographie instantanée du samedi 23 novembre 2013 aux USA. Pourquoi cette journée ? Parce qu’elle fut marquée par la mort par balle de dix enfants et adolescents. Sept étaient noirs, deux hispaniques et un blanc. La chronologie est lugubre. 1h00 : Gary (18 ans). 3h13 : Kenneth (19 ans). 3h30 : Gustin (18 ans). 4h17 : Stanley (17 ans). 7h36 : Jaiden (9 ans). 16h22 : Pedro (18 ans). 19h15 : Edwin (16 ans). 20h19 : Tyler (11 ans). 23h00 : Samuel (16
La part d’ange en nous. Histoire de la violence et de son déclin
PINKER Steven, 2017, Ed. Les Arènes, 1.042 p.
Nous vivons une époque parmi les plus pacifique, depuis que le genre humain existe. C’est ce que nous démontre Steven Pinker, à force de schémas, de comparaisons historiques et d’études psychologiques. Le recul de la violence, il le relie à plusieurs processus qui se conjuguent. Le premier d’entre eux correspond à la pacification du monde. En cinq siècles, le taux d’homicides est passé de 100 à 1 pour 100.000 habitants. Et depuis 2000 ans, le nombre de morts au cours des conflits armés s’est
Gun baby gun. Voyages de tous les dangers au pays des armes à feux
OVERTON Ian, Ed. Belfond, 2016, 503 p.
Journaliste d’investigation, Ian Overton nous entraîne dans un étrange périple nous menant du Brésil au Pakistan, en passant par l’Allemagne, l’Afrique du sud, l’Ukraine, la France, la Suisse, Israël ou le Honduras, à la rencontre des victimes des armes à feux, de ceux qui en font un usage récréatif ou en tirent leur pouvoir, sans oublier ceux qui en font le commerce ou le trafic. En 2007, on comptait une arme pour sept habitants sur la terre. Si les forces de police en détiennent 26 millions et les
Une brève histoire de la violence
BRETON Philippe, Ed. JC Béhar, 2015, 117 p.
La violence, sous toutes ses formes, a toujours existé dans les sociétés humaines, dès lors qu’ont émergé la sédentarité, la concentration de biens et la pression démographique. Pour autant, elle ne fut quasiment jamais l’expression d’une pulsion sauvage, mais fut la plupart du temps guidée et encadrée par des normes fixant ce qui, dans une communauté donnée et à un moment de son histoire, était légitime de faire ou pas. Philippe Breton dresse un inventaire des formes essentielles prises par cette
Tolérances et radicalisme: que n’avons-nous pas compris?
LAURENT Pierre Joseph (Sous la direction), Ed. Couleur Livres, 2016, 187 p.
Traiter les terroristes islamistes de barbares apaise la légitime colère que provoquent leurs actes. Mais, s’en contenter ne permet nullement de comprendre. Sortir de l’émotion et s’émanciper du leurre de l’explication unique susceptible à elle seule de traduire les raisons des actes posés : tel est le défi lancé et réussi par les chercheurs de l’Université catholique de Louvain. L’émergence de la radicalisation s’inscrit dans l’histoire, comme un variant
Le désamour. De la maltraitance à la résilience
ZAOUI Leïla, Ed. Michalon, 2016, 166 p.
Elle a longtemps hésité. A 35 ans, mère de deux enfants et éducatrice spécialisée de métier, elle a voulu savoir. « Tu m’as battue, maltraitée, enfermée dans un placard, mal habillée, mal nourrie »… dans un flot continu de paroles, elle interroge sa mère. La seule réponse qu’elle obtiendra, c’est une pirouette : « Mais, tu vois, tu t’en es sortie » ! Très tôt, Leïla est devenue le souffre douleur de sa mère. De son enfance, elle ne garde aucun souvenir d’amour ou d’affection, juste des brimades, des
Du prince charmant à l’homme violent. Prévenir les violences conjugales
NGUYEN Swan, (avec la participation de GARANT Julia), Ed. L’esprit du temps, 2015, 231 p.
Pendant longtemps, les violences conjugales furent légitimées par le droit de correction accordé aux hommes et aux pères. Le droit coutumier belge, datant du 14ème siècle, ne prétendait-il pas que battre sa femme n’était pas répréhensible, tant que celle-ci survivait aux mauvais traitements subis ? Il faudra attendre le nouveau code pénal entré en vigueur en 1994, pour que ces maltraitances relèvent du délit. Pourtant, aujourd’hui encore, une femme
Acquittée « Je l’ai tué pour ne pas mourir »
LANGE Alexandra, Ed. J’ai lu, 2013, 280 p.
Témoignage poignant s’il en est que celui de cette femme victime de violence conjugale douze années durant et qui, dans un geste d’ultime protection, porte un coup de couteau mortel à son mari. Incarcérée en préventive dix huit mois, elle sortira libre de son procès d’Assises, le 23 mars 2012, après que lui soit reconnue la légitime défense. Il est vrai que pas un seul témoignage à charge ne sera présenté contre elle, le procureur prononçant lui-même un réquisitoire d’acquittement. Quand, à 17 ans
Il m’a volé ma vie
SELIMAN Morgan, Ed. Xo Document, 2015, 237 p.
Cet ouvrage provoque tant l’incrédulité, que l’effroi et la consternation. L’incrédulité d’abord, parce qu’on a du mal à comprendre que des mécanismes d’emprise puissent à ce point maintenir un être humain sous la domination brutale et inhumaine d’un autre. L’humiliation, les coups répétés, la soumission décrits ici vont durer près de quatre ans … une éternité avant que Morgan Seliman ne réagisse. L’effroi, ensuite : la description qui est faite de la violence conjugale est hallucinante. Loin de
Droit de refuge pour les femmes et les enfants. Face aux violences conjugales et sociales
WILPERT Marie-Dominique, avec BODÉNANT Martine, DOUYÈRES Catherine, DUBOST Claire et GUILLOT Évelyne, Ed. érès, 2015, 201 p.
L’Oeuvre normande des mères, créée en 1942 pour accueillir les femmes enceintes pendant la captivité de leurs époux, s’est ensuite ouverte aux filles mères. Dans les années 1970, elle se tourne vers les épouses et les compagnes victimes de violences. Puis en 1984, elle ouvre un centre d’urgence pour femmes battues. L’ouvrage est issu d’une recherche participative centrée sur le travail théorique, clinique et éthique de