L’américain

Franz-Olivier GIESBERG, Gallimard, 2004, 174 p.

« Je n’ai jamais cru au père Noël. On ne peut croire au Père Noël dans une maison où la femme est battue comme plâtre plusieurs fois par semaine » Ainsi commence Franz Olivier Giesberg, célèbre patron de presse, dans un récit autobiographique qui retrace avec beaucoup d’intensité l’histoire de son enfance. Sa mère, enseignante en philosophie est une fervente catholique qui personnifie la religion du sacrifice, poussant le don de soi jusqu’à l’hystérie. Elle acceptera toute sa vie d’être une

En lire plus

Notre corps ne ment jamais

Alice MILLER, Flammarion, 2004, 206 p.

Les enfants maltraités sont nombreux à espérer, toute leur vie durant, recevoir enfin l’amour qu’ils n’ont jamais eu. Les sentiments qui les relient à ces parents dont ils attendent tant, relèvent d’un attachement pathogène, mélange de peur, d’attentes et d’illusions. Celles et ceux qui ont connu dans leurs jeunes années l’affection et la compréhension n’ont aucune difficulté avec leur vérité. Pour les autres, qui n’ont pu bénéficier de cette relation bonne et sécurisante, la pression morale de la

En lire plus

Vivre sans violences ? Dans les couples, les institutions, les écoles

Micheline CHRISTEN, Charles HEIM, Michel SILVESTRE, Catherine VASSELIER-NOVELLI, érès, 2004, 224 p.

Dans un monde où les repères stables sont brouillés, il est important de se mettre d’accord sur les définitions. C’est ce que font les auteurs en ouverture de leur ouvrage, en distinguant bien entre la colère (mode d’expression de l’agressivité), les contraintes (les limites des conduites autorisées et les sanctions de leurs transgressions qui permettent le vivre ensemble), l’agressivité (comportement inné lié à l’instinct de survie) et la

En lire plus

Oedipe et Laïos - Dialogue sur l’origine de la violence

Olivier MAUREL et Michel POUQUET, L’Harmattan, 2003, 164 p.

Tout commence par une interview dans « Nice Matin » où Olivier Maurel soutient que chez l’être humain, la violence n’est pas innée, mais acquise culturellement. Michel Pouquet, psychanalyste, adresse au journal une réponse dans laquelle il s’insurge contre les rêveurs d’un homme idéal qui propagent de fausses idées : face à la violence pulsionnelle au cœur de chacun d’entre nous, il faut opposer la loi. La gifle n’a pas la même signification selon qu’elle humilie ou qu’elle marque

En lire plus

Une enfance en enfer

Jean FAYARD, Le Cherche Midi, 2003, 282 p.

Ce que Jean Fayard nous décrit de son enfance est proprement hallucinant. On a du mal à imaginer qu’un homme victime à ce point de l’acharnement et de la violence aie pu survivre sans devenir un psychopathe assoiffé de vengeance. Jugeons-en plutôt. Sa vie commence dans un réduit puant la saleté et les déjections humaines. Son père, imbibé d’alcool, fait régner la terreur à la maison. Sa mère, ne vit que dans la haine  de ses enfants. Incapable de subvenir à leurs besoins, elle les contraint à faire

En lire plus

Sans père, ni repères...

Catherine LEHOUX-FLEURY, éditions Bouchène, 2003, 97 p.

Il est des destins qui peuvent paraître, au premier abord, marqués par le sceau de la fatalité, l’idée d’une reproduction intergénérationnelle quasi-automatique de la maltraitance restant encore vivace. Pourtant, si l’on sait qu’il est possible d’échapper au pire, trop souvent les seules illustrations qui émergent sont celles de la perpétuation du malheur. C’est parce qu’il démontre le contraire, que le récit de Catherine Lehoux-Fleury est si précieux. Ce qu’elle nous décrit de son

En lire plus

Les coups durs

Elizabeth LAIRD, Flammarion, 2003, 208 p.

« Parfois, on passe des bons moments avec Steve, mon beau-père. Il suffit de rester prudent et de lui éviter des contrariétés. Mais quand il est en colère, c’est terrible. Une fois, il m’a attrapé le bras. Ses doigts étaient comme des griffes d’acier. D’une secousse, il m’a propulsé devant lui, son visage à quelques centimètres du mien. Ses yeux étaient deux éclats de verre, sa bouche une barre de fer. Il m’a dit que j’allais me souvenir de la raclée que j’allais prendre. Cette fois, il ne s’est pas

En lire plus

Où commence la violence? Pour une prévention chez le tout petit

Danielle DALLOZ, Albin Michel, 2003, 170 p.

Il est courant d’entendre dire que la violence est un mode relationnel qui s’est à la fois rajeuni et banalisé. On trouvera dans le dernier livre de Danielle Dalloz une réponse tout à fait passionnante. L’auteur, en effet, n’hésite pas à situer l’origine de cette situation dans la violence de plus en plus précoce que subit l’enfant. Cela commence par l’entrée à l’école maternelle, dès les 2 ans. Proposer un accueil collectif à un âge où l’enfant a encore besoin de l’intimité et de la sécurisation du

En lire plus

Où es-tu, Maman?

Roberte COLONEL, édition Michel de Maule, 2003, 170 p.

Récit terrible et bouleversant que celui de Roberte, enfant placée à l’assistance publique, catégorie A (comme abandon), matricule n°260.290. Elle grandira privée d’amour, mais gavée de souffrance. « Je compris très vite qu’il fallait que j’apprenne à ne pas trop demander de tendresse et de baisers ». Sa mère nourricière, mariée à un agriculteur pauvre, lui reprochera toute son enfance de manger trop et de coûter plus cher qu’elle ne rapportait : privations, humiliations, insultes seront

En lire plus

Si on parlait… de la violence

Jean Marie PETICLERC, Presses de la Renaissance, 2002, 112 p.

Jean Marie Petitclerc, éducateur et directeur d’un service de prévention, est régulièrement sollicité pour des interventions auprès des jeunes. Ce sont leurs questions et ses propres réponses qui constituent la trame de cet ouvrage. Bien sûr, il faut éviter l’amalgame entre une minorité qui peut parfois faire régner la terreur et une majorité qui aspire à vivre dans une certaine sérénité. Mais, la violence est devenu un sujet trop récurrent, pour qu’on ne tente pas de la traiter

En lire plus