Violence / Maltraitance
T’es toujours en vie, toi?
DARMON Laëtitia, KIMO, Le cherche midi, 2008, 210 p.
La famille de Kimo arrive du Portugal, en 1964. Quand leur père, venu travailler en France deux ans plus tôt, la fait venir, c’est pour l’héberger dans un bidonville de Massy. Huit années dans ces conditions et le F5 d’une cité HLM obtenu en 1972 devient un véritable palace, sa modeste baignoire prenant les dimensions d’une piscine ! Ce qui pourrait être la destinée banale d’une famille ouvrière immigrée prend ici la dimension d’une tragédie grecque. Ecrit de main de maître, ce récit est
L’enfance du crime - Tous les grandes criminels ont été des enfants maltraités
LASSUS Pierre, Bourin éditeur, 2008, 252 p.
Il n’existe pas de criminels nés, ni de gène du crime, pas plus que de conditions socio-économiques qui induiraient automatiquement des passages à l’acte, affirme avec force Pierre Lassus. C’est du côté des conditions d’éducation qu’il faut aller chercher la source principale de la barbarie et de la sauvagerie avec lesquelles agissent tous les criminels en série. Moins l’environnement se montre protecteur, plus graves peuvent être les conséquences potentielles. Bien entendu, les mauvais traitements
Oui, la nature humaine est bonne. Comment la violence éducative ordinaire la pervertit depuis des millénaires
MAUREL Olivier, Robert Laffont, 2009, 256 p.
On peut distinguer trois époques dans la prise de conscience de la maltraitance subie par les enfants. La première, qui a duré des millénaires, est à peine troublée par quelques voix largement inaudibles face à la domination du déni. La violence dans l’éducation y est considérée comme banale et légitime : la douleur provoquée par les coups agirait sur la raison, la volonté et la mémoire de l’enfant, l’incitant donc à éviter de reproduire le comportement qui a causé le châtiment. Cette conviction
Enfants maltraités ou en danger. L’apport des pratiques socio-éducatives
BOUTIN Gerald, DURNING Paul, L’Harmattan, 2008, 253 p.
Ecrit à deux mains, par des chercheurs originaires des deux rives d’un vaste océan, cet ouvrage, régulièrement réédité et enrichi, répertorie les approches socio-éducatives de leur pays respectif qui sont déployées en direction des familles et des parents. Comparer les pratiques de protection de l’enfance entre l’hexagone et la belle province n’est pas simple, tant les cultures respectives semblent distinctes. La psychanalyse qui domine chez les uns n’a d’égale que l’articulation entre
Ta vie sauvée enfin
MILLER Alice, Flammarion, 2008, 322 p.
Inlassablement, livre après livre, Alice Miller assène des convictions qui, pour simplistes qu’elles puissent paraître, n’en sont pas moins éloquentes. Si l’entrée qu’elle nous propose pour comprendre le fonctionnement humain peut parfois sembler réductrice, elle reste néanmoins essentielle. Et il est vrai que, malgré les progrès des droits de l’homme en général, et ceux des enfants en particulier, une réalité continue à s’imposer à travers le monde : battre un adulte constitue une infraction à la loi
De la violence et des femmes
Sous la direction de Cécile DAUPHIN et Arlette FARGE, Albin Michel, 1997, 201p.
Comment penser la violence des femmes alors que celle qu’elles subissent est de loin la plus manifeste ? Les onze auteurs de cet essai abordent cette question délicate sans tabous ni misérabilisme. Oui, malgré leur douce nature, les femmes sont violentes. Elles le sont à cause et malgré l’éducation qui inculque très tôt des valeurs de conquête chez le petit garçon qui affiche alors force et audace et des valeurs de modestie chez la petite fille ce qui favorise
L’empire du traumatisme: enquête sur la condition de victime
Didier FASSIN, Richard RECHTMAN, Flammarion, 2007, 453 p.
Il n’est pas d’évènements catastrophiques majeurs sans que ne soient dépêchées sur place des équipes de psys. Cette prise en compte des victimes, pour légitime qu’elle soit, n’a pourtant rien de naturel. La reconnaissance du traumatisme psychique est tout à fait récente. Son identification a tout d’abord fait l’objet d’une incrimination du sujet. Ce n’est pas tant l’évènement qui était ciblé que la fragilité de la personne qui, du fait même de sa personnalité, de ses faiblesses et de
Transformer la violence des élèves. Cerveau, motivations et apprentissage
Daniel FAURE, Dunod, 2007, 312 p.
Daniel Faure signe ici un ouvrage d’une grande pertinence. Sa démonstration ouvre une perspective passionnante sur une question qui ne peut être traitée qu’en préservant sa complexité et en favorisant à son propos les approches complémentaires et multidimensionnelles. La dimension qu’il a choisie de traiter concerne l’acquisition des compétences interpersonnelles. L’école, explique-t-il, a deux fonctions essentielles : transmettre des savoirs et former des citoyens. Si elle doit aider l’enfant à acquérir des
Histoires vraies des violences à l’école
Francis LEC et Claude LELIEVRE, Fayard, 2007, 322 p.
Ce livre le démontre avec brio : la violence a toujours existé à l’école et il est illusoire de vouloir l’éradiquer. Lorsqu’en 1990, Lionel Jospin, alors ministre de l’éducation nationale, adresse la première circulaire sur cette question, il entame une longue série de dispositions surtout inspirées par l’émotion du moment et la compassion face à un fait divers : pas moins de huit plans et dispositifs vont voire le jour, autant d’effets d’annonce qui ses ont avérés autant impuissants
Pratique de non-violence: "S’affirmer sans agresser. Estime de soi et prévention de la violence"
Edition Non Violence Actualité, 2007, 112 p.
Toute personne ressent le besoin plus ou moins conscient de percevoir qu’elle a une valeur intrinsèque et de bénéficier d’une image positive d’elle-même. Cette estime de soi ne se limite pas au regard que l’on se porte ou à l’image renvoyée par l’entourage. Elle se trouve, en outre, être la condition pour le respect de l’autre : s’attribuer des compétences et des qualités est le meilleur moyen de ne pas agresser les autres. C’est parce qu’on réussit à exister que l’on peut faire des choix