Violence / Maltraitance
Il m’a tuée
Maryse VAILLANT, La Martinière, 2002, 288 p.
Des psychologues, on attend qu’ils soient capables de donner du sens aux évènements de la vie et aux comportements humains. Maryse Vaillant a eu l’occasion, tout au long de sa carrière professionnelle, d’exercer ses talents auprès d’une multitude de publics. Avec ce livre, elle applique sa perspicacité et son intuition à sa propre histoire personnelle. Oh, rien ici d’impudique ni de voyeuriste. L’auteure réussit à nous livrer ce qui relève de l’intime, tout en préservant l’universalité de son
Changements dans la violence. Essai sur la bienveillance universelle et la peur
Yves MICHAUD, Odile Jacob, 2002, 290 p.
La violence n’est pas nouvelle : elle a toujours accompagné les hommes. Elle est même consubstantielle à leur histoire, leur technique et leur culture. Il y a en l’homme de la noirceur : celle de la cruauté et de la sauvagerie, celle du plaisir pris au meurtre et à la douleur d’autrui, celle plus hypocrite de la fascination pour le spectacle de la violence. Mais toutes ces considérations importent peu à celui qui vit au milieu des trafics de dealers, des bagarres entre bandes et des agressions : il se
Evaluation(s) des maltraitances - Rigueur et prudence
Sous la direction de Marceline GABEL et Paul DURNING, Fleurus, 2002, 390 p.
Evaluer les situations de maltraitance est un acte qui peut bouleverser des destinées familiales et individuelles. Aussi est-il nécessaire de mettre de la rationalité dans une démarche trop souvent parasitée par une passion compréhensible dictée par la seule défense de l’enfant. Les professionnels aspirent à trouver des outils rigoureux voire scientifiques qui leur permettent de dépasser les approches psychologisantes ou les démarches arbitraires. C’est ce que se
Violences et institution - Prévenir les répétitions
IFREP, éditions Jeunesse & droits, 2001, 150 p.
Il en va dans ce recueil des interventions des journées proposées par l’IFREP en mars 2001, comme dans tout compte-rendu de colloque : on y trouve des propos passionnants et d’autres qui le sont bien moins, hasard des intervenants qui ont des choses à dire et d’autres qui font plus dans le remplissage. Plusieurs axes développés ici méritent néanmoins qu’on s’y attarde. Ainsi des conditions évoquées pour prévenir les rapports de violence dans les internats éducatifs : appréciation par le
Tagueurs d’espérance
Tim GUENARD, Presses de la Renaissance, 2001, 209 p.
Tim Guénard n’est pas un apiculteur très ordinaire. Aujourd’hui marié et père de quatre enfants, il a vécu une enfance particulièrement difficile : abandonné par sa mère, cruellement battu par son père, maltraité par les familles d’accueil qui l’ont reçu successivement, il a néanmoins réussi à s’en sortir, personnalisant ainsi la notion de résilience, chère à Boris Cyrulnik qui, d’ailleurs préface son livre. C’est de l’intérieur d’un enfant victime devenu adulte qu’il nous parle. Et il
Accompagner l’enfant maltraité et sa famille
Chantale PARRET, Jacqueline IGUENANE, Dunod, 2001, 224 p.
Dans les situations de maltraitance, la confrontation aux enfants et aux familles relève d’une grande complexité. La parole de l’enfant ne se limite pas à révéler les faits. Elle est là aussi pour essayer de comprendre, pour se décharger d’un fardeau, pour se plaindre ou encore pour tester la confiance dans l’adulte. Si le professionnel doit rester attentif à la subjectivité de l’enfant et à son rythme, il est aussi dans l’obligation de le protéger. Du côté des familles, il doit
Conflit : mettre hors-jeu la violence
B. BAYADA, Guy BOUBAULT, Anne-Catherine BISOT, G. GAGNAIRE, Chronique Sociale, 2000, 147 p.
Cette troisième édition d’un ouvrage réalisé par quatre membres de l’association « Non violence actualité » mérite le détour, surtout dans une période qui ne brille guère par les capacités du genre humain à régler ses conflits autrement que par la guerre, la répression ou l’agression. Cette situation n’est pas un hasard : notre époque est largement dominée par la discrimination et l’exclusion, la compétition l’emportant bien trop souvent sur les
Maltraitances - Enfants en souffrance
Pierre LASSUS, Stock, 320 p, 2001.
L’ouvrage de Pierre Lassus est écrit avec cette force, cet humanisme et cette révolte qui caractérisent beaucoup celles et ceux qui ont décidé de combattre la barbarie que notre société civilisée impose encore à un nombre encore trop important de ses enfants. Et pourtant, l’auteur le reconnaît : lui aussi a fait partie de ces professionnels qui ont imputé la cause des maltraitances à leurs victimes en raison même de leur méchanceté ou de leur perversité. Est-ce pour compenser cet aveuglement qu’il s’avance
Avoir mal et faire mal
Catherine Sellenet, Hommes et perspectives, 2001, 200 p.
La violence interroge tous nos repères, et notamment la frontière entre ce qui est permis et ce qui est interdit, entre l’acceptable et le condamnable, entre le public et le privé. Selon les sociétés, les époques et les milieux, ces limites ont toujours évolué, rendant mouvantes les distinctions entre violence autorisée et violence réprouvée. Pour comprendre ces manifestations, deux modèles sont traditionnellement utilisés. On fait tout d’abord référence aux origines endogènes : ce sont
Il n’est jamais trop tard pour pardonner à ses parents
Maryse VAILLANT, EDLM, 2001, 254 p.
Etre parent, c’est mettre au monde un enfant, prolonger sa lignée, acquérir un statut, réaliser un rêve ... Mais, ce que chacun fait pour ses enfants, c’est pour lui-même qu’il le fait, pour satisfaire son propre narcissisme. C’est pourquoi être parent, ce doit être, en même temps, renoncer à tout cela pour qu’une petite personne puisse accéder à sa propre vie et construire son propre espace psychique. Etre enfant, c’est accorder à ses parents le droit à l’erreur et assumer leur part de défaillance. C’est