Violence / Maltraitance
L’enfant, la famille, la maltraitance
Inès ANGELINO, Dunod, 1997, 240p.
Inès Angélino a trouvé à la fois le ton et les mots justes pour aborder un sujet à propos duquel les publications se multiplient sans toujours arriver à préserver une qualité dans le propos.
Au départ est parfois la faille narcissique provoquée par l’enfant qui n’arrive pas à combler et compléter les manques et/ou blessures des parents. Ce peut aussi être l’enfant du deuil rendu imaginairement responsable de la mort de certains être chers. Mais encore celui tenu à distance par une mère ne supportant pas
L’enfance abandonnée
Jean SAWRAS, Houtland éditions, 1997, 161 p.
Le sort de l’enfance abandonnée a commencé sous de mauvais augures : les civilisations grecques et romaines autorisaient l’infanticide. La religion chrétienne le proscrit et organise l’abandon. Les pères sont alors autorisés à vendre leur progéniture. C’est de 787 que date la création du premier hospice ouvert aux enfants délaissés, parallèlement aux hôpitaux qui reçoivent aussi les pauvres. Vincent de Paul milite activement à compter de 1638 et tente d’éveiller la sollicitude de l’Etat. Il devra
L’enfance sacrifiée - De la maltraitance des enfants et du peu d’efforts pour la combattre
Pierre LASSUS, Albin Michel, 1997, 215 p.
L’ouvrage de Pierre Lassus peut au choix provoquer une réaction d’effroi ou d’irritation. L’effroi prend au ventre le lecteur étranger au secteur socio-éducatif devant tant de maladresses et de complicité de la part de professionnels chargés initialement de la défense des mineurs et qui semblent tout au contraire accroître leurs souffrances. L’irritation saisit le travailleur social qui lit avec quelques sautes d’humeur un livre qui pour dénoncer justement, pense-t-il, quelques excès n’en couvre pas
Des barbares dans la cité - De la tyrannie du marché à la violence urbaine
Jean-Pierre Garnier, Flammarion, 1996, 381 p.
Avis aux lecteurs qui, malgré les années, sont restés un peu rebelles et qui aiment à ce titre ce qui est iconoclaste: cet ouvrage leur est destiné. L’auteur y parle de la violence urbaine qui défraie régulièrement la chronique: vandalisme, vols, trafics de stupéfiant ou d’armes, incendies de voitures ou de bâtiments publics, razzias sur les supermarchés, violence dans les établissements scolaires, caillassage de bus ou de véhicules de police, débordements dans les manifs avec pillage de
Violence et secret - Soigner et protéger ou dénoncer et punir
Textes présentés par Françoise Kohler, Edition Séli Arslan (14 rue du repos 75020 Paris), 1997, 192 p.
Fin 1995, se réunissait à Cambrai un colloque qui proposait aux professionnels confrontés à la question de l’enfance maltraitée de réfléchir aux notions de violence et de secret.
Au coeur du secret, on trouve la notion de secret professionnel. Le nouveau code pénal laisse aux intervenants qui y sont soumis la responsabilité de la révélation d’un éventuel mauvais traitement ou de l’abus sexuel. Si ceux-ci perdurent sans qu’il ne les dénonce
Les Cahiers de l’Actif
Janvier Février 1997 (269 avenue Maurice Planès B.P. 55104- 34072 Montpellier Cedex 3)
Les Cahiers de l’Actif ont proposé en début d’année 1997 un numéro dont le dossier central était consacré aux violences institutionnelles. Cela fait un peu plus de 10 ans que le voile recouvrant la maltraitance intra-familiale a commencé à se déchirer. Le mouvement de balancier si familier à notre fonctionnement collectif, penche ces temps derniers du côté d’une logique quasi-hystérique. « Il semblerait, explique Pascal Vivet, que certains veuillent voirMaltraitance psychologique
Marceline GABEL, Serge LEBOVICI, Philippe MAZET, Fleurus, 1997, 359 p.
Les intervenants médicaux, socio-éducatifs, psychologues ou judiciaires ont appris depuis quelques années à repérer et à évaluer les maltraitances physiques ou sexuelles. Elles sont le plus souvent « objectivables » et peuvent faire l’objet d’une saisine par la justice à partir d’un corpus de preuves. Il en va tout autrement de cette maltraitance psychologique qu’on a coutume de nommer cruauté mentale et qui fait l’objet de la série de contributions présentées ici aux
Soin de la violence, violence du soin
Actes des Journées d’étude et de réflexion de l’Unité de formation et de Recherche de la Fondation Pour l’Enfance 1997, 139 p.
S’il est un thème qui intéresse plus particulièrement depuis quelques temps les différents partenaires du combat contre l’enfance maltraitée, c’est bien cette victimisation secondaire qui provoque une seconde phase de souffrance et de traumatisme après la révélation des violences subies. La fondation Pour l’Enfance a proposé le 14 juin 1996 un colloque sur cette question. Le renouvellement de l’abus peut prendre bien
Les victimes - Violences publiques et crimes privés
Carole DAMIANI, Bayard, 1997, 218 p.
Pendant longtemps, les victimes ont été prises dans la dynamique sacrificielle qui est à l’origine de la pensée mythique et religieuse. La psychanalyse elle-même est fondée sur la primauté de la dimension psychique du traumatisme sur sa réalité extérieure. Jusqu’aux années 70, le droit écartait les victimes de l’administration d’une bonne justice. Leur présence dans la procédure judiciaire était alors perçue comme une survivance d’une conception primitive de vengeance barbare. Puis, sous la pression des
Des sanglots secs
Victor SAGEOT, Fixot, 1997, 295 p.
La vie ne serait-elle qu’un éternel recommencement ? C’est la question que se pose nombre de professionnels confrontés à la douloureuse question de la reproduction transgénérationnelle. Il est, en effet, parfois terrifiant de constater que des années d’efforts et d’énergie n’ont abouti qu’à un renouvellement des comportements et attitudes, les enfants recommençant les mêmes dérives que celles manifestées par leurs propres parents.
Sauf que souvent, le problème est posé à l’envers.
Ce n’est pas