Justice
Justice injuste. Le scandale de l’affaire d’Outreau
Acacio PEREIRA, éditions Philippe Rey, 2004, 264 p.
Tout débute en décembre 2000, par une sordide affaire d’inceste : quatre frères révèlent les « manières » dont ils sont victimes de la part de leurs propres parents. Leur mère avoue assez rapidement. Elle va même au-delà, confirmant les accusations tous azimuts portées par ses enfants contre d’autres adultes : des voisins, des commerçants, des proches et même des personnes qu’elle ne connaît pas. Fabrice Burgaud, jeune juge d’instruction frais émoulu de l’école de la magistrature se fait
Justice ta mère ! Justice et injustices vues par un juge en réponse aux jeunes
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, éditions Anne Carrière, 2003, 354 p.
Il est des questions que les jeunes nous posent qui peuvent nous placer dans l’embarras. C’est que le monde des adultes que nous représentons est vraiment très loin d’être exempt de cette injustice qui les emplit parfois d’une haine qui, pour être légitime, les place néanmoins en bute avec la société. Comment leur répondre, sans tomber ni dans le conformisme, ni dans le jeunisme ? Jean-Pierre Rosenczveig nous propose ici un exercice qui pourrait inspirer le lecteur dans certains
J’aurais préféré que l’on me tue...
Joël TROUSSIER, Presse de la Renaissance, 2002, 269 p.
Tout bascule un soir de décembre 1980 : Joël le prédateur, celui qu’aucune bagarre n’effraie, commet l’agression de trop. Il tue à coup de couteau. La peine de mort disparaissant peu de temps après, il est condamné à la perpétuité. Et c’est l’apprentissage de la prison, celle d’il y a 20 ans, quand le détenu n’était rien face aux surveillants qu’il ne fallait pas regarder dans les yeux et aux injonctions desquels il fallait répondre « Oui, chef ! », sous peine de passages à tabac. C’est
Ecrire au juge. Rapport, signalement, expertise dans l’aide à la décision judiciaire
Sous la direction de Jean-Luc VIAUX, Dunod, 2001, 188 p.
Que demande-t-on aux rapports rédigés par les travailleurs sociaux et les experts judiciaires, à destination des magistrats ? Le constat, qui est fait ici, d’emblée, est pessimiste : la comparaison entre l’idéal de ce qui devrait être et la réalité de ce qui existe, est plutôt accablante. Ces écrits constituent un conglomérat de justifications et de renseignements, d’interprétations présentées comme des descriptions, de descriptions sommaires tenant lieu d’explication, d’explications
En prison avec des ados - Enquête au cœur de l’école du vice
Edouard ZAMBEAUX, Denoël, 2001, 186 p.
A raison de 7000 mineurs incarcérés par an, les « sauvageons » sont en permanence entre 700 et 900 à se répartir sur une cinquantaine d’établissements pénitentiaires. Si cette mise à l’écart protège la société de nouveaux passages à l’acte, elle ne fait que préparer ceux qui surviendront plus tard. Les principes de justice qui ont présidé à l’enfermement d’un jeune sont quotidiennement bafoués tout au long de son séjour en prison : racket, consommation de stupéfiants, arbitraire des décisions
Les disparues d’Auxerre
Corinne HERMANN, Philippe JEANNE, Ramsay, 2001, 351 p.
L’Yonne est un département tranquille. Trop peut-être ... Derrière la sérénité de sa préfecture, Auxerre, se cache une réalité bien sordide. Elle nous est révélée tout au long d’un récit à deux voix : celle d’une juriste et celle d’un ancien directeur d’IME. Quelles que soient les qualités des journalistes d’investigation, rien ne remplace la sensibilité de l’acteur de terrain, lui-même, quand il prend la plume. Et c’est bien cette finesse d’analyse et d’approche qui permet de décrypter
Justice des mineurs et sanctions alternatives – A propos des Prestations éducatives et philanthropiques pour des mineurs auteurs d’abus sexuels
Yves CARTUYVELS, Edition Jeunesse & droits, 2000, 191 p.
Voilà un ouvrage intéressant à plus d’un titre. En premier lieu, on y retrouve des préoccupations, qui pour n’être pas hexagonales, n’en sont pas moins très proches des nôtres. Ensuite, la rétrospective qui y est faite de l’évolution du droit des mineurs belge est pleine d’enseignements. Et puis, l’expérience présentée ici, de ces services qui appliquent depuis de nombreuses années ce qu’on vient de découvrir en France est très enrichissante (la réparation pénale s’appelle là bas
Chroniques des “petits riens” - Des enfants, un juge, un tribunal
Marie-Anne Baulon, Plon, 150 p. 2001
Plus que tout autre magistrat, les juges des enfants ont pris l’habitude de proposer des récits inspirés de leur expérience. Mais, l’ouvrage de Marie-Anne Baulon s’impose tout particulièrement par l’émotion et l’humanité qu’il dégage. Si une lecture devait être conseillée pour convaincre d’un engagement dans le secteur de l’enfance en danger, c’est bien ce livre qu’il faudrait proposer. L’auteur y fait passer une force et une intensité tout à fait remarquables. Toute une série de destins s’égrènent au
Victimologie - De l’effraction du lien intersubjectif à la restauration sociale
Robert CARIO, L’Harmattan, 2000, 246 p.
Pendant une longue période historique qui va d’Athènes jusqu’aux XIVème- XVème, les victimes étaient partie prenante des procès de leurs agresseurs. De nombreuses techniques d’échange et de compensation animées par des apaiseurs, des conciliateurs et autres arbitres leur permettaient alors d’être reconnus et de bénéficier de réparations. C’est la volonté d’imposer son autorité politique, qui va pousser l’Etat à s’arroger le monopole de la réaction pénale. Cette réponse atteint l’infracteur dans son
L’enfant et la justice en 60 questions
Michel HUYETTE, Dunod, 1999, 220p.
On connaissait du même auteur son « guide de la protection judiciaire de l’enfant » particulièrement passionnant. On retrouve ici dans un style plus dépouillé, mais avec la même rigueur et la même précision de précieuses informations qui apporteront au lecteur une vision claire et transparente de la place de l’enfant au regard de la justice. D’emblée, Michel Huyette rappelle que la notion de minorité implique l’incapacité juridique. Pourtant, il existe de nombreux domaines où le jeune peut agir comme un