Justice
Justice des mineurs et sanctions alternatives – A propos des Prestations éducatives et philanthropiques pour des mineurs auteurs d’abus sexuels
Yves CARTUYVELS, Edition Jeunesse & droits, 2000, 191 p.
Voilà un ouvrage intéressant à plus d’un titre. En premier lieu, on y retrouve des préoccupations, qui pour n’être pas hexagonales, n’en sont pas moins très proches des nôtres. Ensuite, la rétrospective qui y est faite de l’évolution du droit des mineurs belge est pleine d’enseignements. Et puis, l’expérience présentée ici, de ces services qui appliquent depuis de nombreuses années ce qu’on vient de découvrir en France est très enrichissante (la réparation pénale s’appelle là bas
Chroniques des “petits riens” - Des enfants, un juge, un tribunal
Marie-Anne Baulon, Plon, 150 p. 2001
Plus que tout autre magistrat, les juges des enfants ont pris l’habitude de proposer des récits inspirés de leur expérience. Mais, l’ouvrage de Marie-Anne Baulon s’impose tout particulièrement par l’émotion et l’humanité qu’il dégage. Si une lecture devait être conseillée pour convaincre d’un engagement dans le secteur de l’enfance en danger, c’est bien ce livre qu’il faudrait proposer. L’auteur y fait passer une force et une intensité tout à fait remarquables. Toute une série de destins s’égrènent au
Victimologie - De l’effraction du lien intersubjectif à la restauration sociale
Robert CARIO, L’Harmattan, 2000, 246 p.
Pendant une longue période historique qui va d’Athènes jusqu’aux XIVème- XVème, les victimes étaient partie prenante des procès de leurs agresseurs. De nombreuses techniques d’échange et de compensation animées par des apaiseurs, des conciliateurs et autres arbitres leur permettaient alors d’être reconnus et de bénéficier de réparations. C’est la volonté d’imposer son autorité politique, qui va pousser l’Etat à s’arroger le monopole de la réaction pénale. Cette réponse atteint l’infracteur dans son
L’enfant et la justice en 60 questions
Michel HUYETTE, Dunod, 1999, 220p.
On connaissait du même auteur son « guide de la protection judiciaire de l’enfant » particulièrement passionnant. On retrouve ici dans un style plus dépouillé, mais avec la même rigueur et la même précision de précieuses informations qui apporteront au lecteur une vision claire et transparente de la place de l’enfant au regard de la justice. D’emblée, Michel Huyette rappelle que la notion de minorité implique l’incapacité juridique. Pourtant, il existe de nombreux domaines où le jeune peut agir comme un
La parole de l’enfant - Aspects juridiques, éthiques et politiques
Jean-Pierre ROSENCSVEIG & Pierre VERDIER, Dunod, 1999, 237 p.
Si la parole de l’enfant doit pouvoir être entendue, elle doit aussi être protégée, car celui-ci est encore un être inachevé sur qui il ne faut pas faire reposer des responsabilités ne relevant pas de ses aptitudes. Ce n’est ni Jean-Pierre Rosenczveig ni Pierre Verdier qui vont se faire ici les avocats de l’enfant-roi. Si le droit a beaucoup évolué, il est un point qui est resté stable : jusqu’à ses 18 ans, l’individu n’est pas reconnu dans la pleine capacité de décider de ce
Médecin-chef à la prison de la santé
Véronique VASSEUR, Le cherche midi éditeur, 2000, 202 p.
Le livre de Véronique Vasseur a fait mouche. Une de la presse, tête des ventes, pétition des VIP ayant subi récemment une incarcération réclamant une réforme, commission d’enquête décidée à l’unanimité par les députés, bientôt suivis par les sénateurs, annonce ministérielle de mesures radicales. Pourtant, cette publication n’intervient pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Des cris d’alarme, il y en a eu de poussés, ces dernières années. Est-ce la goutte qui fait déborder
Justice pour les enfants
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, éditions Robert Laffont, 1999, 415 p.
« Ne fais pas celui qui est débordé, tu adores cela », lui affirme sa femme. Et, c’est vrai que, pour qui connaît la boulimie de Jean-Pierre Rosenczveig en matière d’engagement associatif, la lecture de son dernier ouvrage (1) ne laissera pas d’étonner. Voilà un homme présent régulièrement sur les ondes de la radio et de la télévision, haranguant tout aussi régulièrement à la tribune des colloques et des congrès, assurant des formations à travers toute la France avec son compère
Derrière les barreaux
Christophe Lambert, édition Michalon, 1999, 189 p.
Christophe Lambert est un drôle de surveillant de prison. Il ne joue par la manière forte en traitant les détenus comme du bétail, profitant de son uniforme pour rouler des mécaniques. Il ne se comporte pas non plus comme ces j’en-foutiste qui n’ont qu’une envie, c’est de finir leur journée de travail, en ne s’intéressant à rien de ce dont ils peuvent être témoin. Il ne partage pas non plus la vision de ses collègues qui sont « règlement, règlement » et qui vivent dans la passivité, attendant
La médiation, essai de politique pénale
Jacques FAGET, érès, 1997, 210 p.
L’institution judiciaire n’est pas immuable. Elle subit les critiques et s’adapte aux évolutions du temps. Depuis le début des années 80, toute une série d’accusations et de mutations a eu lieu. C’est d’abord la contestation de son efficacité tant du point de vue sécuritaire (pas assez répressive), qu’au contraire pour son côté incitatif (le taux de délinquance augmenterait proportionnellement à l’importance de son activité). C’est ensuite l’apparition sur la scène judiciaire des victimes qui réclament
Les prisons de la honte
Michel NAUSSIAT, Editions Desclée De Brouwer, 1998, 142 p.
Après 20 ans passés derrière les barreaux, Michel Naussiat a craqué. Son seul crime est d’avoir exercé le ministère du culte auprès de centaines de taulards qui se sont succédés dans ce cul-de-basse-fosse que constitue la maison d’arrêt du Mans. Mais l’aumônier ne se retire pas sur la pointe des pieds. Il a accompagné sa démission d’une lettre ouverte au ministre de la Justice. Son coup d’éclat paraît le 15 juillet 1997 à la une de Ouest-France. Le résultat ne se fait pas attendre. La