Livres
La parentalité en question. Les parents sont-ils si nuls?
Éditions Non-violence actualité, Collection Pratiques de non-violence n°3, 2006, 112 p.
Il est devenu banal d’attribuer la montée des incivilités, des comportements délinquants et de la violence des jeunes à l’incapacité des parents à assurer la socialisation de leurs enfants. Ils auraient échoué dans la transmission de l’apprentissage des normes sociales. On accuse ces familles d’avoir démissionné. S’il en était ainsi, cela signifierait qu’elles sauraient quelle attitude adopter, mais qu’elles n’auraient pas le courage de la mettre en œuvre
Parents, enseignants, la guerre ouverte?
Sous la direction de Philippe BEAGUE, Chronique Sociale, 2007, 120 p.
Ce petit livre possède un bien curieux titre : il nous propose en effet une réflexion fort intéressante sur la parentalité, mais bien peu de contenu sur le rapport avec les enseignants … Peu importe, outre son contenu éditorial que nous allons évoquer, on y appréciera le DVD joint à l’ouvrage, qui comporte une étonnante conférence de Pie Tshibanda, psychologue et conteur africain (qui porte sur notre civilisation un regard distancié mais percutant), ainsi qu’un documentaire
De l’écoute au respect, communiquer avec les enfants
Martine DELFOS, érès, 2007, 191 p.
Même si ce sont les enfants qui ont la réputation de ne pas écouter les adultes, l’inverse se produit tout autant. C’est avec cette affirmation non dénuée de pertinence que Martine Delfos introduit son ouvrage. L’auteur est psychothérapeute d’enfants. Certes, son propos méthodologique flirte un peu trop parfois avec le livre de recettes. On y trouvera néanmoins une description fort intéressante d’un certain nombre de fondamentaux qui ont le mérite à la fois d’être rappelés et synthétisés d’une manière fort
Si la jalousie m’était contée. La jalousie décryptée à travers les contes
Danielle DALLOZ, La Martinière, 2007, 170 p.
Le lecteur va pouvoir lire cet ouvrage à partir de l’entrée qui lui convient le plus. Il peut plus particulièrement s’intéresser à des considérations tout à fait intéressantes sur la jalousie. Il pourra aussi se délecter du passionnant recueil de contes qui s’y trouve. Il pourra encore s’attacher à l’exégèse psychanalytique des symboles que l’on retrouve fréquemment dans ces récits traditionnels. Il pourra enfin se consacrer aux vignettes cliniques qui viennent illustrer les démonstrations de
Equinoxe
Arnauld PONTIER, Actes Sud, 2006, 120 p.
Que peut donc ressentir une jeune femme que seul le handicap empêche de jouir de sa sexualité ? Dans un roman saisissant, Arnauld Pontier nous fait vivre dans la peau de Carine qui, bien que frappée de paralysie et de mutisme, n’en possède pas moins toute sa conscience et ressent avec intensité et sensualité autant de besoins que de désirs. Chaque matin, c’est le début du même cauchemar : elle se réveille dans un corps qui pèse de son impitoyable effondrement et qui de désirable est devenue une corvée
Accompagnement érotique et handicap. Au désir des corps, réponses sensuelles et sexuelles avec cœur
Catherine-Agathe DISERENS, Françoise VATRE, éditions Chronique Sociale, 2006, 157 p.
L’heure n’est plus à la dénégation des pulsions et des besoins érotiques et sexuels des personnes atteintes de handicap. Notre société qui avait pris l’habitude de décider qui a droit aux pratiques sexuelles, en les refusant aux populations diminuées tant psychiquement que physiquement, a fini par évoluer et à admettre, contre mauvaise fortune bon cœur, qu’il était normal et bienfaisant qu’elles vivent pleinement cette dimension de l’existence. Reste que les
Communiquer autrement. Le choix des mots
Éditions Non-violence actualité, Collection Pratiques de non-violence n°2, 2006, 112 p.
Sans mauvaises intentions, il arrive que nos paroles blessent ou causent du tort à autrui. C’est que nos mots, comme nos silences peuvent accuser, juger, condamner et ordonner. Alors qu’ils peuvent tout autant accueillir, soutenir, aider et consoler. La parole sert aussi bien à manipuler qu’à valoriser. Celle qui renforce l’humanité possède la faculté d’exercer une force sans engendrer de domination : elle est symétrique, égalitaire et de co-présence à
Les campeurs de la république. 70 ans de vacances utopiques
LEFEUVRE-DÉOTTE Martine, éditions Bourin, 2006, 268 p.
Les débuts du camping remontent à 1865, date à laquelle l’alpiniste anglais Edouard Whymper utilisa pour la première fois une tente dans son ascension du massif du Cervin. Mais c’est la démocratisation des loisirs qui constitue le véritable déclencheur de cette pratique. Pendant longtemps, seules l’aristocratie puis la bourgeoisie purent consacrer leur temps libre à l’évasion et à la détente. L’accès aux vacances des « gens de peu » était limité par le coût des séjours en hôtel. C’est
Les brouettes de l’espoir
André VIGNAU, éditions le Lectambule, 2007, 178 p.
Voilà un ouvrage à ne surtout pas rater. Il nous conte une superbe aventure, initiée par les éducateurs de l’association Passerelles, en juillet 2006 : l’action humanitaire menée à Madagascar par un groupe de onze jeunes en difficulté, âgés de 14 à 25 ans, issus d’une cité des Yvelines. André Vignau, romancier et dramaturge, présent dès le début du projet, en a tiré un récit écrit dans un style à l’humour ravageur et d’une émotion à fleur de peau. L’objectif consistait à construire une école
Pratique de non-violence: "Face aux violences urbaines. La médiation sociale"
Non Violence Actualité, 2007, 112 p.
Les solidarités de voisinage qui existaient auparavant ont été remplacées par des relations de dépendance vis à vis de l’Etat. Le recours aux forces de l’ordre et à la justice est devenu le principal moyen pour régler les différents. L’objet de la médiation sociale est bien de permettre aux habitants de réinvestir le terrain de cette régulation des tensions, en transformant la violence en conflit. Le processus mis en œuvre relève d’un rituel qui maintient l’expression de la confrontation dans des formes