Livres
Pour une sanction non-violente. Repères éducatifs
Éditions Non-violence actualité , Collection Pratiques de non-violence n°1, 2006, 112 p.
Le premier numéro de la série de recueils que l’association Non-violence actualité vient de publier est vraiment une réussite. Cette compilation d’articles et d’interviews parus dans la revue éponyme permet une compréhension fine et intelligente du thème choisi. Jusqu’à la moitié du XXème siècle, y explique-t-on, les adultes, tant à l’école qu’en famille, avaient l’habitude pour se faire obéir des enfants de les frapper (fessée, coups divers …), de les
Auprès de la personne handicapée. Une éthique de la liberté partagée
Elisabeth ZUCMAN, Vuibert, 2007, 223 p.
Il est de coutume, tant pour les professionnels de santé que du secteur socio-éducatif, de se maintenir à distance d’une implication excessive. C’est exactement l’inverse qu’a pratiqué Elisabeth Zucman, au cours des cinquante années qu’elle a consacrées à un travail incessant auprès des personnes atteintes de maladie ou de handicap. Ce qui frappe dans cette vie fertile, c’est la profonde humanité et l’action visionnaire de cette grande dame. Très tôt, Elisabeth Zucman revendique de traiter chaque malade
La fratrie à l’épreuve du handicap
Sous la direction de Claudie BERT, érès, 2006, 270 p.
Pendant longtemps, la place de la fratrie dans la formation de la personnalité a été négligée, au profit du prisme de la relation avec les parents. On connaît mieux, à présent, l’immense terrain que la vie fraternelle propose en terme d’expériences affectives, cognitives et sociales. Ce lieu opère comme un tiers médiateur qui, en stimulant la pensée, l’imagination et les apprentissages, renforce l’autonomie et l’identité individuelle. Les jeux qui s’y mènent sont autant de mises en scène
L’allumette et la bombe. Jeunes: l’horreur carcérale
Bernard OLLIVIER, Phébus, 2007, 191 p.
Notre pays a peur de ses adolescents délinquants. Pendant longtemps, les considérant comme des enfants pervers, inéducables, inaffectifs et surtout inamendables, il les a relégués dans des bagnes et autres colonies pénitentiaires. L’action engagée à partir de 1945 et qui visait à leur éducation a porté ses fruits. Et puis, quand la machine à intégrer est tombée en panne et que l’emploi n’est plus venu absorber les jeunes trublions, on est progressivement passé de 13.500 mineurs concernés par la justice
Banlieues. De l’émeute à l’espoir
Yves BODARD, éditions Regain, 2006, 241 p.
Même si l’auteur se complait parfois dans l’autocélébration, n’hésitant pas, à plusieurs reprises, à souligner l’excellence avec laquelle il a exercé sa fonction d’éducateur de rue, après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien. Et au-delà de cette pointe de narcissisme, l’on pourra lire son récit comme un hommage à une profession qui travaille efficacement, mais à bas bruit. Tant qu’ils sont là, on ne les remarque pas forcément. C’est quand ils partent, victimes de financeurs obtus et à la
Quand les banlieues brûlent. Retour sur les émeutes de novembre 2005
Sous la direction de Véronique LE GOAZIOU et Laurent MUCCHIELLI, 2006, 160 p.
Les émeutes qui ont commencé en novembre 2005 à Aulnay Sous Bois, puis qui se sont étendues en quelques jours à l’ensemble de la région parisienne, avant de se généraliser à tout le territoire national ont explosé tous les records de durée (trois semaines), d’étendue géographique (280 communes concernées), de dégâts matériels (10.000 voitures et 30.000 poubelles brûlées…), de coût financier (évalué à 200 millions d’€uros dont 20% pour les particuliers et 80% pour
Violences invisibles. Reconnaître les situations de maltraitance envers les personnes âgées
Robert HUGONOT, Dunod, 163 p., 2007.
Les nations industrialisées ne se rendent pas compte qu’elles sont assises sur une poudrière à combustion lente mais inexorable : la part âgée de nos populations ne va cesser de croître et avec elle la proportion des dépendants moteurs et intellectuels, des isolés, des personnes en précarité. Mais plutôt que d’intégrer cette dimension prévue de longue date, on se tétanise face à cet avenir vieillissant. On se réfugie dans l’âgisme, cette discrimination à tout ce qui a trait à la vieillesse, en la réduisant
On tue les vieux
Christophe FERNANDEZ, Thierry PONS, Dominique PREDALI, Pr Jacques SOUBEYRAND, Fayard, 2006, 270 p.
Les plus de 60 ans dépasseront les 17 millions en 2020 et les 21,5 millions en 2040. Vivre plus vieux implique-t-il vieillir mieux ? Oui, est-on spontanément amené à répondre. La certitude de cette affirmation n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Car trop souvent, les conditions de fin de vie sont désastreuses pour nos seniors qui meurent dans la souffrance, la solitude et l’indifférence. La maltraitance dont ils sont victimes se trouve au
Don, pardon et réparation
Sous la direction de Claude SERON, Fabert, 2007, 224 p.
Le pardon est trop souvent coincé entre la rancune et l’oubli. Tout comme il a été longtemps obscurci par la morale religieuse de la rédemption. Le colloque de parole d’enfants tenu en 2005, dont on trouvera ici les actes, a permis un utile effort de clarification. Le pardon n’a rien à voir avec l’amnésie explique Jacques Lecomte, docteur en psychologie. C’est au contraire un travail de mémoire qui porte sur le traumatisme, même si l’on passe de la mémoire souffrante à une mémoire de la
Guérir de l’inceste. Vivre avec un cœur à l’endroit
Martine CAUVENT, Chronique Sociale, 2006, 110 p.
Un couple parental qui se sépare, un père qui abandonne définitivement ses enfants, un beau-père qui agresse sexuellement sa belle-fille, une enfant qui n’ose pas dire non et qui longtemps portera la culpabilité de n’avoir pas su résister, une mère complice qui pense préserver sa relation de couple, avant de protéger sa fille… Martine Cauvent nous livre ici un témoignage bouleversant d’une enfance massacrée par un « lâche qui, ne se sentant pas homme, ne pouvait s’en prendre qu’à des personnes