Livres
Mixité sociale : une imposture retour sur un mythe français
Hacène BELMESSOUS , L’Atalante, 2006, 140 p.
La ville française est dans une impasse : son territoire est aux abois, miné par des clivages et des oppositions préjudiciables à la cohérence nationale. L’une des solutions préconisées pour répondre à cette dérive est le retour à la mixité sociale. Cette notion est née en mars 1972 d’une circulaire d’Olivier Guichard, alors ministre de l’aménagement du territoire. On la retrouve comme axe politique principal de la loi solidarité et renouvellement urbain, votée en 2000. Ce concept a connu au cours
La prévention: concept, politiques, pratiques en débat
Sous la direction de Brigitte BOUQUET, l’Harmattan, 2005, 181 p.
Qu’est-ce que la prévention ? C’est l’ensemble des mesures prises pour empêcher que ne se produisent des phénomènes pouvant nuire à un individu ou à une collectivité. A l’origine des premières politiques préventives, la conviction selon laquelle la mortalité infantile privant la nation de soldats potentiels, il fallait tout mettre en œuvre pour leur permettre de parvenir à l’âge adulte ! La loi de 1902 fixera à l’Etat la prérogative de lutter contre les grands fléaux
Des éducateurs dans la rue. Histoire de la prévention spécialisée
Vincent PEYRE et Françoise TETARD, La Découverte, 2006, 276 p
La prévention spécialisée ne repose au départ sur aucun socle théorique. C’est avant tout une manière d’être et de faire. Elle naît d’une volonté de relayer l’internat qui constitue la seule et unique solution rééducative depuis 150 ans. C’est dans l’effervescence de l’après guerre qui mêle passion, enthousiasme et élans de générosité que se développent les premières expériences. « Des initiatives foisonnent de partout, les bonnes volontés agissent là où les besoins se font sentir
Au secours, on veut m’aider
Tome 1 - Claude SERON, éditions Fabert, 2006, 482 p.
Chacun l’a compris, à l’adolescence, la transformation physique met à l’épreuve le corps du jeune qui, à son tour, met à l’épreuve à la fois son corps et le corps social. Mais ce moment crucial de la vie est aussi l’occasion de réaménagements psychiques qui nécessitent de la part des adultes des attitudes adaptées, au risque de voir l’adolescent être lui-même troublé du trouble qu’il suscite. Les parents ou les d’éducateurs qui choisissent la voie de la séduction et essaient de passer pour
L’ombre andalouse
Juan AREVALO-PELAEZ, 2005, 226 p.
Il est de tradition de partir en vacances en conseillant un bon roman. Cette année, c’est au retour des congés que nous aurons recours à cette coutume ! Le dernier roman de Juan Arevalo-Pelaez nous entraîne à la rencontre improbable de deux mondes qui n’auraient jamais du se croiser. Le récit débute sur un chantier du bâtiment. Pedro, maçon espagnol est de ceux qui ont contribué à reconstruire la France, au prix de leur vie. Il meurt dans un accident du travail. Ses deux enfants viennent trouver Brahim, son
La peur de la séparation de l’enfance à l’âge adulte
Daniel BAILLY, Odile Jacob, 2005, 218 p.
Après sa naissance, le bébé ne se limite pas à une simple demande de nourriture. Sa quête va bien au-delà, tentant de structurer une relation protectrice et sécurisante avec son entourage et notamment avec la personne qui le materne. L’attachement qui va se tisser alors répond directement à ce besoin. Il permet d’établir un investissement fort avec l’objet libidinal, objet d’amour et de désir. Mais, ce lien privilégié étant appelé à ne pas être permanent, « l’angoisse de séparation développementale
Placer l’enfant en institution: MECS, foyers éducatifs et village d’enfants
Michel CHAPONNAIS, Dunod, 2005, 234 p.
L’internat est né du besoin ressenti par l’église de scolariser les enfants pour les soustraire à l’influence du protestantisme. Et quelle meilleure façon de veiller à sauver leur âme que de les séparer de leurs familles ? Le fonctionnement restera longtemps très collectif (repas et dortoir dans de grande salles communes) et internalisés (école, loisirs en interne avec peu d’ouverture sur l’environnement). Utilisés pour éloigner les enfants de l’influence de leurs familles, les internats seront aussi
Que du bonheur
JIHO, éditions Lien social, 2006, 104 p.
Nul lecteur ne peut l’ignorer : le dernier album de Jiho est paru. Les encarts publicitaires s’égrènent depuis des semaines dans les colonnes de Lien social. Cette rubrique lui est aujourd’hui consacrée. Mais ce n’est pas pour autant de la publicité déguisée. C’est vrai qu’il est délicat de parler du livre publié par un collaborateur d’un même journal. Tout propos par trop favorable aura le goût de la flagornerie, toute réticence sera vécue comme inconvenante : on ne crache pas ainsi dans la soupe ! Et
Comment élever un enfant sans se/le jeter par la fenêtre
Denis VAGINAY, Chronique Sociale, 2006, 240 p.
Le désarroi des parents grandit face à des enfants qui résistent à se laisser éduquer : les attitudes telles la désobéissance, l’effronterie, l’insolence ou la colère se font de plus en plus fréquentes. On en vient parfois à regretter certaines méthodes du passé qui avaient fait leur preuve. Si une majorité d’enfants refuse ainsi l’autorité des adultes, c’est parce qu’elle y est poussée par le système éducatif et non par un quelconque esprit de contradiction. A l’origine de cette situation
L’enfant, acteur et/ou sujet au sein de la famille
Coordonné par Geneviève BERGONNIER-DUPUY, érès, 2005, 214 p.
Nos représentations de l’enfance ont longtemps suivi une logique verticale : cet être fragile et en devenir devait se transformer d’une manière diamétralement opposée à ce qu’il était au point de départ. Puis, cette vision a évolué, suivant en cela le « mouvement général de libéralisation de l’ordre social organisant la promotion de l’individu, de sa liberté, son plaisir et son épanouissement » (p.21) La conception unilatérale qui limitait l’enfant au seul rôle de réceptacle passif