Livres
Violences scolaires - Les enfants victimes de violence à l’école
Pascal VIVET, Bernard DEFRANCE, Syros, 2000, 152 p.
Pascal Vivet le précise d’emblée : « la grande majorité des enseignants accomplit son travail avec compétence et professionnalisme » (p.12) Il ne s’agit donc pas ici d’un brûlot anti-enseignants, mais d’une approche des phénomènes de violence à l’école à partir d’un changement de perspective. Car, reconnaissons-le, cette question est toujours traitée de la même façon, que ce soit par les média, l’opinion publique ou les responsables politiques. Un prof qui se fait cracher dessus fait
Les enfants seuls, approche éducative
Laurent OTT, Dunod, 2000, 206 p.
Jamais l’enfance n’a eu autant de place et paradoxalement jamais elle n’est apparue aussi seule. La question de la solitude enfantine n’est quasiment pas abordée ou étudiée, un peu comme si cette problématique disparaissait derrière le thème récurrent de la maltraitance, lui, largement traité. Cette solitude se manifeste de façons bien différentes : rareté des rapports avec les parents ou pauvreté du contenu de ces relations, responsabilité confiée de manière prématurée, voire inversion des rôles de protection
Les adolescents violents - Clinique et prévention
Yves Tyrode, Stéphane Bourcet, Dunod, 2000, 195 p.
Si la violence est nécessaire à l’existence, il est tout aussi nécessaire de la contrôler. Ce contrôle passe par le rituel et l’utilisation de la parole qui peut, en même temps qu’elle la canalise, paradoxalement, peut l’amplifier. Les manifestations violentes débutent surtout quand la communication et le dialogue n’arrivent plus à s’instaurer et que le discours défaillant ne peut plus être ni mentalisé, ni symbolisé. Présente à tous les âges de la vie on la retrouve plus particulièrement
La violence dans les établissements sociaux - Comprendre, évaluer, répondre
Jacques DANANCIER, Dunod, 2000, 180 p.
L’acte violent est un acte de force dirigé vers des personnes ou des objets de l’environnement visant à la destruction, l’effacement, la soumission ou la contrainte. Cette tentative de définition proposée ici par Jacques Danancier s’accompagne d’une prise en compte du contexte. Il y a d’abord la réaction provoquée chez chacun, la violence provoquant une résonance particulière fonction de l’histoire et de la personnalité individuelles. Il y a ensuite la sensibilité globale du groupe social plus ou moins
Déontologie de la relation à l’usager - Dans les services et établissements sociaux
Yves LE DUC, Dunod, 2000, 166 p.
Les années 80 ont connu une prise de conscience tout à fait nouvelle dans la vision de l’usager : derrière la personne objet de l’aide se dresse un sujet de droit qu’il faut respecter en tant que tel, au-delà de ses difficultés. On s’est mis à découvrir sous un tout autre angle l’enfant mineur, la personne âgée ou le malade hospitalisé, mais aussi l’immigré menacé d’expulsion mais bénéficiaire du droit à la vie familiale ou encore le prisonnier qui peut invoquer la Convention européenne des droits de l’homme
Zoneurs des Halles. Changer de regard sur la marginalité
Annie ROMILLAT, éditions Yves Michel, 2000, 120 p.
Les marginaux inquiètent la population, les consommateurs, les commerçants, les autorités. Pour autant, leur insoumission aux règles de la société et leur besoin urgent de provoquer ne sont pas compris pour ce qu’ils sont : un cri de protestation et de révolte qui exprime un fantastique mal-être. Paradoxe de l’action sociale engagée en leur direction : il s’agit de les élever au statut de citoyen alors même que, ne croyant plus en rien et désirant avant tout échapper à toute contrainte
Méthodologie de l’observation sociale: comprendre, évaluer, agir
Hélène HATZFELD et Jackie SPIEGELSTEIN, Dunod, 2000, 1888 p.
A une époque marquée par l’effondrement des croyances et des systèmes de pensée, il apparaît incontournable d’essayer d’avoir une représentation la plus fidèle possible de l’état du social. Cela est utile pour le décideur comme outil d’élaboration des politiques locales, mais aussi pour le travailleur social pour évaluer l’impact de son action et le guider dans ses choix d’intervention. L’observation sociale répond à cette quête : centrée sur la connaissance des populations et de
Le pas de la tortue
AREVALO Jean-Claude (Longuesep, 81530 Viane), 2000, 230 p.
« Les éducateurs ne savent pas écrire » prétend-on, parfois. S’il en est un capable de démentir cette idée reçue, c’est bien Jean-Claude Arevalo qui avait déjà publié « l’enfant de la lune ». Mais, loin des essais et autres réflexions inspirées par les sciences humaines auxquels certains de nos collègues nous ont habitués, il s’est tourné vers la fiction. Son dernier livre met en scène le monde des pierreux de Sidobre, ces ouvriers qui exploitent les carrières de pierre. Au début de
L’enfant et la justice en 60 questions
Michel HUYETTE, Dunod, 1999, 220p.
On connaissait du même auteur son « guide de la protection judiciaire de l’enfant » particulièrement passionnant. On retrouve ici dans un style plus dépouillé, mais avec la même rigueur et la même précision de précieuses informations qui apporteront au lecteur une vision claire et transparente de la place de l’enfant au regard de la justice. D’emblée, Michel Huyette rappelle que la notion de minorité implique l’incapacité juridique. Pourtant, il existe de nombreux domaines où le jeune peut agir comme un
Les médiations, la médiation
Jean-Pierre BONAFE-SCHMIDT, Jocelyne DAHAN, Jacques SALZER, Marianne SOUQUET, Jean-Pierre VOUCHE, érès, 1999, 302 p.
Alors que les média sont très diserts sur la violence, ils sont bien plus discrets sur la gestion des conflits que constituent les médiations qui s’affirment petit à petit autant comme technique de résolution des antagonismes que comme conception nouvelle des relations humaines. Ces pratiques, très récentes, visent toutes à favoriser chez les différentes parties en confrontation la réappropriation d’un degré suffisant de