Les publications en sciences humaines sont nombreuses et d’une richesse impressionnante.La lecture de centaines d’ouvrages a constitué, à chaque fois, un moment de plaisir et de grande satisfaction intellectuelle. J'espère que l’internaute trouve dans ces critiques l’envie de se plonger, à son tour, dans ces livres

Le lien groupal à l’adolescence

Jean-Bernard CHAPELIER et all, Dunod, 2000, 256 p.

L’ouvrage est destiné à un public de thérapeutes d’obédience psychanalytique. Celui-ci y trouvera son compte tant en matière théorique (à ne surtout pas manquer le « transfert topique dans la perlaboration de l’obscenalité ») que d’application au travail de groupe de la psychothérapie freudienne. Certes, il y a de ces affirmations qui, comprises certainement par le lecteur spécialisé, font froid dans le dos pour celui un peu plus candide qui trouve à la page 22 : « Or, nous savons que le

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Travailler avec les familles démunies

Patricia et Slavador MINUCHIN, Jorge COLAPINTO, ESF, 2000, 247 p.

Cet ouvrage traduit de l’américain se veut un plaidoyer pour un travail social centré sur les familles et s’appuyant sur une méthodologie d’intervention systémique. Les auteurs explicitent, tout d’abord et avec beaucoup de talent, les principes théoriques dont ils s’inspirent : « se centrer sur l’histoire, la dynamique et le traitement individuel est insuffisant et il est nécessaire de travailler avec les gens dans le contexte de leur famille et de leur réseau relationnel

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Eduquer avec les parents, l’AEMO: une pédagogie pour la parentalité?

Jean Lavoué, L’Harmattan, 2000, 272 p.

La loi est venue limiter la toute puissance parentale en permettant dans certaines situations que s’impose le droit de l’enfant à être éduqué et protégé face des parents jugés défaillants. Mais comment peut être régulée la toute puissance des intervenants chargés de faire respecter ce droit face à une famille qui reste malgré tout le lieu naturel de l’éducation de l’enfant ? Jean Lavoué, directeur d’un service d’AEMO dans le département du Morbihan nous propose sa réponse dans ce recueil des articles

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Victimologie - De l’effraction du lien intersubjectif à la restauration sociale

Robert CARIO, L’Harmattan, 2000, 246 p.

Pendant une longue période historique qui va d’Athènes jusqu’aux XIVème- XVème, les victimes étaient partie prenante des procès de leurs agresseurs. De nombreuses techniques d’échange et de compensation animées par des apaiseurs, des conciliateurs et autres arbitres leur permettaient alors d’être reconnus et de bénéficier de réparations. C’est la volonté d’imposer son autorité politique, qui va pousser l’Etat à s’arroger le monopole de la réaction pénale. Cette réponse atteint l’infracteur dans son

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Fonctions maternelle et paternelle

Sous la direction de Georges GREINER, Dunod, 2000, 162 p.

Les parents sont aujourd’hui très peu étayés dans leur fonction qui reste mal désignée et est fréquemment confrontée à une redéfinition de la part d’une société qui se délite et s’enfonce dans la crise du symbolique. D’où les effets que l’on constate souvent de morcellement et de déstructuration de comportements qui sont dénoncés comme démissionnaires ou incompétents mais toujours responsables de la montée de la violence. C’est dans ce contexte où être père ou mère est reconnu

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Le premier sexe - Mutations et crise de l’identité masculine

André RAUCH, Hachette Littérature, 2000, 300 p

La crise qui affecte l’identité masculine remonte à l’effondrement  du vieil ordre dominant. Dans l’ancienne France, le mélange entre les hommes et les femmes était inconcevable. Le régime d’apartheid qui s’imposait alors, constituait un acte initial et initiatique. La révolution dont le point culminant est le parricide de Louis XVI marque le refus de la domination du père. Mais, ce rejet s’appuie alors encore, sur la suprématie du paradigme masculin. Le souverain est présenté comme incapable de

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Se former au travail en institution - De l’épuisement professionnel à la découverte de la relation

Eric TRAPPENIERS, Alain Boyer, Dunod, 2000, 242 p.

«Tous les professionnels du champ sanitaire et social vivent des situations très difficiles, souvent génératrices de tensions, de conflits et d’échecs. Il leur faut être un agent de changement non seulement pour la famille dont ils ont la charge mais aussi pour les institutions au sein desquelles ils travaillent ». Avec un tel préambule l’ouvrage s’apprêtait à être passionnant. Et puis, le résultat est plutôt décevant. Loin d’être la « remarquable défense et illustration d’une véritable

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Une étrange dictature

Viviane FORRESTER, Fayard, Seuil, 2000, 223p.

Le lecteur que la harangue et le style déclamatoire ne rebutent pas pourra trouver ici le nouvel écrit de l’essayiste de « L’horreur économique ». L’auteur y déploie la même fougue et la même hargne contre ce libéralisme « qui démontre son incapacité à se gérer lui-même, à contrôler ce qu’il suscite, à maîtriser ce qu’il déchaîne. » Et de s’attaquer aux mythes véhiculés traditionnellement. La croissance serait à l’origine de l’emploi ? C’est justement elle qui en détruit le plus (et de citer à

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L’évaluation en protection de l’enfance - Théorie et méthode

Francis ALFÖLDI, Dunod, 1999, 201 p.

La mobilisation à laquelle on a assisté depuis quelques années, à propos de la protection de l’enfance en danger, justifie pleinement que soient élaborés des outils accessibles, simples et attractifs permettant de faciliter les signalements. Certes, la démarche d’évaluation consiste toujours à mettre en relation un référé et un référant, à mesurer l’écart entre la performance rapportée par le premier et la norme impartissant le second. Pour autant, s’appuyant sur une démarche transversale qui inclut tant

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Evaluation en travail social

Les Cahiers de l’Actif, n° 288/289 & 290/291 Mai-Août 2000, 260 p. (259 avenue de Melgueil BP 3 34280 La Grande Motte)

L’évaluation de l’action sociale est apparue au croisement de deux dynamiques. La première est politique : c’est la volonté de rapprocher les coûts et l’efficacité dans une volonté d’économie des dépenses engagées. Elle correspond à une logique de contrôle et d’ordre garante devant l’électeur d’une bonne gestion. Même si chercher à appréhender l’efficience d’établissements financés par les contribuables n’a rien de

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