Livres
Choisir sa vie, vivre ses choix
Philippe LEFEVRE, Chronique Sociale, 2001, 103 p.
Contrairement à ceux qui pensent que nous sommes prédéterminés par à nos gènes et irrémédiablement liés à notre famille ou à notre culture, l’auteur le proclame bien haut : choisir sa vie constitue une étape fondamentale du processus d’humanisation. Le reste du monde animal est marqué par des comportements conditionnés par la satisfaction des besoins (recherche du plaisir immédiat et fuite de toute souffrance) et est gouverné par le contentement des seules pulsions. Tout au contraire, choisir
Les liaisons interdites
Jacques ROBION, édition Cassiopée (Les Coteaux 44690 Monnières), 2000, 75 p.
Le propos introductif de l’auteur ne peut qu’irriter les coteries freudienne et lacanienne et que nous apparaître, au demeurant, sympathique. Ce psychologue intervenant en milieu ouvert et en thérapie familiale se refuse à tout « acte d’allégeance à une école de pensée où finissent par se stériliser toute recherche, toute ouverture d’esprit » et appelle à la nécessaire synthèse théorique entre les démarches thérapeutiques individuelle et familiale. Oh, bien sûr, il
Face aux ruptures de la vie - La méthode Vittoz, une réponse possible
Dr VITTOZ Roger, IRDC, Chronique sociale, 2000, 112 p.
Le docteur Vittoz (1863-1925), contemporain suisse de Freud, soigna pendant longtemps, comme ce dernier, l’hystérie par l’hypnose. Tombant lui-même malade, il mit au point une méthode construite à partir de ses observations et de sa propre expérience. Sa démarche obtint un tel succès que les patients venaient des quatre coins de l’Europe pour le consulter. Sa thérapie est basée sur la notion de « contrôle cérébral » : tout homme normal doit être en capacité d’équilibrer son cerveau
Avoir mal et faire mal
Catherine Sellenet, Hommes et perspectives, 2001, 200 p.
La violence interroge tous nos repères, et notamment la frontière entre ce qui est permis et ce qui est interdit, entre l’acceptable et le condamnable, entre le public et le privé. Selon les sociétés, les époques et les milieux, ces limites ont toujours évolué, rendant mouvantes les distinctions entre violence autorisée et violence réprouvée. Pour comprendre ces manifestations, deux modèles sont traditionnellement utilisés. On fait tout d’abord référence aux origines endogènes : ce sont
Le placement d’enfants et les familles - recherche qualitative sur le point de vue des parents des enfants placés
Isabelle DELENS-RAVIER, éditions jeunesse et droit, 2001, 172 p.
Universitaire en science criminologique, l’auteure nous propose ici une typologie des parents d’enfants placés qu’elle classe en trois catégories. Ce sont d’abord les parents sans prise pour qui le placement réactive leur propre histoire et qui se manifestent surtout par le repli sur soi, la fuite et l’intériorisation de leur image négative, mais aussi un total assujettissement aux intervenants. Viennent ensuite les parents contestataires qui se blindent dans une réaction
Il n’est jamais trop tard pour pardonner à ses parents
Maryse VAILLANT, EDLM, 2001, 254 p.
Etre parent, c’est mettre au monde un enfant, prolonger sa lignée, acquérir un statut, réaliser un rêve ... Mais, ce que chacun fait pour ses enfants, c’est pour lui-même qu’il le fait, pour satisfaire son propre narcissisme. C’est pourquoi être parent, ce doit être, en même temps, renoncer à tout cela pour qu’une petite personne puisse accéder à sa propre vie et construire son propre espace psychique. Etre enfant, c’est accorder à ses parents le droit à l’erreur et assumer leur part de défaillance. C’est
Cyrulnik - Les vilains petits canards
Boris CYRULNIK, Odile Jacob, 2001, 280 p.
Faire naître un enfant ne suffit pas, nous explique d’emblée Boris Cyrulnik, qui signe là un nouvel ouvrage sur le thème de la résilience : il faut le faire venir au monde en disposant autour de lui des tuteurs de développement. Cela commence déjà bien avant la naissance, au travers des représentations de la mère qui baignent l’embryon dans une atmosphère psychique déterminée. Or, 33% seulement des grossesses se déroulent dans des conditions saines. Les autres sont marquées par des troubles
L’école et les parents, la grande explication
Sous la direction de Philippe MEIRIEU, Plon, 2000, 260p.
Ouvrage collectif regroupant une quinzaine de contributions, cette lecture vaut le détour d’abord et surtout pour l’analyse de Philippe Meirieu qui propose une approche passionnante et d’une grande pertinence. Il explique ce qui semble être au coeur de la question : le cadre scolaire peut être imposé et contrôlé, l’apprentissage, lui, reste un acte libre que pose un sujet qui décide d’apprendre ou de ne pas apprendre : « sans le désir d’apprendre, enseigner est une entreprise vaine »
Face aux incivilités scolaires. Quelles alternatives au tout sécuritaire?
Gilbert LONGHI, Didier MAZOYER, Maryse VAILLANT, Marie-Dominique VERGEZ, Syros, 2001, 200 p.
Les violences scolaires défrayent la chronique depuis un certain nombre de mois. Comment aborder cette question sans tomber dans le sensationnalisme médiatique ou la banalisation ? La réponse à cette question se compose ici à quatre voix : celle respectivement d’un proviseur de lycée, d’un commissaire de police, d’une psychologue clinicienne et d’une juge des enfants. Le premier registre que l’on retrouve tout au long des pages, c’est la dénonciation
Les disparues d’Auxerre
Corinne HERMANN, Philippe JEANNE, Ramsay, 2001, 351 p.
L’Yonne est un département tranquille. Trop peut-être ... Derrière la sérénité de sa préfecture, Auxerre, se cache une réalité bien sordide. Elle nous est révélée tout au long d’un récit à deux voix : celle d’une juriste et celle d’un ancien directeur d’IME. Quelles que soient les qualités des journalistes d’investigation, rien ne remplace la sensibilité de l’acteur de terrain, lui-même, quand il prend la plume. Et c’est bien cette finesse d’analyse et d’approche qui permet de décrypter