Livres
Ni punir, ni laisser faire. La sanction éducative en pratique
BECK Philippe, Ed. Jouvence, 2017, 189 p.
Autrefois, on exigeait des enfants qu’ils obéissent en se soumettant aux ordres. Aujourd’hui, on leur explique les règles et on accepte de discuter de leur application. Si certains y voient un recul de l’autorité, tel n’est pas le cas de Philippe Beck. L’auteur commence par distinguer entre les règles et les limites. Pour lui, les règles protègent des droits absolus, se fondant sur des valeurs qui ne sont pas négociables (l’interdiction d’insulter correspondant au droit d’être respecté, par exemple)
Les châtiments corporels de l’enfant. Une forme élémentaire de violence
DELANOË Daniel, Ed. érès, 2017, 274 p.
Jusqu’à la loi l’interdiction votée en 1979 par la Suède, quasiment toutes les sociétés humaines ont frappé leurs enfants, afin de redresser leur nature qu’elles estimaient mauvaise. La recherche érudite de Daniel Delanoë qui s’appuie tant sur l’ethnologie, l’histoire que le droit, démontre combien l’application des châtiments corporels relève d’un fait culturel socialement construit. Si rien ne les justifie ni scientifiquement, ni juridiquement, plus de 150 études internationales ont démontré leurs
Les larmes de Charlie… et Cie
FIZE Michel, Ed. L.G.O., 2017, 67 p.
Après chaque évènement médiatique fort, le corps social plonge dans une véritable transe émotionnelle, répercutée par des media grands prescripteurs de ce qu’il faut ressentir. Tout semble bon pour produire cette véritable spectacularisation du tragique, une émotion sur le point de disparaître étant déjà remplacée par la suivante. La communion qui s’empare de l’opinion publique remplace la réflexion par la bien-pensance, fait primer le sentiment sur l’évènement qui est sensé le déclencher, substitue
Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive
ROSA Hartmut, Ed. La Découverte, 2014, 153 p.
Notre monde est soumis à un vertigineux processus d’accélération. Au niveau technique d’abord : la vitesse de communication s’est accrue de 107 %, celle des transports de 102 % et celle du traitement des données de … 1010 %. Le changement social est aussi concerné : la famille ou le travail connaissent des bouleversement à l’intérieur d’une même génération (quand il en fallait plusieurs, auparavant). Il en va de même pour le rythme de vie : nous faisons plus de choses en moins de temps et plus
Jouer le monde. Critique de l’assimilation du sport au jeu
DAVID Ronan et OBLIN Nicolas, Ed. Le bord de l’eau, 2017, 81 p.
Il est courant d’identifier le sport au jeu. Les deux auteurs contestent cette confusion et le démontrent avec opiniâtreté. Le jeu qu’ils désignent comme « libre » est un amusement, un divertissement, un délassement et une récréation. Il n’a pas vocation à éduquer, mais à distraire, à s’amuser et à se mesurer en gagnant une fois et perdant une autre. Le cache-cache, le loup, la dînette, l’imitation de la maîtresse ou du docteur n’ont d’autres buts que de se cacher, de s’attraper
Injuriez-vous! Du bon usage de l’insulte
FLORY Julienne, Ed. Les empêcheurs de tourner en rond/ La Découverte, 2016, 143 p.
Il existe un langage normalisé et standardisé seul légitime, excluant des gros mots punis par les adultes quand on est enfant et la justice quand on est majeur. Encore faut-il distinguer le registre de l’insulte de celui de l’injure ou du juron. L’insulte est une vexation directe se référant à un lexique bien précis (« crétin », « idiot », « pédé »). L’injure fonctionne par interprétation d’une énonciation indirecte (« nique ta mère », « fis de pute »). Dans
La parole de l’enfant. La vérité sort-elle toujours de la bouche des enfants?
COUTANCEAU Roland et DAHAN Jocelyne (sous la direction), Ed. Dunod, 2016, 208 p.
Le premier de ses droits pour l’enfant, c’est d’être considéré comme tel. L’enfance est un stade de développement marqué par une immaturité affective, neuro-cognitive et physiologique, identifiable à travers des capacités langagières moins développées, une mémoire surtout émotionnelle, des représentations spatio-temporelles limitées, un réalisme dans la vision du monde extérieur, une vérité qui est souvent celle du moment. Selon son âge, se mêlent des souvenirs
Le parcours judiciaire de l’enfant victime
ATTIAS Dominique et KHAÏAT Lucette, Ed. érès, 2015, 273 p.
La loi de 1998 prévoit que la déposition de l’enfant victime soit filmée et enregistrée, afin d’éviter la reviviscence du traumatisme qu’entraîne a répétition du récit. Mais, les magistrats instructeurs l’auditionnent systématiquement, sans parfois même avoir pris connaissance de l’enregistrement. La loi de 1999 étend les prérogatives de l’administrateur ad’hoc, le mandatant pour représenter le mineur en justice, quand l’autorité parentale complice ou auteure de l’agression ne peut