Billets
Citoyen à part entière
Rien n’est jamais tout à fait perdu
Axel, vient toquer à la fenêtre de son ancien éducateur, arrêté à un feux : il lui annonce qu’il vient de signer un contrat en CDI, dans une entreprise de travaux publics. Bernard, qui l’avait croisé quelques mois plus tôt dans un vide grenier, lui avait expliqué avoir trouvé du travail, en fixe, dans une entreprise de mécanique. Cédric, qui le rencontre peu de temps après devant le foyer de jeunes travailleurs, l’informe avoir été recruté en emploi d’avenir au service des espaces verts de sa commune. Pourtant, rien ne laissait présupposer un
Fronde anti-fiscale
A quoi servent nos impôts ?
Chaque parent paie la crèche ou la nourrice entre 250 à 300 € mensuels (une fois les aides déduites). Quand son enfant entre à l’école, cela représente en moyenne de 5.000 € par an, qu’il ne paiera pas …
Routine
Nous connaissons tous ces décisions intervenues, il y a des années, et qui s’imposent toujours, sans que personne ne réussisse à en expliquer la raison, ni à en retrouver la justification initiale. C’est comme cela, c’est tout. Et puis, il suffit d’un regard neuf, pour venir déranger le train-train habituel. C’est la réflexion du remplaçant, du nouveau collègue ou mieux encore du stagiaire -qui garde ce privilège de poser des questions dérangeantes- qui s’avère parfois bien utile. Dans cette MAS, Lucien n’est pas autorisé à consommer de café
Légaliser ou pénaliser ?
Le débat fait rage entre partisans de la pénalisation des clients de la prostitution et opposants revendiquant pour les « travailleurs du sexe », la libre disposition de leur corps. J’avoue être ambivalent sur cette question. Je ne peux qu’être sensible à l’argumentation portant sur l’atteinte à la dignité humaine que constitue la marchandisation sexuelle. Mais, je suis tout aussi attentif à la revendication du droit individuel à faire ce que l’on veut de sa personne. Je me suis alors posé la question : et si mon fils ou ma fille m’annonçait
Éducation sexuelle
Le parquet d’Angers vient de mettre en examen deux adolescents de 13 ans, pour viols sur trois fillettes de dix ans. N’est-ce pas là, l’illustration du délitement des valeurs morales d’une société à la dérive et d’une jeunesse sans foi, ni loi ? Trop facile ! Considérer les comportements que l’on réprouve comme anomiques ou irrationnels, c’est le meilleur moyen de les rejeter hors de toute dynamique humaine. Tenter de les comprendre, ce n’est pas encourager la culture de l’excuse, comme les chantres de la répression cherchent à nous le
Chacun fait c’qui lui plait?
En éducation, on en fait toujours trop ou pas assez. Entre les réactions extrémistes, trouver la juste mesure est parfois une gageure.
L’aventure survenue au lycée Henri Vogt de Commercy (55) vient de faire le bug. Un lycéen est arrivé en classe, après avoir demandé à son coiffeur de lui teindre les cheveux couleur pistache, selon la mode « tie and dye » consistant à colorer les pointes de mèches différemment de leur racine. Un rendez-vous dans le bureau du Proviseur et la tignasse redevint noir corbeau. Y a-t-il eu une menace de sanction
S’adapter
« Tu sais, il faut toujours goûter la nourriture, avant de dire qu’on ne l’aime pas », affirme avec assurance un éducateur à Samuel, dix ans, qui boude devant son assiette, bien décidé à ne pas en avaler la moindre portion. « Oui, je le sais », lui répond l’enfant. « Mais, toi tu viens d’arriver au foyer. Moi, ça fait cinq ans que j’y vis. Et tous les éducateurs que j’ai connus m’on expliqué la même chose. Alors, depuis le temps, j’ai eu l’occasion de tout goûter. Et ça, je peux te le dire, j’aime pas » Cette savoureuse réplique, rapportée par
Secret professionnel
En 2008, une assistante sociale de Grenoble, exerçant une mesure d’AEMO judiciaire, s’était rendue à la police pour dénoncer la situation administrative clandestine d'un ressortissant sénégalais rencontré par hasard, demi frère de la mère de famille à qui elle rendait visite. Au cours de l’été 2013, une assistante sociale suisse du Service de probation et d’insertion a été arrêtée, interrogée et présentée devant le procureur général, pour avoir conseillé à un détenu de ne pas révéler sa véritable identité, afin d’éviter d’être expulsé. Elle
Se souvenir
Se souvient-on des 275 000 enfants ou adultes affectés d’une déficience mentale ou physique qui furent assassinés par le Troisième Reich ? Se rappelle-t-on des 400.000 personnes considérées comme « génétiquement inférieurs » qui furent stérilisées entre 1934 et 1945, au nom de l'« hygiène raciale » ? Quelle mémoire subsiste-t-il des 50.000 personnes internées dans les hôpitaux psychiatriques français, sous le régime de Vichy, mortes par abandon, absence de soin, sous-alimentation ou autres maltraitances ? Alors même que chaque village de notre