Parents / Familles
L’enfant à l’épreuve de la famille
Sous la direction de Jeannine ABECASSIS, érès, 2004, 192 p.
Souvent décriée et pourtant largement plébiscitée, la famille continue à faire couler beaucoup d’encre. Universitaires, psychologues, philosophes, cliniciens, psychiatres et psychanalystes ont uni leur plume pour essayer de mieux comprendre la place qu’y tient l’enfant ainsi que le rôle qu’elle joue pour lui permettre de se structurer et de construire son avenir d’adulte. Quelle est donc alors la fonction de cette famille ? Cette institution extrait les individus de la biomasse
Vivre avec elle. Mère et fille racontent
Maryse VAILLANT, Judith LEROY, La Martinière, 2004, 190 p.
S’il est bien un exercice difficile, c’est celui qui consiste à parler de ce qu’il y a de plus profond et de plus intime en soi, tout en réussissant à éviter tant l’impudeur dans ses propos que la provocation au voyeurisme chez le lecteur. Maryse Vaillant s’y était essayé avec un grand bonheur, quand elle nous avait conviés, dans un précédent ouvrage (« Il m’a tuée » cf LS n°), à un voyage plein de tendresse et de lucidité au cœur de son enfance. La voilà qui récidive, en nous livrant
Ces enfants malades de leurs parents
Anne ANCELIN SCHÜTEZENBERGER et Ghislain DEVROEDE, Payot, 2003, 180 p.
Tous les enfants sont en résonance avec leurs parents... pour le meilleur et pour le pire. Les problèmes familiaux non résolus, les blessures non verbalisés, les secrets que l’on croit bien à tort hermétiquement cachés, sont autant de sources de difficultés pour les nouvelles générations. Cela est vrai dans des situations dramatiques comme les guerres, la maladie ou la mort de proches pour lesquels le deuil n’a pas été accompli, les carences affectives graves ou les
La parentalité: une affaire d’Etat
Michel BUGHIN, Colette LAMARCHE, Pascale LEFRANC, L’Harmattan, 2003, 224 p
La parentalité est devenue, depuis quelques années, le concept à la mode. La démarche qui consiste à désigner la fonction du parent, en prenant en compte les responsabilités juridiques, morales et éducatives qui y sont rattachées, est positive dès lors qu’elle éloigne les jugements moraux et stigmatisant. Elle l’est sans doute moins, quand elle place les parents de plus en plus dans une certaine dépendance à l’égard des experts de l’enfance. Ce rôle n’est ni vécu, ni
Les instincts maternels
Sarah BLAFFER HRDY, Payot, 2002, 624 p
L’altruisme des femmes qui seraient conçues pour une maternité automatique et le sacrifice naturel au profit de leur petit n’est qu’un stéréotype. C’est ce que démontre ici Sarah Blaffer Hrdy, en dénonçant l’illusion naturaliste qui confond ce qui arrive parfois avec ce qui devrait être. Le monde animal connaît des gardiens d’enfant des deux sexes, des nourrices trouvées dans la parenté et des crèches permettant de soulager les parents tout comme les couvaisons, l’approvisionnement ou même des
Le sens de la maternité. Cycle du don et genèse du lien
Jean-Marie DELASSUS, Dunod, 2002, 322 p.
De tous temps, la maternité a été conçue comme un phénomène avant tout physiologique. Les seules répercussions psychiques admises ont toujours fait appel à des impératifs moraux : la mère se devait d’être nécessairement sensible, attentionnée, compétente et dévouée. Quand elle allait mal, elle devait le taire et ravaler sa souffrance dans une honte cachée et silencieuse. Psychose puerpérale et autres dépressions étaient renvoyés à la « folie des accouchées ». La maternité s’est longtemps résumée aux
Des maternités impAnsables. Accompagnement des parentalités blessées
Sylvie Babin, L’Harmattan, 2001, 284 p.
On retrouvera dans l’ouvrage de Sylvie Babin une description passionnante et une réflexion pertinente sur l’expérience de la consultation des femmes enceintes en difficulté. L’auteure, assistante sociale depuis 15 ans à la maternité pédiatrie du CHU de Nantes et intervenante au sein de la consultation depuis sa création, rend compte avec force de l’action engagée auprès de ces mères et de ces bébés, travail qui n’est facilité ni par la législation, ni par les pratiques sociales. Trop souvent, la loi
Frères et sœurs, une maladie d’amour
Marcel RUFFO, Fayard, 2002, 306 p.
On ne choisit pas ses frères et sœurs : ils nous sont imposés. Les propos de l’aîné sur son plaisir de voir sa famille s’agrandir n’est, le plus souvent, qu’un placage sur le discours et le désir des parents. En réalité, ce qui le tracasse, c’est d’avoir à partager leur affection. A l’arrivée du cadet, il délimite son territoire pour protéger ses prérogatives. Il devient un excellent comptable du nombre de câlins et de baisers reçus par le petit dernier. Il peut exprimer des mots très durs à son encontre
Les liens familiaux à l’épreuve du pénal
Sous la direction d’Alain BOUREGBA, érès, 2001, 142 p.
Grandir c’est apprendre à surmonter les expériences de séparation. Un enfant peut vivre sans trop de souffrance cette épreuve à condition de lui en parler, de lui expliquer ce qui lui arrive et pourquoi. Evoquer les personnes absentes contribue à le rassurer sur le fait qu’elles sont encore vivantes et surtout permet de le dégager de sa responsabilité ou de son éventuelle culpabilité (non la distance mise n’est pas à cause de lui). Mais, certaines ruptures non médiatisées, ni suffisamment
Les troubles de la parentalité. Approche clinique et socio-éducative
Alain BOUREGBA, Dunod, 2002, 184 p.
Membre du groupe de travail dirigé par le professeur Houzel, l’auteur développe ici les trois dimensions de la parentalité à l’élaboration desquelles il a contribué. L’exercice tout d’abord de la parentalité renvoie aux dimensions idéologiques et symboliques : chaque société détermine les attributions relatives au statut de parent. Il n’y a là aucune espèce d’universalité : depuis l’autorité sur l’enfant non exercée par le géniteur jusqu’à la coutume polynésienne consistant à donner le premier né à la